Emil se demandait ce qu'il pourrait bien faire dans son prochain rêve. Il n'en avait aucune idée. Il se ferrait peut-être des tresses ? Non, il préférerais sans doute observer le balais incessant de ses cheveux, ondoyants dans le vide en changeants de couleur. Alors compter jusqu'à 1000 peut-être. Il soupira. Il n'avait réellement aucune idée. Il ferma donc les yeux, et à défaut de dormir, il somnola, et une chanson s'infiltra dans sa tête.
"Si, Morphé apprennait,
Tous, ce que je fais,
Alors que, le sommeil devrait me gagner,
Il me frapperait sans doute,
M'endormirai sur la route....""Thor, aime les gâteaux.
Sans cesse, il en fait...
Sans cesse, il en mange...
Sans cesse, il apprend...
Le tout, en chantant."Et ainsi de suite jusqu'à ce que le réveil sonne 6h.
*Il est 7h, le réveil sonne,
J'ai encore besoin de faire un p'tit somme, juste pour 5 minutes de plus....*Cette musique avait le don de mettre Emil de bonne humeur le matin. Aussi il se mit à chanter, au lieu de couper le réveil comme n'importe quelle personne censée.
"Je s'rai à l'heure pour prendre le bus.
7h50, je viens de me lever,
Je vais être en retard au lycée,
Basket, T-shirt et pantalon...
PUTAIN, j'ai pas mis mon caleçon !!!"Et Emil, qui pour une fois s'était levé tout de suite, avais 40 minutes pour se préparer au lieu de sa demi-heure habituelle. Il prit donc une douche rapide, se mit en bleu de travail, prit un copie petit déjeuner sur le bar de la cuisine ouverte, et vérifia les horaires de bus. Après s'être bossé les dents, il attrapa son sac à dos, son téléphone, son casque Bluetooth et ses clefs et sortit de chez lui, heureux grâce à sa chanson du matin. Il prit son temps pour aller à l'arrêt de son bus, et l'atteignit en 10 minutes il était seulement 6h45, alors que d'habitude il n'était pas à l'arrêt avant 6h55, voir 7h, l'heure de son bus.
5 minutes plus tard, un bus arriva. Il monta, fit son plus beau sourire au chauffeur et lui dit bonjour, avant de partir s'installer au fond du bus et de valider sa carte de transport. Ce fut donc avec 15 minutes d'avance qu'il était arrivé sur son lieu de travail, à 7h15. Il déposa ses vêtements de rechanges dans le vestiaire de l'entreprise, mit son repas du midi dans le frigo, chaussa ses chaussures de sécurités restés dans son casier entra dans l'atelier.
Emil était sculpteur. Il taillait la pierre et pouvait rendre vivant n'importe model. La taille était également pour lui une échappatoire sans faille. Bien qu'il se rende dans l'entreprise, qu'il y taille et qu'il soit payer par celle-ci, son travail tenait plutôt du partenariat. La qualitée de ses œuvres était telle, qu'on lui forçait rarement la main pour accepter un travail. Il préférais plutôt créer ce qu'il voulait, comme il voulait. Aussi, l'entreprise s'occupait de vendre et de fournir en pierre le jeune homme qui de part la qualité de ses œuvres fournissait une excellente pub à son employeur.
Ce jour là, le jeune homme était extrêmement heureux. Son mariage approchaait et tout allait de mieux en mieux. Il s'était réveillé du bon pied. Il avait tout son temps pour se mettre au travail. Mais il y avait aussi autre chose: la veille au soir, il avait réceptionné un bloc de marbre blanc d'une qualitée rare et d'une taille suffisante pour réaliser une œuvre qui lui trottait dans la tête depuis longtemps. Il choisit une musique plus douce à mettre dans son casque, et se mit à tourner autour de sa précieuse matière première, observant chaques petit défaut, chaques traces de coupe, chaques veine. Visualisant mille et unes œuvres, toutes plus superbes les une que les autres.
Davantage concentré à chaques secondes, il ne remarqua pas la femme qui l'observait de loin. Elle souriait doucement face au spectacle qu'offrait le jeune homme. Quelqu'un qui ne le connaissait pas aurait pu penser qu'il avait bu, ou fumé une quelconque drogue. Elle se dirigea vers un coin de l'atelier pour prendre du matériel et voir en quoi consisterait son travail aujourd'hui. Elle fut heureuse de constater que les ciseaux avaient été aiguisés et que son travail serait intéressant. En effet, elle avait l'occasion de réstaurer une sculpture ancienne. Son propriétaire, un homme d'une richesse insolente, tenait à ce que ce travail soit réalisé par une femme. Une obaine, puisque sur les 15 employés qui travaillaient dans l'atelier, elle était la seule femme. Elle se dirigea vers son poste de travail et observa les photos, plans et schémas qu'on lui avait préparés. Elle ajusta certains traits visualisant parfaitement l'œuvre, puis comment elle travaillerai.
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Prophète
FantasíaProphète... Pourquoi ce mot dans un rêve ? À moins que ce soit un nom ? Emil ne savait pas quoi penser. Ses rêves étranges, les remarques homophobes (entres autres) que lui adressent toujours sa famille, ses complexes envers sont corps si particulie...