Victoria Chapitre 1

701 63 32
                                    



Ainsi cela fait dix-sept années que je foule cette terre. Dix-sept années que je suis dans cette maison, dix-sept années que j'endure, dix-sept pitoyables années que je subis un traitement inexpliqué. Des malheureuses années que je subis ces actes . Je fais comme si ça ne m'atteignais pas, comme s'il n'en était rien, toujours le sourire aux lèvres ne voulant pas leur montrer à quel point leur parole me blesse. Mais au fond, je suis anéantie, mes nuits en sont témoins. Combien de fois me suis-je réveillée des nuits entières,  privant mon esprit de ce seul instant de répit avec en tête une seule question ? 

Pourquoi ?

Il serait normal de croire que mes nuits n'étaient pas si importantes que cela si ce n'était que pour poser une question  d'un seul mot. Pourquoi ? Tellement vague. De quoi je me plains ? Je pourrai y ajouter un tourment et ce serait du genre,  pourquoi me traite t-on différemment ?  J'avoue que je ne suis pas de glace. C'est évident que la plupart de leurs actions me touche, parfois. Mais je n'irai pas jusqu'à nuire mon sommeil pour si peu. Après tout, je ne suis pas destinée à croupir ici. J'ai comme qui dirait une date de délivrance. Le 28 Juillet 2017.  Plus précisément le 28 Juillet 2017 à 11h, peut-être 10h si j'ai la chance...quoique le résultat sera le même. Apparemment, avoir dix huit ans ne te donnait pas le droit de jouir de tes propres décisions ou encore de te qualifier de majeur dans la mesure où il te faudrait un temps d'adaptation d'un an. Vous voyez, comme s'il  vous fallait un an pour vous rendre compte que vous n'étiez plus un enfant à qui on dicte la vie et, bien évidemment, que vous vous apprêtiez à parcourir un monde sauvage où vous aurez à prendre des décisions ô combien importantes. Donc dix-neuf ans serait un âge approprié pour prendre son envol, voisin de l'adolescence mais près de la vingtaine, un juste milieu. Pour être honnête, je n'avais pas compris cette idée de temps d'adaptation de miss Bennet. À vrai dire ça m'importait peu de savoir que je devrais rester encore une année de plus. J'étais beaucoup trop captivée par l'homme à sa gauche. Son expression faciale me troublait. C'est comme s'il était en colère mais boudait en même temps, je ne saurais dire si c'est à cause de ses joues proéminentes ou à sa chevelure quasi-inexistante, après tout ça rendait son visage aussi rond que l'était sa morphologie. Je me souviens qu'à son départ je n'ai pas pu m'empêcher de regarder ses fesses. Elles étaient aussi énormes que son ventre. Il devrait sans doute plus s'occuper du qu'est ce que je vais manger que du est-ce que je vais manger.




Force est de croire que sur 75 filles j'etais la seule de cette origine. J'aimerais tellement que tout ceci s'arrête et le seule moyen que ceci arrive est de quitter cet orphelinat. Plus que trois années et ce cauchemar se terminera. D'ici là, je ferais en sorte de ne plus verser une larme pour toutes les méchancetées reçues. Pas même une seule. Mon plus grand souhait est de quitter ce lieu, vivre une vie heureuse, me libérer de cet enfer, de cet environnement nuisible avant que ce ne soit trop tard.

-Victoria tu arrêtes de chialer et tu éteinds cette putain de bougie !








La jeune fille pris une grande inspiration et d'un souffle fort éteignit la bougie, comme si le fait qu'elle ne s'éteigne pas, nuirait les chances que son voeux ne se réalise. La pièce fut plongée dans une obscurité totale, seul le bruit d'une respiration régulière se faisait entendre...










Désolé si ce chapitre est court, les autres chapitres seront plus long au fur et à mesure que vous allez avancer. Disons que c'est comme le prologue ^^.

Sinon n'hésitez pas à voter et commenter. C'est important de connaître les opinions des autres et si je veux m'améliorer aussi. Pour les fautes, j'essaye d'en faires moins : ) !

Victoria (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant