Chapitre 7

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« Sourit même si ton sourire est triste car il n'y a rien de plus triste de ne pas te voir sourire. »


L 'air me frappait de toute sa force comme s'il voulait ralentir ma course. Mes cheveux virevoltaient au gré du vent fouettant ainsi mon visage déjà rouge par l'effort physique que je fais. Je ne peux pas m'arrêter. Non. J'ai peur, j'ai peur qu'une personne m'ait vu et soit maintenant à ma course. C'est comme si le diable était à mes trousses. Mes jambes sont toutes engourdies, ma respiration est haletante et bruyante, tout mon corps est en ébullition, il faudra tôt ou tard que je m'arrête mais seulement à une bonne distance de cet endroit.

À un certain moment je m'arrêtai pour veiller à ce que personne soit en train de me courser. Voyant qu'il y'avait personne, je repris mon souffle. Les battements de mon coeur redevenaient réguliers, ainsi que ma respiration. Il faut que je m'assoie, mes articulations me font mal et mes jambes sont toutes flageolantes.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant courru. Nous n'avions pas le droit de le faire à l'orphé- non il ne faut pas que je pense à eux. Ils sont loin derrière moi...

Je repérai à quelques mètres de moi un banc. Et si je m'y asseillais ? On pourrait me voir et me ramener. Ou alors je pourrais m'assoir sur l'herbe cachée par les buissons. Oui c'est une bonne idée.

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Une heure que j'étais assise là à savourer cette instant. Les oiseaux chantaient, les quelques rayons de soleil qui m 'atteignaient me brûlait légèrement la peau me procurant un bien fou. Le temps était magnifique, il y'avait un froid doux et modéré me causant une sensation agréable .

D'un geste de la main, je caressai doucement l'herbe soyeuse qui me donna un frisson des plus délicieux. Le bruit qu'elle faisait lorsque j'étais en contacte avec elle me chatouillait les oreilles.

Je pris un grand bol d'air puis expirai. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien de toute ma vie. L'endroit était tranquille, la nature était toute simplement vivante ! J'appartenais à un autre monde à présent, les yeux clos, allongée sur le dos...

Je ne sais pas combien de temps je suis dans cet état mais je m'en fou en quelque sorte. J'aimerais rester ainsi longtemps, très longtemps sans être dérangé.

- Ne soit pas étonnée de te faire violer si tu reste ainsi.

Quelqu'un vient-il de parler ? Sûrement pas. Je dois rêver mais, quelques dizaines de minutes plus tard, j'entendis un poids s'écraser à côté de moi et plusieurs raclements de gorge. J'ouvris une de mes paupières et ce que je vis me fît rater un battement de coeur.

Je m'empressai de me relever afin de prendre mes jambes à mon cou mais ce ne fût pas de son avis. En effet il m'avait empoigné le bras stoppant ainsi mon ascension, mais ce qu'il n'avait pas prévu c'est que je tomberais sur mon dos réveillant ainsi la douleur qui s'était estompée.

Un couinement de douleur s'échappa d'entre mes lèvres.

- Hey ça va pas ?

Non imbécile, bien sûr que ça ne va pas.

- Oh je te parle.

La douleur qui me tiraillait le dos m'empêchait d'émettre un son. En plus de cela il vient de rompre le charme qui émanait de cette endroit rien qu'à sa présence.

J'arrachai brutalement mon bras de sa poigne, me relevant sans plus m'occuper de mon dos qui me lançais et marchai à reculons en le pointant du doigt.

- T-toi ?!

- Quoi moi ?

- Tu-tu.. Qu'est ce que tu fais là ?! Tu es à ma recherche c'est ça ?! Tu veux me ramèner chez eux, chez ce-ces détraqués !

Victoria (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant