Chapitre 4 - Le cadeau idéal

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Deux mois se sont déjà écoulés depuis cette fameuse soirée de nouvel an. Je suis retournée à ma vie. Jimmy continue de m'envoyer régulièrement des nouvelles. Du moins ,il m'envoie des photos de sa tête à divers endroits, c'est ce qu'il fait quand il va bien. De mon côté la routine a repris. J'ai eu deux semaines de vacances en février et j'en ai profité pour aller voir de la famille. Jim a râlé que je ne sois pas passée le voir et je lui ai promis de me rattraper. Alors quand je vois son nom s'afficher sur mon téléphone je comprends tout de suite qu'il a une proposition à me faire. Jimmy et moi on ne s'appelle jamais, tout se fait toujours par message, sauf quand c'est important ;

— Allo ?

Je décroche écouteurs dans les oreilles en déverrouillant la porte de mon appartement.

— Yo, ça va ?

— Ça va ! je claque la porte ce qui le fait râler, désolée je rentre du sport.

— Okay, dis c'est quoi tes horaires du week-end, dans deux semaines ?

— Midi le vendredi et je reprends le mardi.

— Tu n'as rien de prévu ?

— Nope.

— Une course au Portugal ça te dit ?

— Bonjour Jimmy, c'est Charlie au téléphone, pas Beyoncé !

— Aller ! J'ai réussi à t'avoir des billets pour tout le week-end ! Tu assistes à ce que tu veux mais au moins on sera ensemble les soirs et le lundi. Puis tu verras ce que je fais comme ça. J'ai regardé, tu as des billets pas chers si tu t'y prends maintenant. Ça te coutera moins qu'un aller-retour pour rentrer à Nice voir tes parents ! Hôtel offert..

Jimmy ne s'arrête pas de parler, et d'avancer milles arguments. Je sais très bien qu'il ne me lâchera pas.

— Okay, mais je prendrai sûrement de quoi bosser un peu. Et, je ne viendrai pas pour l'essai du samedi matin, histoire de me balader.

— Allô ? fait Jim à l'autre bout du téléphone et je regarde le mien pour vérifier que le signal est toujours bon.

— Tu m'entends ? je redemande.

— J'ai bien Charlie Rousseau au téléphone ? Par ce que je suis un peu près sûr que tu viens d'employer correctement un terme de F1.

— Moque-toi, je râle.

— T'as fait des recherches ? il demande.

— Un peu, j'avoue.

Quand je dis un peu, je minimise totalement la réalité. Je sais que je ne peux pas avoir des connaissances dans tous les domaines. En général j'aime bien me renseigner quand je m'en rend compte. D'habitude je compense juste par quelques mots clés sur google et c'est réglé. Seulement là, la manière dont Charles puis Jim ont souligné que je n'y connaissais rien a un peu heurté mon ego. Alors je pense que sur les deux derniers mois j'ai dû faire des dizaines de petites recherches et regardé des vidéos chaque jour pour être à peu près incollable, du moins sur le côté technique. Ça avait fini par bien m'intéresser mais je ne ferai pas le plaisir à Jimmy de lui dire.

 — Tout arrive à qui sait attendre, rit mon meilleur ami au téléphone, je t'envoie l'adresse de l'hôtel et le pass du weekend dans un colis que tu puisses me rejoindre selon l'heure à laquelle tu arrives.

— Super, on est d'accord que vu comme tu parles tu as déjà tout envoyé ?

— Oui, il dit d'un air coupable.

Stupid // Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant