Chapitre 10 - Retour à la réalité

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J'appréhende un peu de vous poster ce chapitre qui est différent des autres puisqu'il tourne beaucoup plus autour des réflexions de Charlie. J'espère qu'il vous plaira tout de même car il est nécessaire. 

Bienvenue à toutes les nouvelles lectrices  qui sont arrivées cette semaine et merci à celles qui continuent d'être présentes chaque  vendredi !

Montez le volume de la musique et rendez-vous au prochain chapitre !

- Sarah

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Dès que Charles s'est enfoncé dans l'ascenseur je me suis empressée d'entrer dans la chambre. Quand je suis arrivée à mon lit s'y trouvait un petit mot rédigé par Jim :

Problème avec ma maman a géré, désolé pour ce soir, dors bien !

J'ai levé les yeux au ciel. De toute façon je n'arrive jamais à être en colère contre mon meilleur ami bien longtemps. J'ai retiré mes vêtements et me suis effondrée sur le lit en m'endormant presque aussitôt.

Quand je me réveille le lendemain c'est avec une sensation étrange, un goût amer de la soirée d'hier. J'essaie de recomposer celle-ci dans mon esprit et je me souviens de comment cela s'est terminé. Tu étais sûrement juste fatiguée Charlie, sinon tu n'aurais même pas relevé sa réponse, j'essaie de me convaincre. Je saisis mon téléphone comme chaque matin. Quand l'écran s'allume mes yeux s'écarquillent, mon train est dans moins de deux heures. J'ai totalement oublié de mettre un réveil ce matin et Jim doit déjà être en train de travailler. Je me redresse aussitôt et rassemble rapidement mes affaires en me précipitant à droite et à gauche de la pièce. Je suis un vrai tourbillon. Quand je parviens à refermer ma valise, assise dessus, je soupire. Mes affaires sont prêtes, je dois me dépêcher d'appeler un taxi. Une fois que c'est fait j'enfile négligemment un jean et un sweat. Je saisis en vitesse le mot laissé par Jim, le retourne et griffonne rapidement dessus :

Merci pour le week-end, pas mis de réveil, love. - Cha

Je m'apprête à me redresser pour partir quand sur le coin du canapé j'aperçois le tissu rouge. Il s'agit du t-shirt que Charles m'a littéralement jeté hier. Je ne peux m'empêcher de sourire en repensant à ce moment. Je me dirige vers la sortie en trainant ma valise et agrippe le maillot au passage avant de franchir la porte. Une fois dans le couloir je cours jusqu'à l'ascenseur, le taxi que j'ai appelé ne devrait pas tarder à arriver. Une fois les portes closes je m'observe dans le miroir. J'ai une mine affreuse, mes cheveux sont rassemblés en un chignon et mes lunettes sont de travers. La descente me paraît longue et je me surprends à rejouer les scènes d'hier soir. Je passe nerveusement ma main dans ma nuque et secoue la tête. Ne commence par Charlie, ce n'était rien. Je jette un coup d'oeil à mon téléphone, la voiture devrait être là dans sept minutes exactement. Je suis largement dans les temps.

Je franchis le seuil de l'hôtel quand me parviennent des bruits. A vrai dire ils s'apparentent plus à des hurlements. Je tourne la tête pour voir d'où cela provient. J'aperçois une dizaine de personnes regroupée, à a peine quelques mètres de moi. Je plisse les yeux pour mieux voir car je ne suis pas encore bien éveillée. Je reconnais alors Charles au milieu d'eux. Il dépasse largement de l'attroupement de par sa taille. Il est en train de prendre des photos, puis il signe à plusieurs reprises des carnets mais également beaucoup de t-shirts, des t-shirts comme celui que je tiens dans la main au moment même. Ils sont des dizaines à avoir le même. Je reviens quelques secondes sur Charles, qui ne s'est pas rendu compte de ma présence quand on me bouscule. Je découvre Lando :

—Excuse me ! il prend à peine le temps de me dire, sans même me reconnaitre, avant de se diriger vers la petite foule.

Je reste bouche bée devant toute cette agitation. Mon regard se repose sur le t-shirt rouge. Sans le réaliser, mon sourire s'efface. Il perd un peu la signification qu'il avait prise, tous les bons moments passés avec eux, avec lui, me semble à des années lumières, voir dans une réalité parallèle.

Stupid // Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant