#11 - Une folle journée [bonus concours]

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[c'est ma participation au concours de la soyeuse @FuryFurys , j'y ai mise toute mon âme hoho]






Je grognai dans mon sommeil, sentent qu'on m'arrachait à un doux rêve. Des bras entouraient fermement ma taille, fort. Peut être même un peu trop fort. Je me réveillai le corps comprimé.

- Mmh... Orjitghbil !

La bouche pâteuse, je n'avais pu que marmonner des syllabes inintelligibles. Qu'importe, je n'avais pas la force d'articuler, j'attrapai simplement ses mains pour les jeter derrière moi. Il couina.

Mince, il devait encore faire le même cauchemar... Ça me serrait un peu le cœur, notre premier enfant avait beau être né en parfaite santé, Orias continuait à être hanté certaines nuits.

- OUINNNNN !!

Quand on parle du loup... Je glissai hors de mon lit.

« Oui, va donc donner ton lait ! ಠ∀ಠ »

Raaah, punaise, je t'avais oubliée toi...


*


Alexis avait faim. Je secouai son biberon et y versai une goutte sur ma paume. Parfait. 

- Régale-toi petit pain.


*


- Soliès, ça va ?

- Mmh ?

Je bâillai pour la énième fois. Mes yeux me piquaient atrocement. Bigre que j'étais éreinté. Orias vint pour relever mon visage, je tentai de le repousser.

- Arrête...

- Soliès, tu as des cernes.

- Mais non, je vais très bien !

Alexis qui s'agitait sur sa chaise haute renversa sa purée de mangues. Je me ruai à terre pour récupérer l'assiette tandis que mon compagnon alla chercher une éponge. Je me redressai avec une douleur dans le bas de mon dos. 

- Ma !! Ma !!! 

- Oui ?

- PPPPPPPPPP !!!

Alexis sortit sa langue en pinçant les lèvres puis il souffla malicieusement. S'en suivit d'un son semblable à un ronron de moteur. Les coulées de purée qu'il avait au coin de la bouche furent projetées avec grâce sur mon visage. Je grimaçai, mi amusé, mi répugné. Il tapa des poings sur sa table en riant.

- Bouge pas Soliès, je nettoie.

- Merci... J'aurais bien besoin d'une serviette aussi pour mon vis...

Je m'interrompis. En quelques secondes, l'atmosphère avait changé, soudain chargée d'une effluve... malodorante. Je jetai un œil à ma ( divine ) progéniture, il avait un visage crispé.  

- Ah ! m'exclamais-je tel un Denis sorti des broussailles.

- ( Orias huma l'air ) Il y en a un qui a besoin d'une douche.

Cahier de BrouillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant