Je vole et virevolte, tourne et tourne et saut de chat. Me voilà à mille lieu de là.
Dans un concert de tulles blanches, dans une symphonie de froufrous roses, dans une valse tournoyante d'arabesques et d'échappés battus.
Je danse, je danse, je suis un petit rat, une étoile, je virevolte et sous mes pas tout s'évanouit, je descend et remonte, le temps m'est soumis, il s'est arrêté lui aussi, pour me regarder. Le temps en suspend, je continuerais pour toujours, perdue dans un monde n'appartenant qu'à moi, où mes pensées n'ont plus d'emprise sur moi, à chaque mouvement tout est plus léger, mon corps, mon esprit, un océan de Voie lactée m'accueil en son sein, acceptant de partager sa luminescence qui se déverse sur moi en un flot continue. Je me sens nagée, je ne me sens plus là, mais je me sens si bien, si mieux. Laissez moi partir, laissez les m'accepter, dans leurs bras accueillants, devenir l'une d'elle. Briller si fort. Vous n'en rêvez pas vous?
Quelle merveille à l'idée d'être contemplée comme je puis contempler le ciel étoilé.
Mais je me rends compte. Ne suis-je pas ma seule entrave ? La seule à mettre du plomb dans mes ailes ? Mais oui, car lorsque je ne danse pas, lorsque mon esprit me semble hors de mon contrôle, je ne suis plus moi-même, je ne deviens qu'une masse informe, grise et lourde, et là s'en est fini de moi. Et pour retrouver le goût de la danse, le goût de la vie, c'est une bataille interne où je me bat comme un damné refusant la descente aux enfers, demandant, priant les étoiles de m'accepter.
Mais je ne devrais pas demander. Personne. Car il suffit de faire pour avoir, alors je danse. Et je gagne.
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Butterfly's eye
De TodoButterfly thoughts. Mots sur maux. Maux pour beau. Je me perds un peu quelque part. Ça vient au hasard.