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Elle y est allée.

Astré a joint sa voix à celles de tant d'autres, elle a hurlé. Euphorique, elle a brandit des pancartes. Elle a enfin trouvé sa place, entre tous•tes ces jeunes révolté•e•s qui implorent l'État de réagir face à l'urgence climatique. Astré a embrassé la foule du regard, elle a discuté, et pour la première fois, elle a eu l'impression que sa vie était utile, qu'elle pouvait faire bouger les choses.

Elle a eu l'impression - non, pas l'impression, la certitude - d'être enfin vivante, et de s'envoler.

Lorsque les dernier•ère•s militant•e•s ont eu la voix cassée, que les bras n'ont plus eu la force de porter les bannières colorées, iels se sont réuni•e•s, formant une ronde immense et indestructible. Une jeune femme s'est détachée du groupe pour se placer au centre. Sa voix s'est élevée dans l'air pour rejoindre les oiseaux fatigués de vivre, leur insuffler un vent de force sous leurs ailes. Peu à peu, des hommes, des femmes, des enfants ont quitté le cercle pour reparaître armé•e•s d'instruments de musique. A la voix douce et pure se sont ajoutés des guitares, des trompettes et même un tambourin qui bat rapidement la mesure. Lentement, tous•tes se sont réuni•e•s pour reprendre le chant, et bientôt toute la place a été envahie par les voix des manifestant•e•s - en sueur, épuisé•e•s, mais plus heureux•euses que jamais.

Le temps s'est arrêté

Quand les adultes ont cessé

D'écouter les cris de leurs enfants

Qui les supplient de laisser les oiseaux vivants.


Éteignez la lumière

Juste pour une nuit

Écoutez nos prières

Avant que ne vienne la pluie


Fatigués, les oiseaux chutent

Parce que le sommeil ne leur viendra jamais

Aujourd'hui, au son de la flûte

Nous vous demandons la paix


Fatiguées, les étoiles se sont éteintes

Parce que nos ampoules brillent à leur place

Aujourd'hui, notre joie n'est pas feinte

Nous vous demandons de faire face


Écoutez-nous !


Iels ont répété cette dernière phrase des dizaines de fois. Puis un homme est arrivé avec un uniforme de la mairie. Il a parlé, mais sa voix a été couverte par les cris de la foule alors Astré ne l'a pas entendu. Une femme lui a expliqué ensuite.

Et Astré ne s'est souvenu que d'une chose. Un immense sourire s'est dessiné sur son visage et l'a illuminé.

Mais ce soir, ce n'est pas elle qui deviendra lumière.

Astré le sait. Même si c'est dans ses yeux, ce sont les étoiles qui illumineront la nuit.


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Hey !

Et oui, c'est déjà la fin de cette petite aventure :'(

Même si on ne connaît presque rien d'elle, j'ai inventé pour moi une histoire et une vie à Astré en dehors de son combat contre la pollution lumineuse, et je me suis beaucoup attaché à ce personnage.

Je savais depuis longtemps que cette nouvelle était très courte, pourtant je suis triste de refermer le livre sur ce combat qui est loin d'être gagné...

J'espère qu'elle vous aura plu <3

Popillon

PS : Dès que j'aurai le temps, je posterai un Postface pour expliquer cette catastrophe écologique, et des moyens pour lutter contre elle. (oui, j'ai dit ça il y a plusieurs mois, chuuuut)

PPS : J'ai écris cette nouvelle en inclusif parce que l'égalité des genres me tient beaucoup à cœur, mais je ne suis pas une pro, il y a beaucoup de chance que j'en oublie ou que je me trompe :) Si vous voyez des erreurs, dites-le moi !

PPPS : J'ai mis en média un petit aes' de Astré ;)

★ les étoiles ★Où les histoires vivent. Découvrez maintenant