Chapitre 13 - Bataille interne

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Une bonne odeur de café chaud titille mes narines. J’entrouvre les yeux difficilement. Un mug fumant est posé sur ma table de nuit. Je m’assois en prenant la tasse brûlante et la porte à mes lèvres lorsqu’on frappe à ma porte.

- Oui ? Je dis doucement.

La porte s’ouvre sur Mathilde. Elle a également une tasse fumante dans les mains. Elle s’assoit sur le lit à mes pieds.

- Ça va ? Elle demande en soufflant sur le café pour le faire refroidir.

Elle a l’air plutôt bien réveillée pour quelqu’un qui a bu la veille.

- Oui et toi ? Tu n’as pas l’air d’avoir la gueule de bois.

- J’ai pris un cachet hier avant d’aller au lit, elle me répond fièrement. Je voulais être en forme pour une conversation sérieuse aujourd’hui.

- Quelle conversation ? Je demande étonnée.

- Celle qui concerne le mystérieux type avec qui tu étais hier soir.

Je soupire. Ces yeux sont pleins de malice et d’envie de savoir. Je ne peux pas lutter. C’est ma sœur quand même !

- Tu ne l’as pas reconnu ? Je demande.

- Qui ? Le type ? Non, elle répond intriguée.

- C’est Harry Styles, des One Direction.

- Les One Direction ? Le boysband de pré-pubères ? J’en ai vaguement entendu parler. Mais comment tu l’as rencontré ?

- Tout ce que je vais te dire doit rester entre nous, je n’ai pas envie que ça s’ébruite trop.

Elle hoche la tête et prend une gorgée de café.

À la fin de mon récit, où je lui donne tous les détails mais en évitant de lui parler des sentiments inconnus qui sont en moi quand je suis avec Harry, elle me regarde d’un air grave.

- Tu vas continuer de travailler avec lui ?

- Oui, je pense, je ne sais pas trop.

Son air grave s’intensifie.

- J’espère que tu sais ce que tu fais. Je ne veux pas qu’il t’arrive la même chose qu’avec l’autre connard. Tu sais comment est le milieu des strass et des paillettes. Ça a déjà détruit plus d’une personne. Je ne veux plus que tu souffres.

- Écoute Math’, je prends ça comme une chance. C’est un petit challenge. Je l’aide juste un peu. Ce n’est pas du tout pareil, je n’ai aucun contact avec les gens du milieu, juste lui. Et puis comme je t’ai dit, l’histoire avec mon ex m’a rendue plus forte. Je ne me prends plus la tête. Tu vois, ce qu’a dit Ashley, je m’en tape, je sais ce que je vaux, je n’ai rien à lui prouver. Je prends ça comme une thérapie tu vois ?

Elle hoche la tête et se rapproche de moi.

- Si tu te sens bien, c’est le principal. Mais quand même, fais attention. Je veux être au courant si jamais tu sens qu’il n’y a quelque chose qui va pas, d’accord ?

Mathilde a toujours pris soin de moi. Encore plus depuis mon séjour à l’hôpital. Je suis reconnaissante d’avoir une petite sœur aussi géniale.

- D’accord.

- Promis ?

- Promis, je réponds en rigolant.

Ils ne savent pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant