Ils ne savent pas

Chapitre 5 - Mystérieux

Charlie.

J’ai passé mon jour de repos cloitrée chez moi. Je voulais sortir faire un peu de sport. Je n’ai pas eu la force, l’épisode du kiosque de la veille m’a laissé dans un état bizarre, avec pleins de questions en tête. Mais demain est un autre jour.

Ce matin, je me réveille avant que mon alarme ne sonne. C’est tout moi ça, quand mon esprit est occupé et préoccupé, je dors mal voire pas du tout car je réfléchie beaucoup trop. L’avantage, c’est que ce matin je serais en avance au boulot.

Il est 6h quand je sors de la bouche de métro tout proche du café. Je suis vraiment en avance. J’avance tranquillement lorsque je me rends compte qu’une personne se tient devant la porte du café. Il ne me faut pas longtemps pour reconnaître Balou.  Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Je me demande s’il m’a reconnu l’autre soir à la clairière. Est-il là pour cette raison ? Je vais peut-être l’entendre enfin parler. Faire demi-tour et revenir un peu plus tard me traverse l’esprit puis je me dis que ça se trouve il ne m’a pas reconnu et qu’il est simplement là plus tôt pour sa commande pour je ne sais quelle raison. Je décide donc de faire comme si de rien n’étais. Encore.

 - Bonjour, je suis désolée j’arrive juste la commande n’est pas encore prête. Je vous prépare ça au plus vite, je lui dis en me dépêchant d’ouvrir la porte.

Il esquisse un sourire et me suit à l’intérieur. Mon opinion est partagée, étant donné qu’il ne parle pas, je ne peux pas savoir ce qu’il se passe dans sa tête. S’il m’a reconnu ou pas et surtout la raison de sa venue si tôt. Je me dépêche de déposer mes affaires et je commence à faire couler le chocolat. J’attrape rapidement un muffin que je glisse dans sa boite. Lorsque le chocolat est fini, je le dépose dans la poche « à emporter », ainsi que le muffin. Je tends la poche à Balou, qui commence à sortir la monnaie pour me payer son déjeuner.

 - Merci beaucoup et bon déjeuné, je lui dis avec mon plus grand sourire.

Puis il reste planté là à me dévisager pendant quelques secondes. Je commence donc à me demander ce que j’ai oublié ou ce qu’il veut de plus mais avant que j’ai pu lui poser la question il sort de la poche intérieure de sa veste de costard une petite enveloppe cartonnée et me la tend. Ma main est hésitante mais je prends l’enveloppe. Curiosité maladive. Je n’ai le temps de rien dire et de rien demander qu’il est presque déjà à la porte du café. Lorsque Balou sort, ma sœur et Maria arrive presque en même temps. Il est 6h30.

- Dit donc, Balou est passé tôt ce matin et toi t’es tombée du lit, on a pourtant pas changé d’heure, depuis quand t’es là ? me demande Maria encore de bonne humeur ce matin.

- Je me suis demandé où t’étais passée quand je t’ai pas vu dans ta chambre ce matin. La prochaine fois laisse moi un mot, je commençais à m’inquiéter, me lance ma sœur un peu énervée.

-Ouais pardon, j’ai mal dormie cette nuit alors je suis arrivée un peu plus tôt pour me rendre utile plutôt que d’attendre que le réveil sonne.

- Qu’est-ce que faisait Balou ici aussi tôt ? Lui aussi à mal dormi ? demande Maria en pouffant de rire.

Je repense soudainement à l’enveloppe cartonnée que m’a donnée Balou. Je la tiens encore à la main mais je ne l’ai pas encore ouverte. Comme ma sœur et Maria ne l’ont pas vu, je décide de la ranger dans ma poche à la hâte. Tant que je ne sais pas ce qu’elle contient, je décide ne n’en parler à personne.

- J’en sais rien moi, il avait peut être besoin de sa dose de chocolat plus tôt que prévu, il a eu de la chance que je sois là plus tôt ce matin, sinon il aurait attendu un moment, je répond.