I

3 0 0
                                    

Il y a plein de questions que les gens se posent. La plus connue c'est qu'y-a-t-il après la mort ou alors plein d'autre questions sur la mort.

Moi je ne me les suis jamais posé. C'est parce que mon existence est basée là-dessus.

Je m'appelle Camélia Barana, j'ai quinze ans, je suis en seconde toute ma vie se déroule bien mais surtout, je suis La Mort.

***

Je suis née comme tous le monde dans une maternité le 04 avril 2005. Mes premiers instants je n'en ai aucun souvenir mais contrairement aux autres, je me souviens de tous les jours de ma vie en commençant par la deuxième nuit après ma naissance. Je me suis réveillée en pleine nuit. J'allais me mettre à pleurer mais un homme encapuchonné s'est approché. Il m'a expliqué ce qu'il était. La Mort. Je l'ai écouté du haut de les quelques heures. Il m'a tout appris. C'est mon maître. Ici, appelons-le Maître Rasovsky. Ce n'est pas son vrai nom mais pour certaines raisons dont celle du secret de l'identité je ne peux la dévoiler.

Moi je me suis présentée sous mon vraie nom puisque je suis encore apprenti. Mais bon revenons à nos moutons.

Tous les jours ou plus exactement toutes les nuits, il est venu m'apprendre son savoir. À six mois, je savais déjà parler couramment l'anglais et le français. Mais je me devais de le cacher. Je me devais et je me dois toujours d'être une petite fille normale. J'ai donc grandie en apprenant toutes les nuits des choses sur la mort avec mon maître.

Je suis allée sur le terrain à cinq ans. J'étais toujours accompagné de mon maître. A cinq ans, je savais parlé presque toutes les langues du monde. Mais devant mes camarades, je connais le français et un peu l'anglais.

Sur le terrain, je ne faisait qu'observer. Mon maître faisait tout et cela me suffisait.

Quand à mon sommeil, il était très court mais réparateur. C'est là l'un des pouvoirs de la Mort. Je ne paraissais donc presque pas fatigué devant mes parents.

À dix ans j'ai commencé à pratiquer. Rassurez-vous je ne tue personne. J'accueille les gens qui vont mourir. Les tueurs en série, les attentats, les accidents de voiture, je n'y suis pour rien! Ou du moins presque pour rien mais ça, a part mon maître personne ne le saura jamais. Bon accord Tchernobyl c'était mon maître. Mais bon des erreurs ça arrive parfois non? Que celui qui n'a jamais fait d'erreur ne lise plus mes mémoires.
Ma vie autre que la nuit, je faisais semblant de ne rien savoir, d'être une petite fille normale, sans histoire et très sage. Je m'étais fait, malgré le peu d'envie que j'avais, une amie. Enfin, si on peut la nommer ainsi. Elle me permettait de paraître normale. Sinon ça aurait parut suspect. Je ne lui ai jamais dit ce que j'étais. D'ailleurs mes parents et mes trois frères n'en savent rien non plus. Et heureusement sinon j'aurai dû les tuer sur le champs.

Aujourd'hui je suis âgée de quinze ans. Je suis entrée en seconde dans un lycée privée. Le même que mon grand frère.

Et pour la première fois, cette année, j'ai ressenti quelque chose d'étrange en moi. Un groupe de ses fille m'accompagne partout et quand je suis avec elles,en moi il y a comme un mélange de joie, de plaisir mais aussi de tristesse. J'ai envie de consoler quand l'une pleure. J'ai envie de rire quand l'autre rie. Je déteste ceux qu'elles détestent. Je haie celui qui rend triste l'une d'entre elle. Je ne peux rester loin d'elles. Je...souris avec elles.

Quelles sont ces sensations? Je ne les connais pas pourtant elles réchauffent mon coeur. Ce que je sais c'est qu'elles ne veulent plus disparaître. Je ressens leurs émotions même à travers le téléphone. Elles m'ont obligés à parler dessus alors c'est ce que je fais. Mais je crois que j'en avais besoin.

J'en ai parlé cette nuit avec maître Rasovsky.

- C'est l'amitié! Me répond-il avec le sourire.

- L'amitié ?

- Oui. C'est un sentiment que tous les humains ressentent envers une ou un groupe de personne. Ça peut-être douloureux si quelqu'un avec qui tu partage ce sentiment se sent mal. Mais c'est aussi le plus beau des sentiments. Moi aussi je l'ai vécu tu sais.

- Mais c'est pas...un peu difficile? Il faut jongler entre deux identités mais être avec elles me donnent envie d'être là vraie moi, celle que je montre quand je suis avec vous, celle que vous êtes le seul à connaître...

- C'est comme tout Camélia. Tu dois toujours jongler entre deux identités. Et puis avoir des amis c'est d'une part tout se dire mais d'autre part aussi garder des secrets tout en cultivant cette amitié. Des amis ne peuvent pas tout se dire et c'est ce qui fait qu'un lien est aussi puissant. Dire tout ses secrets c'est se mettre à nu devant ceux qu'on aime et en garder quelques uns c'est tout simplement se faire une enveloppe charnelle.

- Mais si un jour, par mégarde je leur dévoile mon identité, je devrais alors les...

- tuer, compléta-t-il devant mon silence. Oui tout à fait. Ce sera douloureux mais c'est la loi. Comment crois-tu que le maître de Destin a fait quand il a appris que son meilleur ami allait mourir de maladie? Il s'est arrangé pour que se soit la mort la plus douce. S'il ne l'avait pas fait, le Chef l'aurait fait souffrir et se serait mis en colère. Il aurait héradiqué la planète. Ça aurait été une troisième guerre mondiale. Alors fait en sorte qu'elles ne l'apprennent jamais. Bon reprenons notre leçon du jour. Aujourd'hui tu apprends à utiliser le cristal de voyage.

Moi, la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant