IV

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La fin du mois de décembre passa rapidement. Le 31 décembre, maître Razovsky vint me voir. La Mort travaille tout le temps.

- Bonjour Camélia. Je t'ai laissé la première partie de tes vacances mais aujourd'hui Destin m'a contacté. Comme c'est la journée apprenti je dois te faire travailler.

- C'est donc Léo qui t'a contacté ? Il va bien ?

- doucement. Oui il va bien et oui c'est lui qui m'a contacté. Il y a un homme a récupéré tout de suite. Il va décédé en rentrant chez lui cette nuit. Je t'emmène à 16h30 puisque c'est quand ça va arriver. Et si on tarde trop tes parents vont pas comprendre pourquoi tu n'es plus là.

Je me laisse alors transporter par mon crystal. Je suis si heureuse d'avoir enfin le miens. J'ai même pu choisir la musique. Celle que j'ai choisi paraît enchanteresse.

Lorsque j'arrive devant la maison ou le pauvre homme vivra ses derniers instants, j'ai une impression de déjà vu.
Je regarde l'adresse. 8 rue des clos dans adrenville. Oui. Ça me revient. C'est l'adresse de mon amie.

- L'homme, chuchotai-je a mon maître. Ce ne serait pas Léopold Dantrier le père de Clara Dantrier?

- euh si pourquoi?

- je ne peux pas le faire. C'est le père de mon amie !

Maître Razovsky s'arrêta un instant pour me regarder en face.
Après qu'il m'a détaillé,il m'expliqua.

- tu sais Camélia, ce n'est pas toi qui choisis. Il mourra ce soir que tu le veuilles ou non. C'est son destin. Sois là pour l'aider à se séparer de sa famille. C'est tous que je te demande. Je m'occuperai de le faucher si tu veux et on dira qu'on a jamais rien vu d'accord?

- Je m'en voudrais toujours si je le fais. Je ne peux pas je refuse.

- Ça suffit! Gronda-t-il. On en a déjà parlé. C'est ton rôle et maintenant tu dois le faire. Tu n'as plus le choix. Je ne te demanderai rien pendant une semaine si tu veux après mais il faut que tu le fasse. De toute façon tu tueras plein de tes connaissances en grandissant. Alors s'il-te-plaît fais-le.

Les larmes coulent légèrement de mes yeux. Je le sens arriver. Je voudrais courir, qu'il ne vienne jamais. Mais je sais que c'est impossible. Cet amour existant depuis s'il longtemps va être brisé en moins de deux secondes.

J'entends les pas se rapprocher. Je me prépare. C'est pourtant une fête aujourd'hui mais peut être pas la plus joyeuse pour tout le monde.

Le père de Clara apparait devant chez lui. Il tousse bruyamment. Il n'a pas vu la plaque de verglas juste devant chez lui. Il me voit et me reconnais immédiatement.

- Oh, Camélia que fais-tu ici?

- je suis désolé, soufflais-je juste.

- Que se passe-t-il ?

Il n'a pas le temps de finir sa phrase. Il glisse sur la plaque de verglas et se cogne la tête contre la première marche de sa maison. Le sang commence à couler de sa tête. Il me regarde un peu perdu et sans comprendre ce qui lui arrive.
Les larmes coulent maintenant complètement de mes yeux. Je ne peux plus les retenir. Pourtant j'ai vu tant de gens perdre la vie devant moi.

Mon maître pose une main sur mon épaule. Je récite la phrase qui me fait apparaître de quoi récupérer son âme. La faux se présente aussitôt dans ma main.

- Je suis désolée,répétés-je entre deux hoquet.

- Ne t'inquiètes pas Camélia. Je vois que ta vie n'est vraiment pas facile. Veux-tu bien me promettre de prendre soin de ma famille pour moi ? De t'occuper de Clara et de sa petite sœur ? Fais-le vite car j'ai mal. Souris une dernière fois pour que je me souvienne de ma famille.

Je suis maintenant à genoux à côté de lui. Je n'arrive pas à sourire mais lui promet tout ce qu'il veut. Ce sera maintenant mon devoir de protéger sa famille. Je les aurai tous briser alors il faudra que je me rattrape.

- Je vous le promet! Je ferai tout pour elles.

- C'est bien alors...

Il ferme les yeux et m'invite à récupérer son âme. Je fauche alors son âme empêchant toute chance de le sauver. Je viens de tuer un homme. Et pas n'importe lequel. Le père d'une de mes amies. Je prends alors conscience de mon métier. Toutes les familles que je briserait sans cesse.

Mon maître me prend dans ses bras. Le geste est maladroit mais très réconfortant.

- Je sais que ce n'était pas facile mais sans toi il aurait souffert plus que nécessaire. Il n'aurai pas survécu la blessure était trop grave. Le Destin ne peut être change. Il faut juste grandir avec ces difficultés. Tu auras toujours du mal mais tu peux le faire. Je serai toujours avec toi quoi qu'il arrive. Alors rentrons puis changeons-nous les idées ce soir tu dois faire la fête malgré ta douleur.

J'opine de la tête. Je sèche mes larmes et m'apprête à faire demi tour quand quelque chose attiré mon attention.

Clara est à la fenêtre, le rideau tiré. Elle m'observe les yeux grand ouvert, surprise, avec quelques larmes qui coulent de ses yeux. Elle a tout vue et mon identité n'est plus secrète.

Moi, la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant