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Puis soudain, lors d'un froid matin du mois de novembre, alors que Zoé soufflait sur ses mains pour réchauffer ses membres, elle sentit quelqu'un poser doucement sa main sur son bassin.

Elle releva précipitamment la tête ayant peur qu'une autre silhouette l'embête, mais au lieu d'un imbécile, Zoé trouva une belle jeune fille docile.

La respiration coupée par cette apparition,  Zoé n'osait émettre un son de peur de laisser s'envoler son amour et de devoir lui dire adieu pour toujours.

Mais plus les minutes passaient, plus le ciel s'éclairait, et plus Zoé arrivait à se calmer et osait garder l'espoir de ne pas voir son amoureuse lui échapper.

C'était fabuleux et merveilleux, elle se trouvait là, assise sur son banc miteux et avait posé sa main au creux des reins de la jeune fille que ce geste émeut.

Zoé prit son courage à deux mains, respira un grand coup et calma le tremblement de ses mains, avant d'oser lui adresser la parole et tenta de laisser s'exprimer son coeur avant qu'il ne dégringole.

Elle souffla enfin les mots dans le petit matin, ceux qu'elle avait toujours rêvé de lui dire mais qu'elle n'avait pas laisser s'échapper de peur de souffrir. L'adolescente l'écoutait, attentive, et Zoé espérait qu'elle se montrait assez expressive.

Enfin, sa voix se tue et comme l'autre semblait n'avoir rien entendu, Zoé sentit son coeur se briser et elle savait que jamais, elle ne pourrait l'oublier.

Alors que la jeune fille était à deux doigts de pleurer, son amante tant espérée lui répondit qu'elle aussi, elle pensait bien l'aimer. Elle approcha son visage tant désiré de l'être aimé, puis y  joignit ses lèvres dans un tendre baiser qu'elles ne seraient pas près d'oublier.

Plus rien n'existait pour les jeunes filles, ni les insultes, ni leurs familles, toutes deux trop habitées par les battements de leurs coeurs affolés et la douce mélodie de leurs baisers.


𝕱𝖎𝖓 !

Zoé. [Nouvelle]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant