Chapitre 3

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Je n'arrivais pas à y croire : il avait pris ma défense ! Malgré moi, je ne pus m'empêcher de les regarder : deux de mes agresseurs s'étaient rangés aux côtés du brun, qui avait à présent le nez en sang. J'apercevais leurs regards assassins rivés sur mon beau sauveur. Ce dernier tourna les talons et m'adressa un sourire . Un magnifique sourire...

« Hé, toi ! Reviens ! On a encore quelque chose à régler, non ? »

Il se tenait debout sous un lampadaire, ce qui me permit de le dévisager un peu mieux. Il devait avoir 15 ou 16 ans. Sa peau était presque aussi pâle que la mienne, et ses cheveux un peu plus foncés que ce que j'avais cru. Ses yeux gris étaient bordés de longs cils, châtains eux aussi, et ses joues de bébé étaient constellées de tâches de rousseurs. Le beau gosse arborait ce petit sourire en coin qui m'a fait craquer dès que je l'ai vu. Il portait un t-shirt bleu, faisant ressortir ses yeux et moulant parfaitement ses abdominaux. Je crus que j'allais fondre. C'était comme si des milliers de papillons se bousculaient dans mon ventre... C'était peut-être ça, le coup de foudre. Je réprimai un sourire : heureusement que la lumière était faible, sinon il aurait remarqué que mes joues avaient sensiblement rougi !

Clignant des paupières pour redescendre de mon nuage, je bégayai :

« Q-q-quoi donc ? »

« Eh bien. Qu'est-ce qu'une si jolie fille fait toute seule, dehors, à cette heure-ci ? »

Il passa sa main dans ses cheveux ébouriffés. Je le regardais, interloquée. Comment lui dire que je n'avais aucun sens de l'orientation et que je m'étais perdue dans une ville que je connais depuis ma naissance? Impossible, j'aurais forcément l'air bête. Mais si je ne lui avouais pas, il ne pourrait pas m'aider à retrouver mon chemin. Je soupirai, secouant la tête pour chasser mes idées noires. Mes cheveux blonds retombèrent sur mes épaules avec souplesse. Inspirant un bon coup,  j'avouai :

« En fait, je me rendais à une fête mais je ne trouve pas l'adresse...

- Hum... Je vois. Excuse-moi, je ne peux pas te renseigner car je n'habite pas dans le coin. Mais si je peux faire autre chose pour toi, n'hésite pas ! »

Il dit cela tout sourire, ce qui me fit rougir au plus haut point.

Ma bonne étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant