Chapitre 4

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Le soleil avait déjà presque atteint son zénith lorsque je me réveillai ce jour-là, et pourtant je n'avais aucune envie de me lever. Les yeux fixés sur le plafond blanc de ma chambre, je me remémorai la soirée de la veille.

Ethan, car tel était son nom, m'avait raccompagnée chez moi. Nous avions discuté pendant ce qui me parut être des heures, riant aux éclats. Je me souviens qu'il me tenait par les épaules tandis que mon cœur tambourinait contre ma poitrine. Je me sentais tellement sereine et heureuse à ce moment-là ! Il était si craquant avec son petit sourire en coin qui illuminait son visage... Je soupirai. C'était dingue. J'avais l'impression d'avoir rêvé, mais c'était bien réel.

Une seule chose obscurcissait ce tableau parfait d'une nuit d'été : j'ignorai quand et si je le reverrais. Tandis que j'enfouissais ma tête dans l'oreiller, je me maudis intérieurement. Comment avais-je pus être assez naïve pour croire qu'il m'attendrait derrière ma fenêtre quand je me réveillerais ? Pourquoi ne lui avais-je pas demandé son numéro ? Et surtout, pourquoi ne pouvais-je m'empêcher de penser à lui ? Tant de questions se brouillaient dans mon esprit que je n'entendis même pas la porte s'ouvrir à la volée.

« Tess ! On part dans quinze minutes, tu vas être en retard ! »

Je revins brusquement à la réalité. Mon cœur manqua un battement : le match ! Mon frère allait m'assassiner si je ratais son tournoi de basket. Rejetant brutalement ma couette, je sautai du lit et courus à la salle de bain. Un rapide examen dans le miroir m'arracha un grimace. Mes cheveux étaient emmêlés, ma joue striée de marques du drap, et mes yeux soulignés d'épais cernes violets.

Dix minutes et une épaisse couche de fond de teint plus tard, j'étais prête. J'avais choisi un jean bleu délavé, un top blanc donc le décolleté était orné de fine dentelle, et une veste en jean. N'ayant pas le temps de me laver les cheveux, je les avais relevés en queue de cheval, laissant quelques mèches rebelles encadrer mon visage. J'enfilais une paire de baskets basses lorsque ma mère m'appela de nouveau. Je dégringolai les escaliers puis déboulai sur le perron au moment où la voiture démarrait. Je me dépêchai de grimper à l'arrière.

« Il était temps ! J'ai failli partir sans toi ! » soupira ma mère en allumant la radio. Je ne répondis pas à son commentaire, trop essoufflée par ma course. Alors que la voiture s'engageait sur la route, je me rendis compte que j'avais oublié d'emporter mon téléphone portable. N'osant pas déranger ma mère qui chantait à tue-tête une des chanson qui passait à la radio, je pris un livre se trouvant toujours sous le siège passager et commençai ma lecture pour passer le temps.

« Nous sommes arrivés ! » proclama-t-elle quelques minutes plus tard en se garant. Elle descendit de la voiture en toute hâte tandis que moi, je posai mon livre sous le siège et sortis sous les cris pressants de ma mère qui me disait de me dépêcher car le match allait commencer d'une minute à l'autre.

Ma bonne étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant