My Little Secret

7 | APOLOGIES

- Papa, arrête de crier sur maman ! interviens Juliet, en me serrant dans ses bras. P-Pars, va-t-en ! Tu lui fais du mal... !

Je pleure incontrôlablement, le cœur brisé une fois de plus. Comme-ci la dernière fois n'avait pas suffit... J'ai pleuré pendant des jours, des semaines et même des mois avant de réussir à me calmer et passer à autre chose. J'étais devenue dépressive, énormément. Je ne veux pas que ça recommence... Cette période était de loin la pire de toute ma vie.

- Je... Je suis désolé... s'excuse Jughead en laissant échapper un petit soupir coupable. Dis, est-ce que tu peux me laisser seul avec ta maman quelques minutes ? Tu peux aller visiter la maison...

- Non, ze ne veux pas ! Tu vas encore lui crier dessus et après elle va plus réussir à respirer !

- Je te promets de ne pas crier... Alors, tu veux bien nous laisser ?

Juliet acquiesce difficilement, puis part visiter un peu la maison de mon enfance. Mes pleurs ne veulent cesser et la situation s'aggrave. Je suis en train de suffoquer, je n'arrive plus à respirer. Super, quel bon moment pour avoir une crise ! Étonnamment, je sens des bras musclés s'enrouler autour de moi. Jughead me serre contre lui, en passant l'une de ses mains dans mes cheveux.

- Hé... Betty, calme-toi... Je suis désolé d'avoir crié, j'étais juste... énervé, mais je ne le suis plus maintenant... Il faut que tu respires, okay ?

- J-Je... J-Je peux pas, j-j'y arrive pas...

- Je sais, mais il faut que tu respires...

Il me serre ensuite contre lui, ma tête posée contre son torse, écoutant les doux battements de son cœur. Après je pense une dizaine de minutes, je suis quasiment calmée. Ma respiration est redevenue normale, calme. Je sens ensuite Jughead déposer un petit baiser sur ma tête, avant de s'écarter légèrement de moi.

- Est-ce que ça arrive souvent ? me demande-t-il doucement.

- Quoi donc ?

- D'avoir des crises de panique ?

- Q-Quelques fois... La première année après notre... r-rupture, ç-ça m'arrivait tous les jours... M-Mais avec le temps, ç-ça s'est calmé... Mais ça m'arrive encore de temps en temps q-quand je suis trop stressée...

- Oh... Bon, maintenant que tu es calmée, et si on parlait calmement comme deux personnes civilisées ?

- T-Tu as raison, ricanais-je légèrement en séchant mes larmes. J-Je suis désolée de ne pas t'avoir parlé de Juliet plus tôt...

- Juliet ? Comme...

- Le surnom que tu m'as donné lors de notre premier baiser, oui... Tu sais, elle te ressemble beaucoup... Elle adore manger, elle lit énormément et écrit des histoires. Elle a d'ailleurs lu tes livres... Enfin, pas le dernier... !

- Oh... Euh... Tu as lu mon dernier livre... ?

- Oui... Je ne savais pas que tu écrivais des choses... érotiques, riais-je, un peu gênée. Surtout des choses à propos de... de nous...

- Et bien, je suis plutôt doué pour écrire ces choses-là, rit-il également. Je suis désolé d'avoir écrit sur nous sans ton consentement...

- Ce n'est rien... Je suis heureuse que tu l'ais fait, et puis tu as utilisé nos noms complets... Bon, revenons-en aux faits... E-Est-ce que tu comptes me reprendre Juliet... ?

- Quoi ? Non, Betty, jamais je ne ferai ça. Je ne suis pas le genre de gars prêt à retirer la garde de sa fille à sa mère, okay ? Est-ce que tu comptes rester à Riverdale ?

- Non... J'ai prévu de rester quelques jours avant de retourner à New York... E-Et toi... ?

- Moi non plus. Je vis à Los Angeles, mais je voyage beaucoup pour faire dédicacer mes livres...

Je souris un petit peu en reniflant, terminant de sécher mes larmes.

- Je suis désolé d'avoir crié tout à l'heure... ajoute-t-il. J'étais juste énervé. Pas contre toi, mais plutôt contre moi...

- Pourquoi contre toi... ?

- J'étais énervé. Énervé de t'avoir quitté sans essayer de discuter... Je regrette énormément ces dernières années, Betty... Ça a été dur sans toi... Je ne suis pas allé à Iowa. Je suis resté à Riverdale, je ne pouvais pas supporter de partir sans toi... J'y suis finalement allé deux ans au lieu de trois, puis j'ai sorti mon premier livre. Je suis désolé de ne pas t'avoir contacté... Je voulais, mais une part de moi ne voulait pas te reparler après que tu m'aies trompé... Mais si tu veux savoir, je te pardonne, Betty... Je me suis rendu compte que vivre sans toi était très compliqué.

- C-C'est rien, Jug... Je ne t'ai pas contacté non plus... J'avais vraiment peur que tu réagisses mal par rapport à Juliet... Je suis vraiment désolée... Et je suis heureuse de te revoir ici...

- Dis-moi... Est-ce que tu t'en sors avec Juliet ? Sinon, je peux te donner de l'argent... ça compensera toutes les années où je n'ai pas été là pour vous aider...

- Merci, Jug... Euh, Jughead...

- Jug me convient très bien, sourit-il. Betts.

Je souris à mon tour face au surnom qu'il me donnait à l'époque.

- Je disais donc, merci mais non merci. Je m'en sors très bien, j'ai eu un post au New York Times... j'écris des articles depuis chez moi pour pouvoir rester avec Juliet et ce travail me plaît énormément et est très bien rémunéré. Mais je te remercie de vouloir nous aider...

- Betty ? Si tu es d'accord, j'aimerais bien apprendre à connaître Juliet... être là pour elle... être son père. Je... Si tu es d'accord, je pourrai venir avec toi à New York quelque temps... ? Enfin... Merde, je ne t'ai même pas demandé, peut-être que tu as un copain, soupire-t-il.

- Non... Je n'ai pas de copain, et je serai ravie que tu viennes... Mais toi, tu n'as pas de copine... ?

- Non. J'ai eu quelques aventures, mais je n'ai jamais pu aimer quelqu'un comme je t'ai aimé toi. Une partie de moi t'attendait... Je t'aime toujours, Betty. Je n'ai jamais cessé de t'aimer... Et si tu es d'accord, j'aimerais bien qu'on... réessaye ?

- T-Tu veux qu'on redevienne un couple... ?

- Si c'est ce que tu veux, alors oui. Tu me manques... Et j'aimerais être là autant pour toi que pour Juliet... On pourrait recommencer à zéro...

- Ça me va...

Nous nous reprenons dans les bras, heureux. D'autres larmes coulent le long de mes joues, mais cette fois-ci, ce sont des larmes de bonheur. Nous nous séparons après plusieurs secondes, puis nous regardons avec amour. Et, la seconde d'après, nos lèvres se rejoignent pour la toute première fois en six longues années. Mon Dieu, ses douces lèvres m'avaient terriblement manquées... Bon, autre chose m'a bien manqué également, mais ça, c'est pas pour maintenant... !

- Ouiiii !

Nous nous séparons en sursautant légèrement, voyant Juliet, assise sur les marches de l'escalier en train d'applaudir.

- Depuis combien de temps es-tu là ? lui demandais-je en rougissant légèrement.

- Depuis touzours ! Alors papa va venir à New York avec nous !? Et on sera une vraie famille !?

- Oui, Juliet... sourit Jughead en ayant les larmes aux yeux. On sera une vraie famille... Bon, et si on allait fêter ça chez Pop's ? Je meurs de faim, et je veux passer un peu de temps avec ma famille !

- D'accord... ! Mais, et la « cérémonie » chez Archie ?

- J'ai envie de passer du temps avec toi et Juliet. Je suis sûr que c'est ce que Fred aurait voulu... Nous voir heureux.

- Tu as raison... Allons-y !

Nous partons donc manger chez Pop's, comme une vraie famille...

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Le prochain chapitre sera l'épilogue, le dernier ! ❤️✨