20.

4.4K 449 292
                                    

Aaron.

- Papa : Pour l'amour de Dieu, poses toi, tu me donnes mal à la tête. Tu ne vas pas avancer comme ça.

J'ai un rire nerveux, en me grattant la nuque.

- Tu peux le dire; fais toi plaisir.

- Papa : Que tu devrais prendre les choses dans son ensemble ? Effectivement, tu devrais Aaron.

- Mike : Tu devrais l'écouter, il a raison.

- Oh toi, c'est mieux que tu le fermes. A part proposer de tuer les gens, tu ne sais rien faire d'autres et je vais bien me passer de ton avis sur le sujet. Je m'énerve. Je ne vais pas prendre les choses dans son ensemble parce que je le prends personnellement.

- Papa : Et qu'est-ce que tu comptes faire ? Chercher qui a fait ça dans toute la France parmi tous les réseaux de drogue que tu as pu fréquenter dans ta vie ? Aaron, s'il te plaît. Ça se trouve, ce n'est même pas toi mais bien elle. N'oublies pas son passé hein.

- Même si c'est de son côté, j'en ai rien à foutre, je le prends tout aussi personnellement. Ils l'ont tué, devant sa propre fille de cinq ans et en lui disant que c'était bien fait pour elle et pour moi. Il n'y a que moi qui trouve ça dégueulasse ?

- Papa : C'est affreux, je le conçois et je respecte ta peine. Je n'y suis pas insensible mais-..

- MAIS QUOI ?

Sans même m'en rendre compte, j'avais crié. Très fort.

Ce n'était jamais bon signe parce que je ne criais jamais. J'étais très calme. J'avais appris à être calme, sage dans toutes les situations et là, je perdais mon sang froid.

- J'étais clean. J'ai payé chacune de mes dettes et je me suis retiré comme c'était prévu. Tu étais là, tu étais témoin, tu l'es encore. Ils n'avaient pas à toucher à ma vie, à ma fille. Je grince. La règle d'honneur c'était de ne pas toucher à la famille. Ils l'ont bafoué alors ils vont en assumer toutes les conséquences. Je vais les retrouver et je vais les tuer. Les uns après les autres et ça jusqu'au dernier.

L'avocat de la famille regarde mon père, en prenant tout simplement conscience de mes paroles que je comptais bien tenir. Je n'avais jamais parlé dans le vent.

- Mike : Jason, résonnes le.

- Papa : C'est un grand garçon, il sait ce qu'il fait. Il faut simplement qu'il se dise qu'il n'y aura pas de marche arrière. Pas une deuxième fois.

- Mike : Non, non. Aaron, tu as déjà une accusation de meurtre de viol et de meurtre sur la tête. Si tu retournes là dedans, tu vas leur donner les preuves qu'ils veulent. Surtout que la procureure est là. Penses à ta fille, penses à ta famille, à ta sœur !

Je n'ai pas répondu. Par manque d'envie, par manque de force, par manque de tout. J'étais vidé.

- Papa : Tu devrais te rafraîchir avant d'aller voir ta fille. Tu as les yeux rouges et ça ne fera que l'inquiéter encore plus. Elle est avec ta mère mais elle te réclame.

Malgré moi, j'acquiesce avant de sortir doucement, tendu.

Je souffle légèrement, en sortant du couloir qui menait aux escaliers mais je les ai trouvé dans la salle à manger, juste à côté. Elle était en train de manger, et ma mère se tenait juste à côté d'elle, Maïna en face.

Notre peine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant