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Aaron.

- Kaïs : Puisque tu refuses de me dire pourquoi est-ce que tu es aussi fâché, je vais m'occuper.

Il s'affale correctement sur le canapé, en allongeant ses jambes sur la table basse, les yeux rivés sur la télévision.

Je préfère ne pas relever en me concentrant tout autant sur autre chose, à l'extérieur de l'appartement dans lequel je m'étais isolé depuis près d'un quart d'heure, fatigué.

Mes yeux suivaient méticuleusement Alyana, au petit parc avec les enfants et Kasha, toutes deux à les surveiller et peu importe le sujet de leur conversation, elles riaient.

Elle était incroyable à regarder. Elle était incroyable à elle seule. Sans spécialement faire d'effet, elle attirait les yeux sur elle. Elle dégageait quelque chose. Un naturel inné.

- Ce n'est juste pas ma journée.

- Kaïs : Merci de la précision; je l'avais compris.

Je reviens doucement sur mes pas, à l'intérieur pour aller m'installer à côté de lui, les bras croisés.

- Kaïs : Comment se présente la Colombie ?

Je lève légèrement les épaules.

- Puisque je dois juste m'assurer que tout se passe bien pour mon père; de ce côté là, tout va bien. Je lui dis. En ce qui concerne Kiara et Jade.. je n'en sais trop rien.

- Kaïs : Partir à l'aveugle pour plus de soucis.. bien.

- Si monsieur le génie a une meilleure idée, je l'écoute. Non parce que cet après midi, j'ai écouté la grosse salope de procureure me menacer de m'envoyer en prison à perpétuité. Je m'agace. Le temps presse alors si tu as une autre façon de faire, je suis grand ouvert.

Il se tourne vers moi avec un petit sourire.

- Kaïs : Le voilà, ton soucis. Tu es énervé parce que ta copine a dû te parler en tant que procureure avec sa copine aujourd'hui.. je comprends mieux ! Il suffisait de me le dire.

Je n'ai pas répondu, en sachant qu'au fond, il avait raison.

- Kaïs : Puisqu'en plus personne ne sait que vous vous fréquentez.. elle ne peut pas non plus se rétracter. Vous êtes dans une sacrée merde quand même.

- D'un soutien sans faille, j'apprécie.

- Kaïs : Ça me fait plaisir.

Je passe un bras au dessus de mon visage.

- Kaïs : Si ça peut te rassurer, je suis aussi dans la merde : Kasha veut un bébé. Peut-être pas dans la même merde que toi mais la merde quand même.

Je fronce légèrement les sourcils.

- À part la détruire correctement sur le matelas, je ne vois pas où est la merde là dedans mon pote.

- Kaïs : On ne peut pas avoir d'enfant; pas dans ces conditions. Il faut de la stabilité, il faut un beau cadre.

- Tu parles des conditions que tu choisis ? Je ricane. Je t'ai dit maintes et maintes fois que tu pouvais partir. Avec le diplôme d'ingénieur que tu as, tu peux avoir le travail que tu veux, il y a de l'amour et vous avez une belle stabilité financière. Mariez vous, baisez et voici le beau bébé.

Notre peine.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant