-Chapitre 24-

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Je n'en croyais pas mes oreilles...
Mon père est homosexuelle. Mon père est un putain de gay! Je devins livide, alors que mes lèvres commencèrent à trembler sous l'effet de la colère et de l'étonnement de cette atroce nouvelle. À ce moment précis, mon géniteur vint aux côtés de son homme avec un sourire, avant qu'il ne tourne sa tête pour me découvrir aussi blanc que neige. Il fit un signe de tête à l'homme, qui comprit aussitôt qu'il devait nous laisser seul à seul.
-Nathan, je t'en pris...Entre afin que je t'explique, me susurra t-il en me longeant sa main.

-Ne t'approche pas de moi, hurlais-je en titubant vers l'arrière.

-Ne réagit pas comme ça...Viens qu'on puisse en parler, me dit-il d'une voix douce et étouffée.

-Je ne veux plus jamais te revoir. Reste loin de nous et jouit de ton...Petit ami.
Je le regardais d'un air dur, les sourcils froncés et les poings serrés contre mes hanches.

-Pardonne-moi, me souffla t-il en passant l'une de ses mains sur son visage qui était contracté en une mine détruite par la culpabilité.

-Jamais.
Je lui tourna dos et prit la route de chez moi en essayant de contenir toute ma colère et toute ma peine. Lorsque je fus arrivé chez moi, je monta les marches 4 par 4 et entra dans ma chambre en trombe tout en claquant la porte derrière moi.
-Putain j'en est marre! J'en est marre! J'en est marre, hurlais-je en me prenant la tête entre les mains et en me tirant l'extrémité des cheveux.
-Putain mais c'est quoi cette vie! Qu'est-ce que j'ai fait pour que tous les malheurs du monde me tombe sur la tête! Mais merde quoi! J'en est marre! Je criais des tas de choses pour me vider le coeur de cet énorme poids, alors que je ne contrôlais plus du tout mon corps. Je balançais des coups de pieds dans mes meubles, je déchirais mes affiches aux murs, je balança ma lampe de chevet au mur, je donnais des coups de poing sur ma porte de bois...
J'entendis quelqu'un crier mon nom, mais je m'en fichais parce que ça me faisais du bien de crier comme un malade mental et de cogner sur tout ce qu'il y avait sur mon passage. Tout à coup, je sentis des mains ce placer à l'entour de ma taille. Des petites mains réconfortantes.

Sabrina
Ce matin lorsque j'avais décidé d'ignorer Nathan, j'avais pris la décision de retourner chez moi afin de ne pas avoir à le parler, mais lorsque je le vus entrer chez lui aussi sauvagement par le biais de ma fenêtre et en ne refermant même pas la porte d'entrée derrière lui, je ne pus m'empêcher de m'inquiéter et d'aller m'assurer que tout allait bien.
Lorsque je pénétra dans sa chambre je n'en croyais pas mes yeux... Nathan était entrain de détruire sa chambre, et de se détruire peux à peux lui même. Ses mains étaient en sang alors qu'il frappait dans une porte de bois en hurlant et en pleurant. Mon premier réflexe fut de crier son prénom et de lui dire d'arrêter, mais cela ne fonctionna pas. C'est alors que je courus vers lui pour le serrer dans mes bras... Il semblait si démolit, si exténué, si faible...Il cessa aussitôt de frapper cette porte et se retourna vers moi pour plonger son regard de chien abattue dans le mien. Nathan se remit à pleurer de plus belle, mais d'un pleur tellement brisant et déchirant que je ne pus m'empêcher de verser des larmes avec lui.

-Tchut...Ça va aller, ça va aller trésor, lui chuchotais-je à l'oreille en lui caressant les cheveux doucement.
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Tadadadam! Je suis de retour! J'espère que ça vous a plu ;)!

Dignité d'un hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant