-Chapitre 13-

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-Sabrina-

Bip, bip.Le réveil fut très dur pour cette jeune demoiselle.Elle avait peu dormi, mais malheureusement beaucoup pleuré.Sabrina se leva et se dirigea vers sa salle de bain.Lorsqu'elle fut en face de son miroir, une grimace de dégoût apparut sur son visage qui avait une longue trace rouge du au coup de ceinture qu'elle avait reçu sur sa joue gauche hier soir.Elle y toucha du bout du doigt et soupira un bon coup.Se retournant pour faire face à sa douche, de grandes douleurs lui parvinrent de surprise et lui arracha un cris étouffé.Elle enleva tous ses vêtements et se plaça de nouveau face au miroir.Son petit corps frêle était parsemé de marques rouges et de bleues.Se voyant ainsi enlaidie, elle se mit à sangloter en s'écroulant sur le sol froid."Qu'est-ce que j'ai fait?Qu'est-ce que je suis?Je ne suis qu'une salope et j'ai bien mérité ce qu'elle m'a fait.Je ne mérite l'amour de personne!Même pas celui de Nathan..Je mérite juste de crever!Putain de vie de merde!"Elle se releva et se dirigea vers un petit objet pointu très tranchant qui se trouvais sur le rebord de son lavabo..

-Nathan-

"J'avais pas dormis de la nuit.Je me sentais tellement mal de m'être enfuis suite à son baiser qui était tout à fait parfait.Mais c'était plus fort que moi.Tous les souvenirs de mon viol avait refait surface après qu'elle m'est embrassé.J'avais..J'avais peur qu'elle veuille me faire du mal.Dans ma tête c'était plus Sabrina, mais un danger quelconque.Je m'en veux énormément!Elle doit vraiment se demander ce qu'elle a fait de mal..Putain de merde!Pourquoi je suis aussi con?"

Je ferma mes yeux durement et me mordit la lèvres inférieur au point de la faire saigner.Je me leva brusquement et me dirigea vers ma porte.Directement au moment ou j'allais l'ouvrir, j'entendis les chuchotements de ma soeur et de ma mère à travers celle-ci.J'accota mon oreille sur la porte.

-C'est normal je te dit..!Laisse lui juste le temps de s'en remettre, dit ma soeur tout bas.

-C'est inacceptable!Je veux plus de lui ici.Pas pour un moment alors, s'exclama Lucie d'un ton froid.

-Parle moins fort, chuchota-t-elle.Et puis ne sois pas aussi ridicule!Tu ne peux pas mettre ton fils à la porte à cause de TES conneries, dit t-elle en mettant l'accent sur le "tes".

-Oh, parce que maintenant tu le crois lui, c'est ça?se vexa t-elle.

-J'ai pas dit sa..Je sais plus..

Je ne les laissa pas le temps de finir leur conversation que j'ouvrit brusquement la porte en les toisant chacune à tour de rôle.Je ne prononça aucun mot et descendit rapidement les marches les laissant incrédule sur place.Je claqua la porte d'entrée et cria de frustration réveillant presque le quartier au complet.J'était en colère.En colère contre tout le monde.En colère contre la vie que j'avais!J'avais honte, j'était triste, j'avais peur.Je ne suis pas heureux..

Je marchais et marchais sans avoir une destination en tête.Je marchais pour fuir, fuir cette vie qui ne m'entourais que de cachotterie, peine, malaise et peur.Putain, putain, putain!J'en peu plus!Pourquoi il faut toujours qu'il se passe quelque chose de négatif dans ma vie!!!

J'avais les mains dans les poches et le regard perdu dans le paysage.Tout à coup j'entendit quelqu'un crier à l'arrière de moi, mais j'ignora se cris et continua ma route d'un pas nonchalant quand BAM je fut propulsé vers l'avant et tomba à plat ventre sur l'asphalte.

-Oh merde!Je suis désolé!Sa va?me demanda un jeune homme à la chevelure blonde et aux yeux d'un noir profond.

-Putain!T'aurais pas pu faire attention, dis-je en me relevant tout en regardant le vélo qui m'avais percuté de plein fouet.

-Désolé, désolé!Les freins de mon vélo on complètement arrêté de fonctionné pour je ne sais qu'elle raison, me raconta-t-il avec un point de culpabilité dans la voix.

-C'est bon, c'est bon mec..

Et je lui tourna dos pour tracer ma route.

-Mais attend!me cria-t-il en courant jusqu'à moi en faisant rouler son vélo à ses côtés.

-Quoi?

-Sa te dirais de venir manger un morceau avec moi..Pour me faire pardonner quoi..Alors?

Pourquoi pas?Après tout je ne risque rien de bien grave.

Dignité d'un hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant