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Je marche dans le parc qui se trouve à quelques minutes de ma maison et observe les environs. Des oiseaux volent et des amoureux se collent.

Depuis l'accident qui a tué ma famille excepté mon frère et moi, j'ai perdu l'ouïe. Un animal est apparu au milieu de la route et mon père, distrait, a dévié dans l'allée d'à côté, ce qui a causé un impact violent et soudain.

Avant l'accident, ma passion était l'art. Je dessinais, je composais de la musique, j'en jouais... Mais depuis le terrible moment, je n'ose plus toucher à un instrument. Par contre, j'ai recommencé à peindre des toiles.

Lorsque j'étais jeune, je jouais de la harpe. Chaque corde est comme un ange qui chante et l'harmonie que je pouvais créer était magique. La musique me manque.

J'adore ce parc parce que plusieurs artistes aiment venir se faire connaître à chaque coin. Des guitaristes, des joueurs de flûtes, même des peintres de pointent.

Aujourd'hui c'est différent, il n'y a presque personne mais sur un banc se tien un jeune homme aux cheveux foncés, rasés sur un seul côté, tenant un violon dans une main, une baguette dans l'autre. Il fait bouger sa baguette sur les cordes de l'instrument d'une rapidité incroyable.

Je le fixe longuement avant de lever les yeux et d'y voir de grandes lignes et courbes flotter dans l'air. Des courbes roses, des bleues, des violettes. Elles sont magnifiques, hypnotisantes...

Mais d'où viennent-elles?


Violon [Z.M]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant