01 SEPTEMBRE

3 1 0
                                    

- Cassie ! Cassie ! hurlait ma mère à travers la maison.

Je peinais à ouvrir les yeux dans la pénombre et lorsque j'y parvins enfin, ma mère ouvrit la porte de ma chambre et un halo de lumière m'éblouit.

- Cassie, mon dieu ! Tu as vu l'heure ?

- Non maman j'ai pas vu l'heure car comme tu peux assez bien le voir, je dormais !

Elle souffla bruyamment et commença à ouvrir mes volets comme si il n'y avait pas assez de lumière dans ma chambre.

- Tu as intérêt à te préparer en vitesse. Monsieur Robert t'attend dans dix minutes en bas pour t'amener au lycée. Dépêche toi !

Ma mère repartit en veillant faire le plus de bruit possible comme si ça allait me faire sortir du lit. Elle n'avait pas besoin de tout ces effort pour me faire bouger, la simple mention du lycée me fit sauter de mon lit.

Dans la plupart des films, la rentrée est vue comme le début d'un nouveau départ. Le jour qui annonce une année remplie de rebondissements plus incroyables les uns que les autres. C'était peut être un cliché créé par l'industrie des films à grande consommation mais c'était un espoir. Je voulais aussi mon nouveau départ.

Je me préparai en vitesse et rejoignis Monsieur Robert, mon chauffeur, qui m'attendait comme prévu dans la voiture. Je le connaissais depuis petite. Ma mère m'avait embauché alors que je n'avais que 2 ans. Je ne lui avais vraiment parlé. Les seuls mots que j' avais pu lui adresser était pour lui demander s' il pouvait m'amener à tel ou tel endroit.

Ce jour-là je n'eus pas besoin d'ouvrir la bouche qu'il savait déjà quoi faire. La direction était déjà donnée. Je reconnu la route. Chaque tournant, chaque secousse m'était un brin familière. Je n'arrivais pas à savoir si j'avais hâte d'y être ou si j'avais hâte de la sonnerie de la fin des cours.

Lorsque nous arrivâmes, je plaçai les hanses de mon sac sur mon épaule en prenant une grande inspiration. Mon ventre se mit à gronder et je senti le regard de mon chauffeur se poser sur moi. Ma mère lui avait ordonné de lui dire si je ne mangeai pas... à cause de petites erreurs que j'avais faite l'année dernière.

Vu comment il fronçait ses sourcils, je sus qu'il allait écouter ses demandes aux pieds et à la lettre. Je posai ma main sur son épaule en lui souriant de toutes mes dents.

- Ne vous inquiétez pas, je compte manger à la cafeteria du lycée. Je vous le promets.

- Comment suis-je sensé vous croire Mademoiselle Smith ? Votre mère a été claire, je dois tout lui dire.

Je soufflai doucement à la recherche d'une idée.

- Le ticket. Je vous montrerais le ticket de caisse en rentrant comme preuve de mon achat. Si je ne l'ai pas, prévenez ma mère.

Je tendis ma main pour signer notre pacte.

Il secoua la tête dépité de mon attitude mais serra tout de même ma main en me regardant droit dans les yeux avant d'ajouter :

- Si tu l'oublies...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que j'étais déjà parti de la voiture. Mon regard passa en revu le bâtiment qui se dressait devant moi. Tout les élèves d'un même habit : l'uniforme du lycée. Cet accoutrement peu faire passé notre école pour un établissement dépassé mais, en réalité, il était simplement riche. Lycée privé, remplit de petits bourges descendants de familles fortunées. J'aurais pu être l'exception, l'écolière qui était là grâce à une bourse gagné par son travail et sa rigueur, mais pas du tout. J'étais aussi une dite bourge.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 28, 2021 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

AUTOMNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant