Kizuna [NARUSASU]

Chapter 1

Repoussant le drap pour s'asseoir au bord du lit, Naruto se réveilla avec un mal de tête carabiné. Il n'avait pas bu, ni fumé pour justifier cette douleur, pourtant en regardant l'Oméga à ses côtés, il sut.

Il venait de passer la nuit avec une belle blonde aux yeux bleus dont les cheveux couvraient sensuellement une partie de son dos tandis que le drap la cachait jusqu'à la naissance des fesses. Une vraie beauté. Une beauté destructrice comme la plupart des autres. Il se leva avant de se s'asseoir de nouveau, sa tête lui tournant dangereusement. Il jura intérieurement.

Combien de partenaires allait-il devoir encore essayer pour que coucher soit bon ? Alpha, Bêta, Oméga, homme, femme, mineur, majeur, vieux, passifs, actifs, Naruto les avait tous goûter et le même problème se produisait à chaque fois. Il ressentait un mal-être extrême. Souvent par des maux de tête, des vomissements et des nausées, rarement des épisodes d'absence mais ça arrivait. Il ne savait pas pourquoi son corps réagissait aussi mal.

Kakashi, médecin et ami de la famille, qui sortait avec son ami Iruka, n'avait aucune explication. Jusqu'à présent, Naruto avait refusé de passer des examens, par peur que sa vie soit en danger. Et si c'était le cas, il refusait de le savoir et préférait vivre sa vie pleinement. Être conscient d'avoir une épée de Damoclès au-dessus de lui avec un compte à rebours autour de cou ne le tentait pas trop. Pourtant, il arrivait à un point où il avait besoin de savoir. Savoir s'il devait faire vœux de chasteté par choix ou par obligation.

S'il avait pu, il aurait secoué la tête pour s'enlever cette idée saugrenue. Il était un Alpha, majeur et vacciné, ayant fini ses études de commerce depuis plus de cinq ans. Il avait investi dans un appartement terrasse au dernier étage d'un immeuble. Il avait tout pour lui, manquant de rien sauf d'une personne dans sa vie. Il arrivait un moment où le désir de fonder une famille se faisait plus pressant, surtout à 26 ans, il se sentait prêt. Seulement, dans sa situation, c'était impossible. Une petite voix dans sa tête lui répétait qu'il n'avait pas trouver la bonne personne mais le monde comptait des milliards de gens, que devait-il faire pour la trouver dans ce vaste océan ?

Quand il se sentit prêt, il se releva et s'habilla difficilement. Sans un bruit, il prit la fuite, laissant la belle Oméga seule sans rien pour le recontacter.

Une habitude qu'il avait prise depuis des années. Depuis le début de sa vie sexuelle au goût amer.
Il sortit de l'immeuble, se faisant agresser par un soleil radieux. Il chercha ses lunettes de soleil dans la poche intérieure de son blouson en cuir avant de protéger ses yeux bleus. Il en profita également pour prendre son portable et se localiser sur Maps. Quand il fut pointer sur la carte, il releva ses lunettes d'une main et approcha l'écran de l'autre pour s'assurer de l'endroit où il se trouvait.

- Putain, mais qu'est-ce que je suis venu faire là ?! protesta-t-il contre lui-même.

Coïncidence ou intuition, qu'importe, il ne se trouvait pas loin du quartier d'Iruka et de Kakashi. Il décida de leur rendre une visite matinale, de toute façon, c'était samedi et il ne travaillait pas.

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Kakashi se réveilla lentement, profitant de la main qui lui caressait les cheveux. Il sourit dans le baiser du bout des lèvres qu'il reçut puis ouvrit son œil valide pour plonger dans le regard amoureux de son mari Bêta.

- Bonjour vous, murmura-t-il en se relevant pour embrasser de part et d'autre la cicatrice qui barrait le visage de son homme.

- Bonjour vous, répondit Iruka en souriant, embrassant à son tour sa propre cicatrice qui s'étirait sur son œil.

Un malheureux accident de voiture les avait défigurés. Ils ne se connaissaient pas à l'époque mais ce fut le début de leur histoire. Ils étaient rentrés en collision alors qu'un panneau « stop » gisait sur le sol et que le temps avait effacé la ligne blanche au sol. Ni l'un, ni l'autre, auraient imaginé qu'ils rencontreraient l'amour de leur vie ainsi. La souffrance aidait à rapprocher les Hommes seuls et égarés. Et quand elle se transformait en amour, ils avaient tout gagné.