Luxus x OC - La sirène de Fairy Tail

Chapitre 12 Le réveil de la Sirène

Chapitre 12 : Le réveil de la Sirène

Les yeux turquoise s'ouvraient peu à peu, doucement. Ses cils semblaient collés, ses jambes étaient lourdes et sa bouche était très sèche, c'était comme si son corps entier désirait rester endormi. Mais naturellement, elle reprenait conscience. Néanmoins ce fut bien long de retrouver des pensées cohérentes, ou de se souvenir d'un quelconque évènement de sa vie, car l'espace de cet instant, hors du temps, dans ce lit, elle n'était plus rien qu'un corps dans un lit. Mais elle se souvint bien facilement de son existence, de ce qu'elle était, de ce qu'elle avait vécu, de ses amis, de cette Mary Hughes.

Mary Hughes. Oui, ce nom était bien déplaisant. Son sourire, son rire moqueur, son dédain, tous lui étaient insupportable et pourtant cela ne voulait pas sortir de sa tête. Elle en était sûre, un tel comportement était le résultat de ce grand pouvoir qu'elle n'était pas digne d'avoir. Elle ne pouvait pas accepter qu'une personne utilise une magie similaire à la sienne, à des fins aussi mauvaises. Elle qui s'était pourtant fixée des règles strictes, elle ne pouvait supporter une telle liberté dans la manipulation d'autrui. Mais, d'un autre côté, elle s'en voulait terriblement des mots qu'elle avait prononcé : « Donne-moi ton sceptre, ou crève ! » Un tel ordre transgressait sa règle principale et elle ne pouvait pas se pardonner de l'avoir prononcer une nouvelle fois. Certes, son ordre avait été brisé, et une telle formulation n'avait pas pour but la mort de l'autre, mais bien de renforcer l'ordre en rendant impossible, ou presque, la non-obéissance. Mais il n'en était pas moins, qu'elle avait contourner les règles pour battre son ennemie qui avait fait de même, qui elle ne devait pas avoir de règle. Elle ne pouvait pas se permettre de recommencer. Elle se jura de battre Mary, ou toutes les personnes qui utiliserait un artefact pour contrôler la population, mais jamais, non plus jamais, en transgressant les règles.

Mais pour cela, elle devait devenir plus forte. Devenir imbattable. Que plus personne ne pût résister à ses ordres.

En se raclant la gorge, elle se releva. Elle regardait autour d'elle, en voyant, belle et bien les murs blancs de sa chambre. Elle sortit de son lit, frémissant en sentant l'air frais de sa chambre caresser sa peau depuis bien longtemps cachée pas sa couverture. Machinalement, elle se dirigea dans sa salle de bain pour humidifier sa bouche et nettoyer ses dents, sentant que son haleine devait être terrible. En se brossant les dents, de sa main gauche, comme elle le faisait tout le temps, elle se souvint qu'elle avait été blessée, du fait de la douleur qui traversait son épaule à chaque mouvement. Elle s'étonna d'ailleurs d'être chez elle, et surtout seule. Bien sûre, pour elle, cette blessure n'était pas grand-chose, mais elle voyait mal sa guilde la ramener chez elle et la laisser seule dans l'inconscience. Mais elle n'y pensa pas plus longtemps. Elle retourna dans sa chambre pour prendre une nouvelle tenue jaune ; elle avait pris un t-shirt jaune et une jupe plissée de la même couleur. Elle s'habillait, plus simplement que les jours précédents, mais elle devait bien avouer que sa volonté d'être coquète avait été amoindrit depuis qu'elle s'était fait battre, accentué avec l'évènement fâcheux de cet inconnu dans son appartement.

Téthys sortit de sa chambre en baillant, déterminée, malgré sa fatigue, à rejoindre ses amis à la guilde, et les aidés, quelque soit la situation actuelle. Elle entra dans son salon aux murs jaune clair, jetant un regard désintéressé à son reflet, voyant les bandages dépasser de son haut, puis se dirigera vers sa cuisine, ouverte sur le salon, pour manger un petit déjeuner, du moins elle le supposait.

« Tiens. Une revenante. »

Surprise par la voix masculine qui sortit de nulle part, Téthys sursauta, cognant sa tête contre un meuble du haut de sa cuisine. Elle gémit de douleur, caressant son cuir chevelu, maudissant l'intrut de l'avoir surprise de la sorte. Elle se retourna vivement, observant, de loin, l'intégralité de son salon. Son cœur se calma en reconnaissant l'intrut, mais elle ne laissa pas son soulagement apparaitre. Elle plissa les yeux, comme pour fusiller, le blond qui était nonchalamment allongé sur son canapée grignotant de la nourriture que Téthys n'achetait pourtant jamais. Elle fut donc rassurée que le blond ne s'était pas servi dans son frigo.