High for this

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"À la différence du roman, la chanson cherche inlassablement la clef d'une énigme tendue par la mélodie..."

La première nuit de la jeune princesse s'apparente plus à rester les yeux ouverts pour guetter les moindres mots, les moindres sons dans ce Manoir, elle ne sait où se trouve la chambre du jeune homme mais elle certifie avoir entendu des pas provenant de la pièce au-dessus de sa chambre. Comment? Comment un tel être peut rester en liberté après les atrocités qui ont été commises, c'est insensé et pourtant bien réel, cela est peine perdue, Cassiopée n'arrive pas à fermer l'oeil. Elle se remémore alors d'un lieu reposant présent dans le jardin couvert du manoir, elle se lève et prend son peignoir de soie verte, elle marche discrètement dans les escaliers et les couloirs, pour arriver à destination. Le jardin est magnifique, les couleurs sont représentées en parcimonie et les lucioles donnent un air féérique à cet endroit, de plus, la lumière de la lune vient surplomber la fontaine de marbre blanc, elle s'installe sur le rebord de celle-ci et remarque alors la présence de carpes koi de toutes les couleurs, dansant au rythme doux de l'eau, alors qu'elle allait porter sa main dans le bassin, une présence fit peur à la demoiselle. Il se tient là, devant elle,simplement vêtu d'un bas de pyjama, ce serait un mensonge de dire qu'il n'était pas attirant, le seul problème pour la jeune fille c'est la couleur de ses cheveux, trop d'artifice, il s'approche et se pose à ses côtés.

-Un cadeau de ma mère après...enfin quand j'ai acheté le manoir.

-Mmh, comment trouver les mots face à une future reine qui ne montre pas d'intérêt pour son futur époux.

-J'avais une question?

-Oui, je t'écoute;

-Les roses, Bernard a trouvé le bouquet en bas de ta fenêtre dehors et disons que je ne trouve pas...

-Tes fleurs préférées malgré le fait que tu sois un homme sont les perces neiges, tu adores la musique classique, tu détestes qu'on te tienne tête, tu adores avoir un certain pouvoir, tu sais jouer du piano, et tant d'autres choses que je sais sur toi, tu vois, la différence, je me suis intéressée à toi, j'ai appris chaque détail de ta vie, de tes goûts pour être la parfaite épouse. Elle respire et se lève, mais il semble que cela ne soit pas réciproque. Alors qu'elle est sur le point de sortir, Malfoy reprend la parole.

-Je n'ai jamais voulu épouser une princesse, je n'y connais rien en l'amour, et, enfin si je connais quelque chose en l'amour mais cela m'a détruit par le passé alors...

-J'accepte tes excuses, ne te torture pas l'esprit, je ne serais jamais ta femme, simplement ton objet, mais j'accepte mon sort, fait juste en sorte d'accepter le tien. Elle se retourne et part en direction de sa chambre.

Il reste là, sur le rebord de la fontaine, comment contrôler une telle fille qui ne cesse de lui tenir tête et qui pourtant connaît sa vie sur le bout des doigts, cela le déstabilise. Bien évidemment qu'il était au courant de ses goûts, ses préférences, ses habitudes mais, l'idée des roses venait simplement de sa mère, il savait que la jeune princesse adorait par-dessus tout les violettes, tout chez elle représente cette fleur, son parfum, ses ongles, puis, en plus de cela, une légère odeur de cassis vient se présenter comme une étreinte pour le jeune homme, et pour finir, l'odeur des vieux livres qui sont à la fois mystérieux mais plus intéressants. Il se lève, et part en direction de sa chambre se trouvant un étage au-dessus de son invité, les images de cette courte rencontre lui reviennent en tête et la seule chose qu'il ne peut retenir, c'est la tenue de la demoiselle, à chaque fois qu'elle respirait, sa poitrine se soulevait, ses jambes étaient parfaites et sa voix douces. Une bosse apparaît alors en quelques minutes, "Putain de protocole", il partit prendre sa douche pour soulager la pression naissante dans son bas-ventre, mais, cela prend plus de temps que nécessaire.

Le lendemain matin, une odeur de pluie vient réveiller la jeune princesse, elle avait laissé la fenêtre ouverte, elle frotte ses yeux, s'étire et en tournant la tête vers la gauche, elle trouve une lettre avec un bouquet de violette, elle s'empare de la lettre, une fine écriture noire est présente et un sceau représentant le symbole de la famille Malfoy ferme l'enveloppe, elle l'ouvre alors avec la plus grande des délicatesses.

"Lady,

Ne vous fiez jamais aux apparences car cela est trompeur, j'ai bien reçu le dossier demandé et je le regarderai dans la journée.

Un jour, un célèbre auteur moldu a écrit ce vers de poésie:

"Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée :
Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,
Tel qu'on dépeint nos dieux, ou tel que je vous vois."

J'espère que vous me cernerez mieux et...Je vous attend pour une balade équestre, ne soyez pas en retard.

Draco Lucius Malfoy"

Une citation très belle présente dans cette lettre fit sourire la jeune demoiselle, Jean Racine a, à travers cette phrase montrée que l'amour n'avait pas de limite et que seul le coter est maître mot. Cependant, il est un peu tôt pour parler d'amour entre les deux jeunes adultes, la présence du jeune homme exaspère la princesse, elle le tolère un peu plus, certes, mais, elle sait que la découverte de son dossier mettra à mal cette union. La jeune princesse porta alors les fleurs à son nez et sent la délicate odeur de violette lui procurant une joie intense, elle fit léviter le bouquet jusqu'à un vase et le pose sur sa coiffeuse, elle se prépare, se lave rapidement et part s'habiller en une tenue adéquate pour la sortie. Lorsqu'elle descend les grands escaliers noirs du domaine, elle se surprend à regarder les différents tableaux qui, pour la plupart sont inspirés de peintre français, elle arrive en bas et par vers les écuries. Elle voit au loin, son futur époux sur un cheval et à ses côtés, un cheval majestueux, dont la robe et d'une couleur noire attirante, elle accélère et met ses petits gants en cuir bruns et ajuste la bombe présente sur sa tête, elle monte sans difficultés sur sa monture et la balade peut commencer.

Son futur époux lui présente alors la ville, les monuments importants, la visite passionne la jeune demoiselle qui trouve chaque monument magnifique et chaque découverte encore plus belle. Le jeune homme se trouve aux anges, c'est la première fois qu'il voit des étincelles dans les yeux de la demoiselle, et c'est également la première fois qu'une fille écoute avec attention ses paroles lorsqu'il présente des lieux qui lui sont chers. Alors qu'il rentre au Manoir, le jeune homme remarque que Cassiopée s'est à nouveau fermée, son sourire a disparu, elle remercie d'un signe gracieux le jeune homme et part en direction du domaine. Le jeune homme reste de marbre et décide d'aller dans son bureau pour examiner le dossier de la princesse, lorsqu'il entre à l'intérieur, il va directement à son siège, il ouvre le dossier et le parcours. Plus il parcourt le dossier plus il prend conscience du caractère de la demoiselle et pourquoi elle en est arrivée à être comme cela, soudain, un alinéa attire son attention.

"Le 31 décembre, mademoiselle Cassiopée Eleonord de Beauchamp se présente à l'hôpital en sang et elle s'écroule de douleur, les conclusions apportées par le médecin permettent de mettre en évidence l'agression subite par la jeune princesse, un poumon en mauvais état, des côtes brisées et une plaie ouverte sur l'abdomen..."

La fille qui allait devenir son épouse a subi une agression d'une violence extrême et les photos en témoignent, le jeune homme ferme le dossier et se promet d'en parler calmement avec la demoiselle. Il va devoir changer de technique d'approche, il va devoir changer son comportement, il a l'habitude de se la jouer dominant, manipulateur, sadique car son père était comme ça, mais, la violence envers une femme était pour lui impardonnable et il se jura à lui-même d'être le parfait époux pour sa dulcinée...