responsible

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           En levant la tête, je pouvais apercevoir le collège. Après une longue journée de travail, j'arrivais enfin chez moi. Il suffisait que je passe devant, que je rende les carnets de correspondance d'Eva et que je prenne à gauche pour rentrer chez moi. Je m'approche du portail; 16h34. Encore une minute avant qu'elle ne sorte. Je descends de ma voiture pour aller chercher les carnets à l'arrière, tous bien disposés comme je le voulais. J'avais ordonné ses 3 carnets au milieu d'une orange, en coupant des entailles pour les glisser entre. Cette disposition était assez commune, beaucoup de gens ordonnait de cette manière leur papier; mais j'étais d'avantage fière de moi. Il est en effet assez compliqué d'y réaliser, et mon orange était extrêmement belle et résistante. La sonnerie retentit, les portes intérieures s'ouvrent, un personnel ouvre le portail et laisse passer Eva qui était dans les premières à sortir. Je lui tends mon orange, elle me remercie avec une accolade amicale et commence son chemin à pied vers son village. Elle repartit, son orange en main, avec son petit short blanc et son crop-top noir. Une certaine mélancolie m'emporte, et me touche profondément. Mes années collège sont de très bons souvenirs. L'innocence de tout ses enfants autour de moi, qui commencent les bêtises, qui commencent à apprendre, à se révolter, à s'amuser, à réaliser que les rêves peuvent être réalité... Je les regarde tous avec sourire, même celui qui fait le gignole parce que ses potes lui ont volé son teeshirt. Il est temps pour moi de revenir à la réalité, et de retourner chez moi affronter ma belle-mère. Je remonte rapidement dans ma voiture, me gare à moitié dans un fossé parce que les places de parking étaient toute utilisées, manque de me prendre un arbre en rentrant et sonne. Quand elle m'ouvre, elle ne prend même pas la peine de me saluer et repart dans son beau salon. Je m'avance pour rentrer dans ma chambre, avant qu'elle ne m'attrape violemment et me retourne. Elle m'observe avec ses yeux sans vie, son teint pale et sa mine de furie. Elle donnerais 55 ans si je ne savais pas qu'elle en avait 35. "J'espère que tu vas venir manger pour une fois!" me crie-t-elle avec sa voix d'harpie. "Non, pas ce soir, je n'ai pas faim". Et la voila donc partie dans un monologue de reproches, de leçons et de réajustements à mon comportement inacceptable. Après quelques minutes à la regarder dans les yeux sans ne prêter aucune attention à ce qu'elle avait bien à me raconter, je me décide à attraper le petit arbuste sur le cote de la pièce et le poser devant elle. Cela la déroute et elle arrête enfin de piailler comme une vulgaire poule. J'en profite pour remplir mon regard d'haine et d'exaspération et lui lance en pleine face. Pourvu qu'elle ai le message, puisque je reprends le chemin de ma chambre et ferme la porte à clef.

-33min

(mdrrr ce rêve c'est vraiment un mess sérieux)

alice's dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant