C'était encore une matinée, vu la luminosité. Une nouvelle rentrée, remplie de stress. Je marchais
Au bord du trottoir, longeant le stade de foot. Des voitures étaient garées à droite, certaines laissaient apparaitre du givre sur leur parebrise. Il faisait froid et sombre. Les gros nuages gris semblaient descendre, attiré par le noyau de la Terre, prêts a nous entourer, nous égarer et nous ensevelir. Mon cerveau était brouillé, rempli de questions, de musiques aux rythmes différents, de préoccupations, de formules de mathématiques, d'organisation de la journée... A l'instant où je rentre mes AirPods dans mes oreilles, une petite partie de mon cerveau se relâche, se calme, et laisse la musique emporter mon esprit. L'angoisse, pourtant, grandie dans mon ventre. Elle s'occupe de grandir mes préoccupations, d'accentuer mes maux, et de me bouffer, littéralement. Elle coupe mon sourire, elle m'influence dans son passage, elle multiplie sa vitesse et m'engloutie au complet. Au loin, j'aperçois Sarah qui m'attend, comme chaque matin. Elle comprend rapidement la situation, je ne sais comment, et s'abstient des traditionnels "Ca va?". A son contact de sa main contre mon poignet, mon cerveau ne supporte plus, il lâche. Je m'appuie contre la voiture d'a cote et peine à rester sur mes pieds. "Il faut vraiment que tu prennes rendez-vous chez le médecin là" réussis-je à entendre.
***
Nous rentrons, moi et lili, Dans le cabinet. C'est assez grand et très haut. La pièce contient une faible lumière due au volet à moitié fermé. Le médecin, amie avec mon accompagnatrice, nous salue chaleureusement. Elle m'indique la table des soins pour que je m'assied, en attendant d'être examinée. Elles commencèrent à prendre de leurs nouvelles respectives et s'engagèrent dans un récit rempli de potins. Elles ne s'arrêtaient pas de parler, m'oubliant complètement. Elles ne pensaient plus à ma consultation. Elle m'oublie. Quand enfin, Lili rappelle le sujet de notre visite. Un soulagement s'échappe de ma bouche.
Le médecin m'explique qu'elle va commencer par m'occulter, et ne me pose aucune question par rapport à mon angoisse. Elle regarde l'intérieur de mes oreilles, observe mes yeux et termine par ma gorge. "Ah, c'est là que ça coince ma ptite" s'exclame-t-elle. Vous avez un cancer de la gorge, c'est pour ça que vous faites cette angoisse. Un cancer de la gorge? Est-ce grave? Est-ce rationnel? Est-ce vrai? Comment cela est-il possible? Trop de questions divers trainaient dans ma tête, et je n'arrivais à me concentrer sur les paroles du médecin, développant surement le tas de médicaments à prendre. Quelque part j'avais enfin la raison de mes crises. J'allais enfin régler le problème et ne plus jamais souffrir comme avant. Ma confiance en moi reprendrais, je serais à nouveau ouverte, et cesserais d'être "la stressée" et "l'angoissée". Tout était enfin censé
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alice's dream
AvventuraJ'essaie d'écrire mes rêves de manière romancière, donc on suit clairement mon esprit qui divague et hallucine haha