Seven

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Buy Malabar, and make beautiful bubbles :)

Flashback
"Roh mais ces profs, c'est inadmissible ! Jamais à l'heure." râla bruyamment mon père.

"Papa, ce n'est pas grave, arrête de crier" avais-je dis en baissant la tête, gênée, par les regards que nous lançaient les autres parents.

Un peu plus tard, alors que nous étions dans une salle remplie, parents et élèves confondus. Nous écoutions nos différents professeurs exprimer leur manière de travailler. Mon père poussait  régulièrement des soufflements bruyants ou des "abrège"; "ce lycée est bien nul" ; "c'est honteux de les faire travailler comme ça !".
Le directeur l'avait finalement prié de sortir de la salle, afin d'arrêter de perturber le bon fonctionnement de la réunion. Mon père est sorti, furibond. Le directeur m'avait adressé un sourire d'excuse.
J'avais haussé les épaules, et baissé la tête, rouge de honte.

A la fin de la réunion, ma professeur principale m'avait pris à part, pour me demander si tout allait bien à la maison. Et je lui avais mentis. Je lui avais dit qu'il avait trouvé un nouveau travail, et pour fêter ça il avait un peu abusé sur la boisson. Et ce jour-là, elle m'avais cru et fut incapable de voir ma détresse.

Malgré tout ça, cet homme restait mon géniteur, et j'étais dans l'incapacité d'aller voir un adulte pour leur expliqué ses problèmes, j'avais bien trop honte.

Mes grands-parents disaient que je devais arrêter de le couvrir, que je lui portais trop d'attention. Mais je  refusais de les écouter.

C'est bien plus tard que je me rendis compte qu'ils avaient raison, j'aimais et j'aime mon père, cet homme impulsif et colérique, d'un amour destructeur et à sens unique.
Fin du Flashback.

Soudain, toujours dans mes pensées, je me demandai si mon père aurait le même comportement que l'année dernière.
Et si je devais changer de lycée encore une fois, et si à cause de lui je subissais de nouveau des moqueries, et si Finn ne voulait plus être mon ami, et si Louis me rejetait, et si, et si...
Tellement de questions se bousculent dans ma tête que je n'arrive plus à les stopper.

Puis je sens quelque chose sur ma joue. Mon esprit se réveille, et j'aperçois de nouveau le décor du lycée.
Toujours assise sur le banc, sauf qu'en face de moi, ce n'est plus le mur qui me regarde, mais un visage, le visage de Louis, ses mèches de devant lui retombent sur le front.

Mais ce n'est pas ses cheveux qui m'interpellent le plus, mais l'air inquiet qu'il aborde. Je ne comprends pas.

Et puis je me rends compte, que je suis en train de pleurer, et que je respire anormalement vite. Je ne sais pas ce qui m'arrive, je sens juste que je suis en train de perdre le contrôle. Je veux alors me lever pour fuir.
Mais peine perdue, je m'écroule par terre. Je ne suis plus du tout maitre de la situation.
Je vois les lèvres roses de Louis bouger mais je n'entends rien, je le vois juste tourner la tête en direction d'un garçon aux cheveux noirs, je ne me souviens même plus de son nom, qui s'en va en courant.
Louis reporte son regard sur moi, pose sa deuxième main sur ma joue mouillée.

Il comprend rapidement que je ne l'entends pas, il essaye alors autre chose, avec ses gestes il essaye de me faire respirer plus calmement.

J'essaye, mais j'ai plutôt l'impression que mon cœur va exploser. Je fais un ultime effort, je le vois. Il essaye de m'encourager avec son sourire mais ses yeux trahissent son inquiétude.
Au bout de quelques minutes, mon pouls ralentit, il bat vite mais c'est moins inquiétant.
Je récupère doucement mes sens.

Louis, soulagé à moitié, lâche mes mains et s'assois et passe ses bras autour de moi. J'enfouis, ma tête contre son torse, en essayant de stopper mes maudites larmes et de calmer ma respiration.

Il pose son menton contre ma tête, et chuchote des phrases se voulant rassurantes.


Je ne sais pas combien de temps, je suis restée accroché à lui, le nez contre sa chemise dégageant une odeur de vanille, ni pendant combien de temps il m'a tenu dans ses bras pour que ma crise de panique et mes tremblements se stoppent.

Je ferme les yeux, en espérant que la migraine que je venais d'attraper s'atténue.
Puis j'entends des gens parler.

"Emmenez-la à l'infirmerie."

"Oui madame."

Un bras se glisse sous mes genoux, et l'autre soutient mes épaules. On me porte. Je m'en veux d'être aussi faible.

Sur le chemin, j'entrouvre les yeux une demi-seconde, mais ce laps de temps est suffisant pour que je puisse voir, que c'est Finn -je viens de me rappeler de son prénom-  qui me porte, et que Louis marche à ses côtés, en me jetant régulièrement des coups d'œil inquiets.

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NDA : Louis est dans la place !!!
J'ai hâte de vous faire lire la suite parce que entre nous je ne suis pas fan de ce chapitre :))

(regardez l'image en haut du chapitre, il est trop beau krkskskss)

"If I live it's for you... "Où les histoires vivent. Découvrez maintenant