15. Leonardo.

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Luis

Noir et froid, les deux seuls mots que je trouve pour décrire cette pièce. Je suis assis sur cette chaise, personne n'est venu me voir ni me nourrir. Mais encore une fois c'est vers Luna que mon esprit se tourne, où est-elle ? Est ce qu'elle est en sécurité ? Je ne sais ni où je suis et encore moins depuis quand je suis là.

Mon père me tuerait s'il était encore là, le grand mafieux s'est laissé se faire kidnappé pour sauver une femme qui ne se souvient même pas de lui. Je suis tombé par amour et je ne sais pas si je vais me relever un jour où même si je reverrai la lumière du jour. On m'a soigné la jambe, on ne veut pas que je meurs, du moins, pas maintenant.

La porte s'ouvre enfin et on illumine la pièce. Mes yeux mettent quelques secondes à s'habituer et un homme aux traits inconnus fait son entrée.

- Alors Luis, tu vas mieux.

Accent mexicain, ce n'est pas Alessandro ni même un de ses hommes.

- Va te faire foutre.

Il s'avance encore plus.

- Ah non, pas de ça avec moi, on est en famille ici tu peux me montrer un peu de respect.

En famille, j'examine son visage mais il ne me dit rien, ses traits sont familiers mais je suis sûr de ne jamais l'avoir vu. Famille de merde.

- Je suppose que tu ne sais pas qui je suis hein ?

- J'ai l'air de le savoir ?

- Non et je suis déçu que l'on se rencontre dans ce genre de condition, enchanté grand frère, je suis Leonardo.

J'ai arrêté de respirer et je crois que mon coeur a arrêté de battre pendant quelques minutes, grand frère ? Je suis sûr de ne jamais avoir vu ma mère enceinte de quelqu'un d'autre que Maria. Mais il ne peut pas mentir, ses traits sont familiers aux miens mais je ne vois que la ressemblance avec mon père. Non, non, il n'a pas pu nous faire ça, pas à nous, pas à maman.

- Enfin, grand frère est un grand mot, je devrais plutôt dire demi-frère non ?

- De quoi tu me parles putain ?

J'essaye d'assimiler tous ces éléments dans ma tête mais je ne peux pas. J'ai l'impression que toute ma vie est un mensonge, que toute ma vie n'est qu'une putain de mascarade monté par mon paternel.

- Bon, je vais être clair. Ton père n'a pas pu garder sa bite pour sa femme et ma pauvre mère en a fait les frais. C'est assez clair pour toi ou tu veux que je te dise clairement que ma mère a été violé par ton putain de père. Et comme si ce n'était pas suffisant, il l'a laissé s'occuper de moi, il n'a jamais voulu de moi.

Non, je refuse d'y croire, c'était un monstre mais il n'irai pas jusque là, il ne tromperai pas ma mère. Il ne violerait pas. Pas lui, pas après tout ce que Maria a vécu.

- Non, c'est pas possible.

Et c'est tout ce qui est sorti de ma bouche. Bien sûr que c'est possible, c'est un monstre qui s'est simplement transformé en démon.

- Qu'est ce que tu me veux ? Je ne connaissais pas ta putain d'existence.

- Bien, par où commencer ? Tout d'abord, je suis là pour me venger. J'ai vécu dans l'ombre pendant 22 ans, je pense qu'il est temps pour moi de montrer lequel des deux Arellano est le meilleur, tu ne crois pas hermano ?

- Te venger de quoi ? De qui ?

J'essaye de comprendre sa putain d'histoire même si je n'ai qu'une envie c'est de lui arracher les dents une par une.

REMEMBEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant