Tous dormaient, plus ou moins paisiblement comme à chaque nuit. S'il y avait une chose sûre que les garçons partageaient tous actuellement, c'était leur épuisement suite à ce jeu diabolique, France en avait épargné aucun et ça, England et America l'avaient bien remarqué en découvrant le nombre de cadavres à terre lorsqu'ils étaient revenus. Ils préféraient y faire abstinence, d'autant qu'America s'y attendait, esquivant les corps presque morts de ses camarades comme si de rien était, profitant de leur état pour dessiner des hamburgers sur le visage de certains avant de se rendre à sa chambre, confiant England à France.
- Tu lui as dis, pas vrai ?
- Q-quoi ?
- Je l'ai vu de suite, tu semblais beaucoup plus apaisé. Ce n'est pas mieux comme ça ? Comment a-t-il réagit ?
- Il... Il m'a écouté, puis a fourré son biscuit dans ma bouche.
- QUOI ?!
- Son bi- Un biscuit, baka ! Un gâteau !
- Hon...
- Ne ''hon'' pas.
- Vous sortez ensemble maintenant ? Demandait France d'une manière si naturelle qu'England manquant presque de s'étouffer.
- P-pourquoi tu voudrais qu'on soit ensemble ?!
- Ah ? Vous ne vous êtes pas embrassés ?
- ... Toi. Qu'est-ce-que tu as fabriqué quand on était dans les couloirs ?!
- Ah ah, mais rien du tout voyons !... Si rien est d'avoir demandé à Seychelles de jouer au fantôme et de vous forcer à vous embrasser...
- BAKAAAA !!!! C'EST DE TA FAUTE SI J'AI DU LUI DIRE, TA FAUTE BAKA DE MERDE !!!
- Aaah ne tape pas ! Respecte tes aînés ! E-et puis, tu es un homme libre désormais ! LIBRE !!
- P-peut-être ! Mais... ... ... C'est pas comme s'il comprenait quoi que ce soit à l'amour. Aucune chance qu'il réalise même que IMAGINONS je puisse être amoureux de lui, ce qui n'est pas le cas bien sûr !
- Mhmh. Ne t'en fait pas, Onii-san est sur le coup~
- Qu- Quoi ?! Non ! T'en as déjà assez fait ! Arrête ! E-et puis, c'est l'heure de dormir de toute façon, a-alors bonne nuit !
À son tour, France souhaitait une bonne nuit à son cher England, qui après quoi, ramenait l'histoire à aujourd'hui. Si l'un ne pensait déjà plus à cette histoire d'amour, l'autre en avait même rêvé cette nuit, avec les plus beaux et parfaits détails de l'union de deux personnes. France en pleurait presque à son réveil, priant en cette bonne matinée pour faire le même rêve la prochaine nuit. Bref, encore un jour où il était préférable d'ignorer France au risque de devoir écouter des choses peu convenables.
En classe, croisant Canada, England se souvenait immédiatement du ''baiser'' qu'il lui avait donné, sans parler des explications qu'America lui devait toujours.
- O-oh, Canada, je euh... Pour hier... Je... Tu... Pour le bai-
- Calme-toi, ce n'est rien, rien du tout, je ne t'en veux pas, puis tu sais, au Québec, on s'embrassait sur la bouche entre amis ou familles. Alors un de plus ou moins, ce n'est pas grand-chose, rassure-toi.
- A-ah...
- Puis France m'a expliqué que tu m'avais choisis pour pas le faire à America en tant que premier baiser, je comprends tout à fait que vous voulez faire les choses correctement !