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Un jour, n'importe lequel :

Pour la première fois depuis plusieurs années, j'ai posté une photo de moi sur Instagram. Grossière erreur...

« Tu es si grosse. Perds du poids »

« On dirait une baleine, les garçons doivent avoir tellement honte de s'afficher avec toi »

« Combien tu pèses ? Je peux voir tes bourrelets à travers tes vêtements »

« Tu as mis ce gros pull et ce jogging pour cacher ta laideur ? Trop tard, tout le monde sait a quel point tu es énorme »

« Tu n'as pas honte de te montrer ainsi ? »

« Vraiment, saute d'un pont. Tu ne manqueras à personne »

Je- ces messages, bien que peu nombreux parmi tous ces commentaires de gens espérant mon retour, je ne peux pas les ignorer. Ils ont raison. Je le dis depuis si longtemps. Je suis grosse. Je suis horrible. Mon corps n'est pas assez fin. Le monde entier me ment, me disant que je suis parfaite.
Si les garçons ne sont pas d'accord avec le fait que je fasse un régime, je me débrouillerai sans eux.

Depuis ce jour là, j'ai mis en place un emploi du temps ne me permettant aucun repos.
J'ai considérablement réduit mes portions de nourriture, je me suis entraînée tous les jours, du soir au matin comme je le pouvais.
Rapidement, les résultats ont été visibles. Mes frères, très occupés par leur travail et leurs problèmes personnels ne m'ont pas plus posé de questions que ça. « Ça va ? Tu as l'air fatiguée... », « Tu dors peu en ce moment, quelque chose ne va pas ? »
Mes problèmes au niveau des jambes ont recommencé. J'ai eu de plus en plus mal. Et tout cela a continué, mon poids qui baissait...

Mais c'est trop. Bien trop.

Trente-huit kilos, un mètre quatre-vingt-sept. Je me sens si faible...

Je suis dans ce grand lit impersonnel m'appartenant pourtant. Les yeux clos. Je sens bien que le soleil tape, j'entends bien que mon réveil sonne et que quelqu'un frappe à la porte verrouillée. Mais je ne veux pas bouger. Je suis si bien, cachée sous ma couette, mon corps me fait mal et s'enfonce dans le matelas. J'y suis presque. Bientôt, plus personne ne me fera de remarque. Je serai parfaite.
Je ne peux pas ouvrir les yeux. Je ne peux pas bouger. Je ne peux faire aucun mouvement. Mon corps le refuse, mes muscles fondus aussi et mon âme... N'en parlons même pas. Je crois bien que je l'ai perdue en même temps que toute cette graisse.

- HANEUL ! HANEUL OUVRE CETTE PORTE !

Ça me rappelle mes paralysies du sommeil. Quand je suis là, dans le noir, mais que malgré tout je me sens observée et que je peux voir une ombre me grimper dessus sans que je ne puisse réagir. Et je suis là, terrifiée...

À ce moment là, c'est un peu la même chose dans le sens où chacun de mes mouvements est empêché par une force surnaturelle inconnue. Mais ici, comme ça, je me sens bien, je voudrais rester ainsi pour l'éternité.

- HANEUL QU'EST-CE TU FOUS !!

Tap tap tap tap tap TAP TAP TAP

BLAAAAMMMM !!

Je sens que je pars, dans un sommeil profond.

- HANEUUUUUUUUUUUUUUUULLLLLLLLLLL

Un cri à vous déchirer le cœur.

- Haneul, Haneul, réveille toi !

- Haneul s'il te plaît

- Appelez une ambulance putain !

- Haneul, qu'as-tu fait, qu'avons nous fait... Tu es si squelettique Haneul...

Je suis belle n'est-ce pas ?

- Haneul, pourquoi...

Je ne suis plus grosse maintenant.

- Haneul, qu'est-ce qu'il se passe !? Respire Han' RESPIRE !!

Des sanglots. Des cris. Le silence.








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Héhéhé, on approche de la fin de cette histoire ! 😉
Chapitre relativement court pour rappeler que chaque remarque, même en apparence insignifiante, peu avoir son importance. Prenez soin de vous ♥️

Ici la esisix de la réécriture : mon dieu, je ne me souvenais pas avoir fait un chapitre aussi triste TT mais j'en suis assez fière. Je note également que je suis très mauvaise dans mes estimations mdrrr « bientôt la fin de cette histoire » ui ui ui Kiss !

Comme frères et sœur [BTS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant