Incipit

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 Assise sur son lit, à contempler pour la dernière fois de sa vie son dortoir. Ce lieu qui lui avait servi de second foyer durant ces trois dernières années. Elle y avait pleuré, rigolé, révisé, travaillé et aussi maudit.

Le fait que depuis le jour de sa naissance elle n'ai jamais connu une vie que l'on puisse définir comme normale. Le fait d'être une sorcière. Le fait que jamais elle ne pourra rencontrer ses parents. Mais maintenant c'est le fait d'avoir été renvoyé de l'école de sorcellerie Beaux Bâtons.

Vous vous demandez certainement pourquoi ?

Eh bien, la jeune sorcière possède un très fort caractère, malgré le fait qu'elle soit une élève studieuse et appliquée. Depuis sa plus tendre enfance, lorsque quelque chose ne lui plaît pas elle n'hésite pas le faire comprendre, mais c'est après de nombreuses heures de retenues ainsi que de nombreux blâmes et un craquage complet envers un groupe de garçons qui se moquaient d'elle, que la grande directrice Mme Maxime a jugé préférable pour son bien être et celui de ses camarades de l'expulser.

Alors la voila à présent entrain de faire ses valises. Heureusement pour elle il s'agissait de la fin de l'année scolaire et aurait de ce fait tout l'été pour chercher puis être acceptée dans un nouvel établissement de magie.

Coté famille sa tante Camilla qui l'a accueilli et élevé après la mort de sa mère avait plutôt mal réagi lorsqu'elle avait reçu une lettre lui indiquant le renvoi de cette dernière, mais n'était pas si surprise.

« - Alors c'est vrai tu nous quitte pour de bon ?vint interrompre une voix.

- Il faut croire que cette fois ci j'ai été beaucoup trop loin. Soupira la jeune sorcière. Mais c'est peut être pas plus mal, je n'était plus à ma place ici.

- Tu sais tu vas quand même me manquer, notamment tes blagues et ta bonne humeur, Oh sans oublier tes incalculables disputes avec Mr Dufoix. Dit-elle sur le ton blagueur rempli de tristesse dans la voix.

- Par Merlin ! Toi aussi tu vas me manquer Marie, dis moi tu me promets que tu m'écriras des lettres quelque soit le lieu où j'irai ? Se leva-elle pour aller enlacer son amie.

- Mais bien évidemment tu pensais tout de même pas que notre amitié allait se terminer ? Évelyne, je te promet que tu vas pas te défaire de moi d'aussitôt. Allez viens je t'accompagne vers la sortie. Les deux sorcières se dirigèrent vers la sortie du château le cœur lourd et remplie de mélancolie.

Dehors, la nuit commençait à tomber laissant place à un magnifique coucher de soleil comme si il s'agissait d'un tableau. La température y était parfaite. C'est ainsi que les vacances d'été de 1991 commencèrent pour Évelyne, seule et pour ne pas arranger les choses renvoyée de son école.

Les deux amies s'enlacèrent et se quittèrent pour rentrer chacune chez elles.           

Le prix d'un pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant