Le prix d'un père

Chapitre 11: Journée interminable

S'étant couchée la veille au soir tremblante et fiévreuse, la nuit d'Evelyne avait été un vrai calvaire. Malgré la lourde fatigue qu'elle possédait, son esprit ne lui avait laissé aucunement le droit de fermer l'œil de la nuit la laissant s'endormir seulement au petit matin lorsque le soleil pointait déjà le début de son nez.    

Le réveil fut pour plus grand désespoir extrêmement brutal. Réveillée par une de ses camarade qui lui indiqué l'heure tardive en la brusquant pour ne pas qu'elle se redorme, Evelyne fut obligée de se lever. 

"- Tu verrais ta tête ! pouffait Juliette la fille qui venait de la réveiller. Tu ferais peur à un détraqueur ! Le professeur Rogue t'a vraiment gardé toute nuit pour récurer les chaudrons ?

- Tais toi un peu Juliette ! Je suis pas d'humeur ce matin. Sois moi utile plutôt ... tu sais si j'ai encore le temps de courir prendre mon petit déjeuner ? demanda la jeune sorcière en train de s'habiller. Parce que mon dernier repas remonte à celui d'hier midi et si je ne mange pas je vais pas tenir dix minutes pendant le cour de McGonagall. 

- Euh il te reste approximativement ... dix-huit minutes et douze secondes avant le début des cours. Donc si j'était toi j'ir ...

- Merci ! la coupa Evelyne avant de sortir en quatrième vitesse de son dortoir."

Jamais de sa vie Evelyne avait couru aussi vite. Si elle venait à échouer dans la vie peut être pourrait- elle se reconvertir en coureuse professionnelle ? Idée complètement absurde alors que l'on sait que celle ci déteste courir de son plein gré !  

Lorsqu'elle arriva dans la grande salle, beaucoup d'élèves étaient encore attablés, comme pour les professeurs. N'ayant pas pris le temps de se coiffer ni même le soin de bien fermer correctement sa chemise en oubliant un bouton en haut, tout les yeux étaient encore une fois rivés sur elle. Trop fatiguée et affamée pour y prêter attention elle se dirigeait vers ses deux amis.

"-Salut Evelyne, dis nous tu testes un nouveau look aujourd'hui ? Parce que comment dises les moldus ? Cela fait très ... Gothique les cernes de plusieurs kilomètres. demanda Marc en plaisantant.

- Non, passes moi le jus de citrouille au lieu de raconter des bobards je meurs de faim.

- Passes lui Marc ! rouspéta Hector. Je te rappelle qu'elle n'a pas mangé hier soir contrairement à nous et puis elle n'a surement pas dû dormir beaucoup non plus en vu de l'état de son visage. Alors comment ça s'est passé, raconte nous ?

- Attends ... dit la jeune sorcière qui avait la bouche remplie d'œufs brouillés. Eh bien, j'ai fait une petite bêtise ... enfin grosse bêtise. En soi c'est pas si grave. Mais un peu quand même. Bon pour tout vous dire, je lui ai donné la réplique exact de ma baguette, il est parti et j'ai pensé qu'il s'en était pas rendu compte, du coup j'ai lancé le sort Récurvite. En quelques secondes tout était nettoyé. Sauf que après j'ai attendu de trééés longues heures avant qu'il revienne pour me dire de m'en aller. Sauf que BIM, elle fit claquer ses mains sur la table. ironie du sort, il avait depuis le début compris ... et du coup il s'est énerver tout seul comme un Norvégien à crète. Et puis ... 

- Et puis ? soufflèrent les deux sorciers    

- Et puis après il m'a dit de retourner dans ma salle commune. Elle ne voulait pas raconter au deux garçon ce qu'il s'était passé réellement, son énervement, la colère qui lui montait progressivement avant d'exploser. Rien que de repenser à cet instant lui donnais la nausée.

- C'est tout ! s'exclamèrent Marc et Hector.

- Il ne t'a même pas donné une autre punition pour ce que tu as fait ? questionna Hector complètement abasourdi par la réponse de son amie.