1.3 Obéissance

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Andréa suffoquait.

La salle se remplissait progressivement des phéromones. La relation humain maître commençait. Les humains, embrumés par les phéromones de leur maitre, auraient pu accomplir n'importe quel ordre.

Andrea avait envie de retirer ses vêtements tellement son corps était chaud. La sueur perlait le long de son front. Tout portait à croire qu'il lâcherait d'une minute à l'autre, mais encore une fois il tenait bon.

Des murmures commencèrent à se faire entendre, des œillades provocantes et des regards surpris se tournaient vers Andréa mais il était tellement concentré sur sa souffrance qu'il n'en avait aucune idée et alors qu'il souffrait le martyre, un grand fracas résonna dans la salle.

Le mi-bête devant lui venait de se lever brusquement faisant tomber à la renverse sa chaise. Et dans le silence le plus complet, sans se tourner, il ordonna durement.

- A genoux.

Le corps d'Andréa avait répondu dans la seconde, s'écroulant sur le sol. L'humain respirait fort, il avait l'impression que le poids sur ses épaules étaient en train de lui broyer les os. Andréa sentait désormais le regard de flamme du mi-homme sur lui, il lui semblait même que sa souffrance n'en devenait que plus grande. Il baissa la tête et serra les dents lorsqu'il le sentit faire un pas vers lui. La mâchoire crispée au point d'exploser, il se mordit la lèvre si fort qu'un léger filet de sang s'en échappa.

Le mi-bête se rapprocha, se pencha vers lui et fit glisser sa main dans les cheveux noirs d'Andréa. Il lui releva la tête en tirant sur ses boucles, révélant le visage étourdi de l'humain à ses pieds, qui malgré toute sa résistance, ne supporterait pas plus longtemps cette souffrance. Et en même temps, céder à la souffrance de la marque et se jeter dans les bras de ce mi-bête n'était pas dans ses projets. Alors bravant tous les interdits, il accrocha son regard à celui de flamme du mi-bête .

Ce dernier ne bougea pas d'un pouce. Il avait l'air d'analyser chacune de ses réactions. Le mi-bête l'attrapa soudainement par la taille, le jeta sur son épaule comme un vieux sac de voyage et marcha jusqu'à sa chaise qu'il releva brutalement. Il s'assit et souleva le jeune humain comme s'il faisait le poids d'une plume pour le mettre sur ses genoux, dos à lui, face aux autres.

Andréa était tétanisé, le corps droit comme un i, il n'osait faire un geste, complétement terrifié par la bête dangereuse que représentait le mi-bête dans son dos.

- Enlève ta veste et ta chemise, le réveilla-t-il de sa voix grave et tranchante.

Andréa, dont le corps ne l'écoutait plus, sentait la panique l'envahir. Il laissa tomber sa veste sur le sol et ses mains tremblantes s'attaquèrent aux boutons de sa chemise. Il réussit à ralentir ses mains sans jamais réussir à les arrêter et alors que le tissus glissait sur ses épaules, le mi-homme le stoppa.

Andréa n'eut pas le temps de se réjouir, qu'une vive douleur traversa son cou. Le mi-homme n'avait pu résisté plus longtemps, les efforts que montraient l'humain pour lui tenir tête l'excitaient beaucoup trop. Il avait mordu sauvagement son cou, laissant une marque définitive. L'humain lui devait désormais obéissance aussi bien dans son travail que dans son lit et ce pour toute sa vie humaine.


Andrea reprit conscience, l'esprit encore vaseux, sur la banquette d'une limousine, la tête sur les genoux de la bête qui l'avait définitivement lié à lui. Son regard jaune le transperça de toute part et Andréa s'arrêta immédiatement de bouger.

- Tu as subi le contre coup de tout le temps où tu m'as résisté. Commença-t-il.

- Quelle idée avais-tu aussi ? le réprimanda le vieux mi-bête qui l'avait accompagné avec son majordome. Lié un humain dès le soir de votre première rencontre, c'est impensable, en plus nous n'avons pas pu prendre le dessert, ton acte a déclenché une orgie monstrueuse. Les phéromones dans l'air étaient si puissants, que j'ai failli vomir tout le bon repas que nous avions mangé. Ce n'est plus de mon âge tout ça. Grogna-t-il.

- Tenez maître, voici un fraisier que j'avais pris pour vous au cas où un incident de ce genre se passerait, tenta le vieux majordome.

- Hm tu as bien fait ! Les yeux soudainement illuminés. Et toi, reprit-il, tu restes mon fils, même si tu as été nommé prince héritier, ça ne te donne pas tous les pouvoirs !

- Le vieux, je t'ai emmené seulement parce que tu me suppliais d'aller manger autre part que chez toi. N'as-tu pas une servante ?

- Ne m'en parles pas, Margot a beau être humaine, elle reste terrifiante, vu que je ne mangeais que la viande, elle m'a privé de pâtisserie. Souffla le vieux mi-bête en baissant les épaules.

Andréa écoutait, statufié. Le mi-homme aux yeux terrifiants sembla se rendre compte à nouveau de sa présence, il ordonna.

- Dors.

Et comme par magie, l'esprit d'Andréa s'éteignit.



Prochain chapitre demain 🙏🙏

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