Dans L'espoir De Réécrire Mon Histoire

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Sortilège ! Le goût d’un poison fort au bout de ma langue, et de mon œil droit ensorceleur coule la goutte de larme froide, salée quand je te pleure encore. Ô douce douleurs qu’inflige cette peine à mon corps, mon âme et mon esprit. Peut-être que je suis condamné à une souffrance éternelle, amère. Ô Infortune ! Pauvre de moi ! Qu’ai-je donc à t’offrir si ce n’est que ma douleur, ma peine…

Victime de ma propre vie, je suis prisonnier de moi-même, et au fond de ma cage, dans le noir, je n’ai qu’un stylo et une page, dans l’espoir de réécrire mon histoire.

Si je te fuis, ce n’est pas pour que tu me suives… Ma décision est prise. Je suis le poison qui te tue à petit feu. Ô trahison ! je ne peux te regarder deux fois dans les yeux, après l’infamie que je t’ai causée. Signale abstrait de mon amour qui n’existe ni pour moi, ni pour l’autre. Je suis l’ombre de ma lumière, je vis loin du monde concret, second rêve dans un rêve… Je vis, prisonnier de moi-même en quête de liberté par mes utopies, mes hérésies, ma raison et mon essence vitale.

Ô innocence arrachée au fil de temps ! J’ai croqué à la pomme du jardin d’éden. Couleur ébène. J’ai entrevu le bien et le mal, et les deux chemins qui se séparent. J’ai prétendu être seul maître de mon existence, dans l’inconscience de ma connaissance, science humaine. J’ai rêvé, j’ai vécu ; je suis venue, j’ai vu, j’ai vaincu et reparti sans rien.

Victime de ma propre vie, je suis prisonnier de moi-même, et au fond de ma cage, dans le noir, je n’ai qu’un stylo et une page, dans l’espoir de réécrire mon histoire.

Sortilège ! Le coup du sort est fort, bien plus fort que ce que j’imagine. Je ris de ma peine, j’ai perdu les miens dans cette folie humaine. Je pleure encore ta mort… J’ai été le démon de ma propre vie, j’ai voué mon existence à une haine sans raison. Silence qui m’effraie, cette voix qui siffle dans mes oreilles : « je suis le chemin, la vérité et la vie… Je suis le chemin, la vérité et la vie… Je suis le chemin, la vérité et la vie… »

Ce son pur qui sonne, une acouphène peut-être, tourne en boucle dans mon esprit, m’atteint et me résonne. Chanson silencieuse, le poète se meurt en cachette et sa plume parlera toujours de lui. L’espoir d’un nouveau commencement après une fin imminente. Ô solitude ! Je suis vivant, mourant peut-être mais espérant une nouvelle vie après la mort.

Au Cours d'un SoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant