Qui est le patron entre nous deux ?

Chapitre 25:

Le biper se fait entendre à l'autre bout du fils, j'attends qu'il décroche mais il n'a pas l'aire de vouloir. S'il veut me voir, autant qu'il vient ici car je n'ai aucune envie d'aller chez lui seule, si j'aurais pu emmener quelqu'un avec moi, ça aurait été parfait mais ce n'est pas possible.

Je regarde mon supérieur et je constate qu'il est toujours là entrain de me soutenir même si je lui parle mal ou que je disparaisse. Il a l'aire inquiet, comme si j'étais extrêmement importante pour lui, si je me souviens bien, il a pleuré après mon départ. Il allait très mal, je l'ai blessé mais il est toujours là à rester à mes côtés.

"Canary ? C'est toi ?"

La voix de l'ours me fait sursauter, j'étais trop dans mes pensées à regarder l'homme et unique qui se trouve dans la pièce. Après tout nous sommes dans son bureau donc c'est normal qu'il soit là.

"C'est moi."

Mon ton est froid et sec et j'entends un léger bruit de surprise de la personne de l'autre côté du fils. Il soupire d'agacement puis il prend la parole.

"Tu n'est plus celle que je connais.

- Peut-être parce que vous m'avez rendu ainsi."

Un silence s'installe et je crois que je l'ai achevé en une phrase. Je n'ose pas lui balancer dans la tête tout ce qu'il m'a fait mais une chose est sur, c'est qu'il doit le comprendre. Je ne le laisserais pas s'en tirer aussi facilement.

"Il faut qu'on se voit, j'annonce avec le même ton froid.

- J'ai posé mes conditions à Chul-moo.

- J'en impose de nouvelle.

- Je refuse.

- Alors je ne reviendrais pas et vous perdrez vos collaborateurs avant de sombrer."

Un silence s'impose, je sais qu'il réfléchit après ce que je lui ai dit sur un ton arrogant. J'attends sa réponse mais s'il croit que je vais y aller seul, il peut se mettre un doit dans l'oeil.

"Quelles sont tes conditions ?

- Tu me rejoint à l'adresse que je t'envoie et je te présenterais un collaborateur qui pourra t'aider. Dans un mois nous nous reverrons et nous mettrons un contrat en place si tu es d'accord de collaborer avec. Si tu signes le contrat, je viendrais travailler avec toi."

J'entends la voix de son secrétaire, crier de joie. J'aurais dû m'en douter qu'on était sur écoute, c'est toujours comme ça avec lui. Il veut toujours avoir des sortes de témoins alors qu'il les paye pour que ça tourne dans son sens. Il accepte mes conditions avant de raccrocher, je vois mon supérieur me regarde dans les yeux en attendant que je parle.

J'envoie l'adresse au monstre puis je porte mon attention à l'homme qui est assis sur sa chaise, je fais le tour du bureau puis je m'assois sur le bureau juste à côté de lui. Ni lui, ni moi ne parlons, nous n'avons aucun besoin de parler puisque nos yeux sont captivés par ceux de l'autre.

Son regard est si envoutant que je n'arrive pas à détourner le regard, ni faire sortir le moindre son et encore moins bouger. J'aimerais que ce moment dure une éternité mais je sais qu'à tout moment une personne va venir frapper sur cette foutu porte.

Mon supérieur se lève sans retirer ses pupilles des miennes, il s'installe devant moi et pose ses mains sur mes cuisses, en rapprochant son visage du mien. Il s'arrête à quelque maigre centimètre de mes lèvres, je sens son souffle sur mon épiderme.

J'essaye de rapprocher ma tête de la sienne mais il l'a recule, j'ai besoin de sentir ses lèvres sur les miennes. C'est trop dur pour moi et il prend un malin plaisir à me torturer. Je recule ma tête et je peux voir qu'il a son visage entièrement.