𝐋𝐞𝐬 𝐅𝐢𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐌𝐞 𝐃𝐞́𝐬𝐡𝐚𝐛𝐢𝐥𝐥𝐞𝐧𝐭, 𝗄𝗂𝗒𝖺𝖼𝗁𝗂

4.

je deviens jalouse rapidement
lorsque les gens ne m'appartiennent pas.
et parce que le monde est avare d'elle et de ses bras,
il ne me laissera que son cœur écrasé sévèrement

  
pourtant, même après cinq ans,
la revoir me faisait le même effet.
j'avais l'air d'une enfant
savourant les premières joies de l'été.
après cinq ans d'absence
sans rien savoir d'elle
je ressentais toujours sa présence
et elle était encore plus belle.

  
je la vis, se déhanchant sur cette chanson,
se balançant sur une musique de fond.
mes sentiments son insolents
lorsque son corps l'est tout autant.
ses mouvements lents me rappellent son absence
dans mes draps de soie et la chaleur d'avant.

  
finalement tu es revenue avec un poignard
planté droit dans mon cœur.
un trop plein d'émotions centenaires
pour m'achever lorsque je le verrai t'embrasser.
personne ne m'avait jamais dit que vous vous aimiez.

je lui en voulu pendant longtemps,
de m'avoir finalement prit tout de toi.
jamais il ne rendit ce qu'il me déroba,
jamais je ne pu entendre tes battements.

   
peut-être que si j'avais été plus rapide,
peut-être que si j'avais été la première à la conquête de ton cœur,
peut-être que si j'avais été plus masculine,
peut-être alors tu m'aurais laisser une chance.

même comme ça,
je crois que l'amour attendait notre hyménée.
mais cette hymen dont j'ai tant rêvé
me paraissait maintenant désillusoire,
puisque le corps des filles marchant sur le trottoir
ne te faisait aucun effet.

et si je devais n'avoir qu'un regret,
ce serait de ne pas t'avoir épousé.

   
  
FIN.