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« Les choses basses et viles, exemptes de beauté,L'amour peut leur donner et forme et dignité

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« Les choses basses et viles, exemptes de beauté,
L'amour peut leur donner et forme et dignité.
L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec la pensée. »
William Shakespeare, Le Songe d'une nuit d'été

leon regardait les deux boules de glace en train d'être déposées dans son cornet

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leon regardait les deux boules de glace en train d'être déposées dans son cornet. comme d'habitude, il en avait une au chocolat et une au parfum stracciatella. voir les petites pépites se mêlant au blanc de la vanille était quelque chose qu'il aimait particulièrement. cela lui rappelait toujours un peu lui et zoey.

— rentre dans ton pays.

la phrase avait claqué alors que leon se dirigeait vers sa petite amie, l'attendant un peu plus loin, leurs deux glaces à la main.

il n'avait pas compris.

parce que zoey était allemande.

comme lui.

les mots s'étaient insinués dans l'esprit de leon. ils l'avaient perforé. il avait tourné ses yeux vers le visage impassible de sa petite amie. mais au milieu du masque d'indifférence qu'elle portait, il avait nettement vu le voile de tristesse et de douleur qui trainait dans ses yeux.

ses iris s'étaient attardés sur les visages de tous les passants qui trainaient sur la place. et son cœur s'était brisé quand personne n'avait cherché à contredire les paroles. comme si c'était normal. comme si c'était une réalité. il n'avait pas compris comment ils pouvaient le laisser dire ça sans agir.

le regard sombre de leon avait fusillé l'inconnu tandis qu'il se rapprochait.

et puis il avait tendu son cornet de glace contenant une glace à la pistache et une à la framboise à zoey.

il l'avait prise par la taille.

et il l'avait embrassée sous le regard de l'idiot et de badauds qui passaient.

pour lui rappeler qu'il l'aimait telle qu'elle était. et parce qu'il s'était dit que son action serait plus pertinente que sa colère grondante.

de toute façon, sa mère lui avait toujours dit qu'on répondait aux imbéciles par le silence. mais il aurait préféré savoir quoi dire calmement. sauf qu'en cet instant, la seule chose qu'il avait envie de faire, c'était écraser son poing dans le nez de l'inconnu.

mais cela n'aurait pas plus à zoey. parce qu'elle détestait la violence et il le savait.

il se rappelait encore la fois où elle lui avait fait la tête pendant un mois après qu'il se soit battu avec un idiot au lycée. pas un seul mot pendant toute la période où son œil avait gardé une trace violacée. pourtant c'était pour elle qu'il l'avait fait. l'idiot à qui il avait cassé la figure avait renversé toutes ses partitions par terre, pour rire. il avait ensuite poussé zoey quand elle s'était penchée pour les rassembler. et alors, leon avait dégoupillé, envoyant son poing se fracasser contre son nez.

il l'avait serrée un peu plus fort dans ses bras, enfouissant son nez dans son cou au parfum citroné. l'avoir contre lui en cet instant l'aidait à se canaliser.

ne l'écoute pas, c'est qu'un imbécile doublé d'un ignorant.

il avait énoncé les mots fortement, pour que tous pussent l'entendre. mais pour la première fois, il ne savait pas vraiment quoi dire pour la réconforter. parce que les évidences semblaient trop faibles face à la violence des mots. et pourtant, il n'avait pas vraiment d'autres choses à dire que des évidences. parce que, pour lui, zoey était son égale et c'était une évidence qu'elle avait toute sa place à ses côtés. c'est pour cela qu'il ne comprenait pas pourquoi certains ne voyaient pas les choses comme ça.

il se demandait aussi si c'était déjà arrivé et qu'elle lui avait caché, parce qu'elle savait très bien que ça le tourmenterait.

alors après avoir parlé, il s'était contenté d'entremêler ses doigts aux siens et de l'entrainer très très loin. ils s'étaient cachés au milieu de leur bosquet préféré, celui où ils s'étaient cachés pour échapper à l'appareil avisé d'un paparazzi une fois. là-bas, personne ne pourrait les atteindre pendant qu'ils dégusteraient une glace de leur vendeur préféré.

❝ je viens de la Ruhr, où la question de la nationalité trouve sa réponse avec Schalke, Dortmund ou Bochum

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je viens de la Ruhr, où la question de la nationalité trouve sa réponse avec Schalke, Dortmund ou Bochum.

 ❞

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Ebony and Ivory • GoretzkaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant