The Spirit Titan.

Infirmerie.

Mon mal de tête s'est envolé, je retrouve enfin une sensation normale dans l'intérieur de mon crâne. Sans ouvrir les yeux pour observer l'endroit où je me trouve, je prends l'objet qui pèse sur le haut de ma tête. Je le mets devant moi et je daigne, seulement à cet instant, de lever mes paupières. C'est une poche de glace qui était posée sur mon front, surement destinée à refroidir ma fièvre. Vu sa chaleur redevenu ambiante, cela fait, au minimum, trente minutes que je suis ici. 

D'ailleurs, je remarque que je ne suis plus dans la salle de réunion, mais couché dans un lit, à l'intérieur d'une pièce que je n'ai jamais aperçu. Je parviens à me redresser, malgré le peu de force qu'il me reste, même après cette petite sieste. Je suis assis sur un lit en fer, recouvert de draps. Les murs en pierres gardent la fraicheur de la petite pièce, qui me semble être une infirmerie. Contre le mur, à ma droite, se trouve un fauteuil d'une personne, où se tient assis un noiraud, un livre à la main. 

Il relève le regard, comme si il l'avait déjà fait plusieurs fois sans recevoir un signe de ma part, et ferme son livre délicatement et viens de poser debout devant moi. Cela fait longtemps que je ne l'avais plus vu d'aussi bas. 

-"J'ai cru que t'avais crevé sur place." dit-il en soupirant. 

J'émet un petit rire nerveux, repensant à tous les supérieurs qui ont dû me voir en piteux état. 

-"Mon heure n'a pas encore sonné, on dirait."

Il me dévisage de bas en haut, comme me jugeant d'être tombé raide mort en pleine réunion. Pourtant, alors que je m'attends à un flot de critique, il s'approche de moi et prends place sur mes jambes, agrippant mes cuisses de ses mains. Je le regarde, intrigué, ce n'est pas vraiment comme ça que j'avais imaginé mon réveil. Son visage se rapproche de mien, laissant nos lèvres à seulement quelques millimètres l'unes des autres. Je ne peux cacher le petit rictus provocateur qui se dessine sur mon visage, à la vue des yeux si désirant de Levi. 

-"La prochaine fois que tu sais à peine mettre un pied devant l'autre, tu restes bien sagement au QG. Je resterais avec toi, s'il le faut." chuchote-t-il. 

Je sens son souffle effleurer mon visage, faisant virevolter quelques mèches au passage, qu'il s'empresse de remettre correctement. 

-"J'aurais pourtant parié que tu préférai rester avec les membres saouls de la garnison." dis-je en murmurant, sarcastique. 

Je sens ses mains se resserrer sur mes cuisses, et son poids peser de plus en plus sur mon torse, m'obligeant à prendre appuis sur le matelas, à l'aide de mes mains. Mais les doigts baladeurs de Levi changent vite de place pour venir se placer de chaque côtés de mon visage. Dans un mouvement brusque, il rapproche sa tête de la mienne et effleure mes lèvres. 

-"Va te faire foutre, Erwin." 

Puis il plonge, comme un fauve sur sa proie, de manière si violente que mes mains ne suffisent plus à soutenir son poids sur moi, me faisant basculer sur le matelas, Levi toujours accroché à mes lèvres. Mes mains enfin libérées, je les glisse dans la cou de mon Caporal pour y commencer d'innombrables caresses sur sa peau douce. Levi  au dessus, en profite pour descendre ses mains posées sur mes joues jusqu'au bas de mon ventre, pour ensuite faufiler ses doigts sous la chemise de mon équipement. Une, puis ses deux mains viennent se glisser sur mes muscles bien tracés, ce qui me fait agripper, de plus en fort, les cheveux de Levi. Très vite, mon vêtement se retrouve projeter au sol, me rendant torse-nu face au noiraud.

Ses doigts fins passent dans mon dos, cherchant le moindre point faible susceptible de me faire réagir. Puis, ses mains arrivent dans le bas de mon dos. Voyant que je me crispe, je sens le noiraud sourire derrière notre long et intense baiser, surement satisfait d'avoir trouvé un endroit bien réactif à ses caresses. Mon dos se courbe quand l'index de Levi trace son chemin jusqu'à ma ceinture, par l'arrière. J'agrippe son visage, le détachant de mes lèvres et le regardant dans les yeux, le regard brulant.