Reconstruction (Partie I)

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Quelques jours plus tard

Je me réveille au ralenti sans vraiment trouver une excellente raison de sortir de mon lit... Natalia dormait avec moi, elle faisait ses dents donc elle avait du mal à faire une nuit complète c'est donc pour cela que j'ai installé son berceau dans ma chambre.
Je me lève en grognant je ne savais pas vraiment ce que je ferais de ma journée, je descends dans la cuisine et me prépare un bon café pour me réveiller un peu avant de préparer le biberon de Natalia.

En attendant que Natalia se réveille, je monte prendre ma douche rapidement, un quart d'heure plus tard je ressors de la douche et enfile un simple jogging aspirant me remettre un peu au sport. La sonnerie de la porte de l'appartement retentit et laborieusement je descends ouvrir.
Je tombe alors nez à nez avec Camille qui portait un tailleur-pantalon blanc, elle sourit en me regardant:

-Bonjour Joachim. Dit-elle

-Camille quelle surprise de te voir, qu'est-ce qui te ramène ? Demandais-je en m'appuyant sur l'encadrement de la porte

-Tu as l'air ravi de me voir... Faute d'avoir un baiser de ta part, puis-je entrer. Dit-elle en croisant les bras

-Oh' oui mais en fait la maison et dans un sale état. Dis-je en glissant ma main derrière ma nuque, je détourne ma tête vers mon appartement qui était parfaitement propre.

Pourquoi je lui ai dit ça moi, j'aurais pu trouver autre chose. Elle rentre dans l'appartement en examinant les moindres recoins, les deux bras croisés:

-Alors salon parfaitement arranger, une cuisine impeccable, pas une seule trace de poussière, pas de jouet qui traine... Tu disais quoi Banks ?Réplique-t-elle en se tournant vers moi, lancant ainsi ses long cheveux noirs en arrière.

-Oui alors non, écoutes... Tu ne le vois pas mais la maison est extrêmement sale. Soupirais-je en fermant la porte.

-Euh'm si tu ne voulais pas que je rentre, il suffisait de me le dire. Dit-elle

-Non Cam' ne dit pas ça, je m'isole juste un peu des gens... Alors qu'est-ce qui t’amène. Rajoutais-je

-Ta sœur s'inquiète pour toi étant donné que tu ne donnes plus de nouvelles je suis passé te voir. Réplique-t-elle

Depuis ma dispute avec ma mère, je me suis isolé de ma famille et d'Aurélie au passage. Je parlais juste avec Francisco et Berry, les deux seules personnes qui pouvaient tenir une conversation sans inclure le prénom de Jenny.
Dois-je vous précisez que pour l'oublier je ne devais plus entendre parler d'elle.

-Comme je te l'ai dit je m'éloigne des gens, merci d'être venue tu prends du café . Dis-je alors que Natalia pleurait à l'étage.

-Occupes-toi de ta fille, je vais te préparer un petit déjeuner autre que de la caféine. Réplique-t-elle en allant dans la cuisine.

Je soupire longuement en prenant le biberon de ma fille avant de monter la rejoindre laissant Camille seule dans la cuisine. Je n'avais pas grand-chose dans le réfrigérateur mais il était inutile de contredire Camille puisque lorsqu'elle est décidée à faire quelque chose rien ne pourra l'en empêcher.
Je prends ma fille dans mes bras,  l'embrasse avant de la serrer contre moi et de lui donner son biberon en descendant les escaliers. Lorsque j'arrive dans le salon Natalia s'arrête de boire et se redresse pour regarder Camille en pointant son doigt vers elle:

-Oui mon bébé tu as vu tatie Camille. Interviens-je

Elle sourit en posant sa tête sur mon épaule avant de réclamer de nouveau son biberon.
Je regarde Camille qui était concentré sur la préparation du petit déjeuner, je fais Natalia s'asseoir au sol et elle se met debout les mains en l'air avant de rentrer dans la cuisine:

-Ma princesse, il ne faut pas rentrer dans la cuisine. Dit-elle admirative devant ma fille.

-Ata! Hurle-t-elle avant de tenir la jambe de Camille je souris avant de récupérer ma fille.

-Elle est adorable. Dit Camille en découpant les fruits

-Cocktail de fruits, tu veux que je prépare quelque chose .

-Apparemment tu sais préparer que du café donc non occupes-toi de ta princesse, laisse-moi un quart d'heure et le petit déjeuner sera prêt. Dit-elle en me regardant sérieusement

Je glisse ma main nerveusement derrière mon cou avant de constater que j'étais encore torse nu. Elle aurait très bien pu m'envoyer enfiler un t-shirt pour plus de convenance mais elle s'occupait plus de mon ventre que de ma nudité apparente.

-Je vais enfiler quelque chose sur moi. Répliquais-je

-Tu n'es pas obligé si tu es plus à l'aise comme ça. Soupire-t-elle en pressant des oranges

Je ris en m'approchant d'elle, faisant ainsi Natalia s'asseoir dans sa chaise haute.

- Moi ça me va mais toi je ne veux pas que tu te coupes...

-Pour l'instant je n'utilise pas quelque chose de tranchant mais ça peut vite devenir tranchant. Réplique-t-elle en souriant

-Je vois très bien ... Je vais me changer quand même il faut toujours prévenir les accidents.
Elle éclate de rire avant de répliquer:

-Je plaisante Banks, monte te changer s'il te plaît; ce que tu aurais dû faire depuis mon arrivée. Dit-elle en retrouvant son sérieux

-Je te laisse Natalia... Pas de bêtises mon orange. Dis je en embrassant Natalia sur le front avant de monter me changer.

J'étais complètement reconnaissante envers Camille pour être venue, pour faire cela mais j'avais besoin d'être seul. Je redescends alors qu'elle tenait Natalia dans ses bras.

-Tu manges.

-Non c'est pour toi donc tu prends ton petit déjeuner et je vais partir. Dit-elle en me montrant ce qu'elle avait préparé.

Une salade de fruits, un jus d'orange et des œufs sur le plat accompagné d'un croissant. C'est vrai que ça sentait vraiment bon et je ne me rappelle même plus de quand remonte la dernière fois que j'ai pris un petit déjeuner comme ça.
Je m'attaque à la salade de fruits lorsque la sonnerie de la porte retentit de nouveau. Je m’apprêtais à me lever pour aller ouvrir mais Camille me fait signe de rester à table. Elle se dirige alors avec Natalia dans ses bras vers la porte, qu'elle ouvre toujours avec son magnifique sourire:

-Bonjour que puis-je faire pour vous ? Demande-t-elle

-Joachim... Où il est ?

-Hm' un bonjour ne serait pas en trop. Dit Camille

J'avais reconnu la voix du Berry donc je me lève avec mon verre de jus pour rejoindre Camille:

-Berry comment vas-tu ? Je te présente Camille... Une amie d'enfance et Cam' voici Berry.

-Dans d'autres circonstances j'aurais dit enchanté mais non. Dit Camille en dévisageant Berry avant de rentrer de nouveau à l'appartement avec Natalia dans ses bras

Berry roula des yeux avant de me prendre par la main pour m'attirer à l'extérieur:

-Une amie d'enfance, pourquoi elle me parle ainsi. S'insurge Berry

-Elle est explosive... Et tu es arrivé un peu arrivé sauvagement...

-Je pensais que tu m'attendais comme c'était prévu mais visiblement non. Soupire-t-elle

-Oh désolé j’avais complètement zappé… Mais il est tôt toujours tu peux entrer… Et l’on va y aller.

-Non je vais t'attendre dans la voiture que j'ai louée, elle ne m'aime pas trop ton amie. Réplique-t-elle

-Merci... Dis-je en lui souriant avant de la regarder partir

Je rentre dans le salon alors que Camille jouait avec Natalia, je souris attendris par la scène:

-Cam'...

-Je vais y aller... Tu devrais passer me voir à mon cabinet parce qu'il faut être fou pour fréquenter cette fille. Dit-elle en prenant son sac

Je ris alors qu'elle s'avançait vers moi, je glisse mes mains derrière son dos puis l'embrasse sur la joue avant de répliquer:

-J'ai été heureux de te revoir j'espère que tu reviendras très vite.

-Prend soin de toi et surtout de ta fille Joachim. À bientôt! Réplique-t-elle en embrassant Natalia avant de partir

Ah' Camille cette femme comment je l'ai aimé durant mon adolescence. Séparé un peu trop tôt à cause de ses parents et je pense de nous aussi. Je l'observe entrer dans sa BMW que je trouvais toujours un peu trop grande pour elle.
Je l'observe démarrer et partir avant de prendre Natalia dans mes bras alors qu'elle était en train de jouer avec Mr Piloo.

-Natalia on va prendre une douche mon bébé. Dis-je en la prenant dans mes bras avant de monter les escaliers

En à peine une heure et demie nous étions tous les deux prêts. Je descends avec ma fille dans mes bras et son énorme sac dans une main. Je retrouve Berry en train de jouer sur son portable assis au chaud dans sa voiture, je frappe sur la vitre pour attirer son attention. Elle déverrouille la porte pour me permettre de rentrer.

-Ou est-ce que je vous emmène ? Demande-t-elle en souriant

-Tu veux aller où en tout cas on a besoin de sortir !

-Je retourne demain soir chez moi à Londres donc j'aimerai visiter un peu la grande ville qu'est Paris.

-Tu es vraiment obligé de partir .

-Je n'ai pas vraiment de raison de rester... Hm tu veux m'emmener où, tu sais quoi prend le volant. Réplique-t-elle

Je prends sa place en souriant avant de démarrer en direction de la tour Eiffel. Pendant prés d'un quart d'heure, le silence régnait dans la voiture mais je décide d'y mettre fin:

-Tout à l'heure, tu as dit que tu n'avais aucune raison de rester, ce n'est pas vrai.

-Ce n'est pas vrai... Que dois-je comprendre. Dit-elle en se tournant vers Natalia qui dormait

-Dis-moi ce que toi tu comprends. Demandais-je concentré sur la route

-Je préfère que tu m'expliques, j'aime t'écouter. Rajoute-t-elle

-Je crois que l'on s'entend bien et puis si tu pars je ne sais pas à qui je pourrais parler...

-Hm joachim ce n'est pas si simple tu sais... J'adore t’écouter mais peut-être qu'a un moment donner je ne voudrais pas simplement parler. Dit-elle en penchant sa tête sur les côtés

-Berry je ne sais pas ce que tu attends vraiment mais je t'assure que je suis un très bon guide touristique pour t'aider à visiter les rues de Paris. Rajoutais-je en souriant faisant semblant d'ignorer sa remarque.

C'est vrai que je ne savais pas clairement ce qu'elle attendait mais j'avais l'impression que les choses allaient vite entre nous pas pour me déplaire mais cependant je ne pourrais jamais lui donner ce qu'elle souhaite. En tout cas pas toute de suite !

-Oh' accepte de dîner avec moi ce soir dans le restaurant de mon hôtel. Intervient-elle tranquillement

-Dîner... Je voudrais bien mais il y a Nat'. Répliquais-je

-Tu peux la laisser avec son parrain, je ne sais plus c'est quoi son prénom. Dit-elle alors que je me garais

-Francisco... C'est vrai mais alors donne-moi une bonne raison d'accepter. Dis je en souriant

-Oh' parce que tu dois avoir une raison de dîner avec moi .

-Comme tu as eu besoin d'une raison pour déjeuner avec moi

-Tu ne vas pas le regretter, je te le promets.

-Je l'espère alors. Dis-je en la regardant droit dans les yeux.

Je ne savais pas à quoi je pensais lorsque je lui ai dit ça. Elle me sourit et nous sortons de la voiture. Je prend ma fille dans mes bras et nous marchons tranquillement dans Paris.
Nous visitons les rues de Paris pendant plus d'une heure en discutant de tout et de rien... J'en ai appris beaucoup plus sur elle. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi elle n'inspirait pas confiance à mon entourage mais moi j'avais absolument confiance en elle. C'est une fille bien.

Elle me depose ensuite chez moi, me donnant rendez-vous ce soir, je retourne dans mon appartement et je retrouve Aurélie assit devant le seuil de ma porte... Après Camille maintenant Aurélie, j'avais un défilé des gens qui s'inquiètent pour moi, alors que j'essayais juste d'aller mieux.

-Aurélie ravie de te voir. Dis-je en cherchant mes clés

-Je suis assise telle une clocharde devant ton appartement et c'est tout ce que tu trouves à dire . Tu m'as manqué Joa. Rajoute-t-elle en se levant

-Hm ça fait juste trois ou quatre jours qu'on ne s'est pas vus et comme tu peux le voir je ne déprime pas.

-Ça fait plaisir je ne sais pas pourquoi je suis venu entendre ton discours de personne amère. Enfin si, je m’inquiétais pour toi et ma nièce pour ne rien changer.

-Aurélie je vais bien, tu vois je me reconstruis tant bien que mal. Toi comment tu vas ?

-Ça ne t'intéresse pas... Dit-elle en prenant Natalia dans ses bras.

-Si je te le demande c'est que ça m'intéresse... Je me préoccupe de ton bien-être petite sœur

-Comme je me préoccupe de toi, je vais bien Joachim mais toi tu n'as pas l'air en forme. Rétorque t-elle en passant sa main sur ma joue

J'embrasse délicatement sa main avant de soupirer longuement. De toute façon depuis que Jenny est parti pour ma famille je suis l'ombre de moi-même alors que selon moi je vais de mieux en mieux.

-Tu as demandé à Camille de passer.

-Non je lui ai parlé de ton cas si désespéré... Tu acceptes que je rentre dans ton appartement

-Ce n'est pas ophrys qui t'envoie ?

-Non elle viendra elle-même, elle est jeune belle et fraîche

Je l'invite à rentrer avant de refermer la porte, je soupire en repensant à ma discussion avec ma mère, elle était au courant que Jenny allait partir. Je suis d'accord, ce n'était pas à elle de me le dire mais comme toute bonne mère qui désire le bonheur de son fils, elle aurait dû me dire cette vérité pour m'éviter de souffrir. Mais bien évidemment, elle pense pouvoir décider de ma vie.
C'est dur de l'avouer mais elle n'a rien dit juste parce qu'elle voulait que Jenny soit loin de moi et encore plus de Natalia et ça je ne vais pas lui pardonner.

-Elle n'a pas intérêt à venir me voir. Affirmais-je

-Joachim je ne veux pas parler de ça je sais qu'avec toi ça part dans des proportions.

-Merde. Elle n'a jamais accepté Jenny dans ma vie Aurélie et ne m'a rien dit parce que ça l'arrangeait. Rajoutais-je sur les nerfs

-Elle a tort même que tort est un petit mot... Je ne prends pas sa défense mais mets toi à sa place un peu. Tu es son unique fils, elle t'aime et même si elle te l'avait dit, tu ne l'aurais pas cru.

-On ne parle pas de moi là et j'en reviens pas que tu prennes la défense de maman en réalité toi non plus tu n'as jamais accepté ma réaction avec Jenny. Tu ne l'aimais pas, je comprends nettement mieux. Toi et maman vont de pair contre elle. Dit moi Aurélie toi aussi tu étais au courant. Répliquais-je hors de moi

J'étais tellement aveuglé par la douleur doublée par la tristesse que je me rendisse même pas compte de ce que je disais. Je n'arrive pas à accepter le fait que j'aurais pu l’empêcher de partir si seulement ophrys me l'avait dit.
J'avais de plus en plus de mal à supporter cette situation malgré le fait que j'essayais de m'en remettre.

-Joachim tu t'entends parler un peu . On dirait que tu ne me connais pas merde Joachim si je savais que Jenny partait je serais la première à te le dire. L'autre te montes vraiment la tête. Rajoute-t-elle en déposant Natalia dans son parc

-Ne mélangeons pas les deux sujets... Berry m'a fait plus de bien que maman et toi réunit. Répliquais-je sans pouvoir retrouver mon calme

-Je n'y crois pas... Tu sais quoi reste avec ton autre pute et lâche moi... Lâche maman. Dit elle en se dirigeant vers la porte rudement en colère.

La voire ainsi en colère me fait réagir. Je me rends compte que je venais de dire des horreurs à ma soeur qui essayait juste de m'aider, de s'occuper de moi... Je suis le plus grand des idiots.

-Merde, Aurélie attend s'il te plaît. Dis-je en glissant ma main sur mon visage

-Qu'est-ce qu'il y a Joachim? Dit elle en se tournant vers moi en croisant les bras

-Je suis désolé petite soeur, je n'ai pas réfléchi. Dis-je

-Je l'ai remarqué tu ne réfléchis pas. Dit-elle en se détendant

Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux. Je n'arrivais pas à croire que j'avais dit ces méchancetés à ma soeur.

-Tu sais que tu es importante pour moi mais avec tout je suis sur les nerfs Aurélie. Tentais-je de lui expliquer

-Han, han Banks tu vois là tu te laisses aller... Tu prends la faciliter. Tu fais le faible pourquoi tu ne te bats pas ?

-Aurélie... Je n'ai pas envie de parler d'elle je te vois venir.

-Je n'allais pas parler d'elle mais indirectement tu l'as mentionné elle te hante même si tu essayes de te défaire de tes souvenirs ils sont gravés en toi alors je suis désolée mais tu ne pourras pas l'oublier

-Merci Aurélie, tu sais ça m'aide beaucoup ce que tu viens de me dire, c'est si réconfortant. Dis-je d'un ton ironique

Comme si j'avais besoin qu'on me rappelle mon incapacité à l'oublier. Pensais-je
Toutes les nuits mon cerveau n’avait qu’une image en tête. C'était comme un film que je revoyais chaque fois. Son visage, sa façon de parler, de rire, de marcher, de me regarder ou encore de me faire l'amour... Ciel, je n'y arriverais pas à la chasser de mon esprit elle était tout le temps là. Imprimer dans ma peau, dans mon âme:

-Ne te voiles pas la face dit la vérité qui s'impose dans ta tête.

-Tu veux garder Natalia ce soir pour moi Aurélie. Rajoutais-je pour changer de sujet. Parce que si je continuais à discuter de Jenny, on en avait pour des heures durant.

-Oui je vais la prendre qu'est-ce que tu fais ce soir ?

-Me libérer un peu. Soupirais-je

Si je lui avais dit que j'allais dîner avec Berry, elle allait encore une fois me faire une dissertation... Non un roman sur le fait que Berry soit nocif pour moi et qu'elle n'est pas celle qu'il me faut. Clairement j'en avais marre d'entendre son discours à propos de Berry.

-Joachim je ne veux pas que tu boives et je ne veux pas non plus que tu te refiles toutes les gamines parisiennes.

-Cesse un peu de t'inquiéter, je pense aller faire un tour dans ma maison à la campagne. Dis-je en m'asseyant sur le bar

-Des vacances sans ta fille ?

-Mais non pas aujourd'hui, je pense juste passer faire un petit tour demain dans ma villa. Lui expliquais-je

Nous passons le reste de la matinée ensemble à discuter. Elle m'aide également à finir d'emballer le reste des affaires de Jenny qui étaient encore dans le dressing.
J'arrange méticuleusement une grande boîte dans la chambre de Natalia qui contenait ses vêtements, ses chaussures ou encore ses bijoux. Sans oublier toutes ses photos qui se trouvaient encore dans l'appartement. Ensuite le reste de ses affaires, je comptais les remettre à Robyn ou à sa famille.

Si je voulais commencer à l'oublier, je devais l'éloigner de moi. Retiré ses affaires de ma maison, mais il y avait Natalia qui devait connaitre sa mère, il y avait une partie en moi qui avait besoin de Jenny. Je fermais la boîte en gardant une photo d'elle dans la main... Elle était la seule femme que j'ai aimée.
Je m'avance vers ma fille et la prends dans mes bras en lui montrant la photo:

-Qui est-ce bébé ?

-Mamama. Dit-elle la bouche baveuse

-Oui mon amour maman et je suis ton .

-Mamama. Dit-elle en mettant la photo dans sa bouche

-Natalia non! Dis-je en récupérant la photo avant de la reluquer longuement, mes yeux se mirent à me bruler je les frotte lorsque je sens la bouche baveuse de Natalia sur ma joue.

Elle sourit avant d'essayer de récupérer la photo. Je dépose la photo sur la table alors que ma sœur redescendait avec le sac de Natalia dans les mains:

-Il est déjà seize heures, je vais y aller Joachim. Réplique Aurélie

-Déjà... Écoutes Aurélie je suis désolé, ok . Dis-je en la rejoignant

-Ça va ne t'en fait pas, je vais prendre soin de ta fille. Dit-elle en prenant Natalia dans mes bras

-Je veux que tu prennes soin de toi aussi que tu fasses attention.

Elle m'embrasse sur la joue en souriant avant de partir avec Natalia. Je soupire longuement en faisant les cent pas.
Les heures passent et le constat se font sentir, sans ma fille je ne suis rien, sans ma femme je ne suis rien.
Jenny, Jenny... Ce prénom qui tournait incéssement dans ma tête. J'avais au final besoin de la retrouver. Je monte me préparer pour le dîner avec Berry, je passerais la chercher à son hôtel une fois que j'aurais vu Robyn.
Près d'une heure et demie plus tard, j'enfile mon blouson en cuir noir qui accompagne mon jean de la même couleur et mon T-shirt blanc. Je me coiffe rapidement devant le miroir, un peu de parfum et j'étais prêt.
Je prends les clés de ma voiture et démarre en direction de chez Robyn, une demi-heure après j'arrive devant son immeuble, je récupère la boîte dans mon coffre après avoir rassemblé les derniers morceaux de courage qu'il me reste et je monte à sa porte où je me mets à sonner.

-Dégage je ne veux pas te parler. Hurle-t-elle. Quelque chose atterrit sur la porte et s'écrase sur le sol. Je fronce les sourcils, elle me détestait tant que ça ou il se passait quelque chose dans cet appartement.

-Robyn Qu'est-ce qui se passe. Hurlais-je à mon tour

D'un seul coup, le silence regnait dans l'appartement, je frappe alors sur la porte en attendant qu'elle m'ouvre. Je patiente environ deux minutes sans pour autant cesser de frapper.

-Qu'est-ce que tu veux! Dit-elle en ouvrant la porte avec des lunettes de soleil

-Qu'est ce qui se passe à l'intérieur ? Qui est là ?

-Personne, je suis assez occupée donc qu'est-ce que je peux faire pour toi.

-Je t'emmène quelques affaires de Jenny je peux entrer s'il te plaît j'ai besoin de te parler et je crois que l'on a du nettoyage à faire.

-Tu as vraiment besoin de me parler maintenant, il est tard je voulais aller dormir. Soupire t-elle. Je regarde ma montre, il était à peine dix neuf heures

-Tu ne vas pas aller dormir si tôt... Je penses surtout que tu vas casser des choses.

-Ce sont juste des bouteilles de vins. Rentre. Dit-elle en enlevant ses lunettes

Je rentre et retrouve du vin rouge sur le parquet, des dizaines de bouteilles écrasées au sol. Je fronce les sourcils en me tournant vers elle, ses yeux rouges et ses cheveux en pagaille... Je commence vraiment à croire qu'il y a eu une bagarre ici.

-Pourquoi tu pleurais,  mon Dieu mais combien de bouteille tu as bu ?

-Je les ai cassé, je n'ai rien bu pour l'instant, si je comprends bien les affaires de Jen' sont dans cette vulgaire boîte

-Pas toutes... Enfin si je suis là c'était pour... Parler d'elle. Débutais-je en ramassant les bouteilles

-Tu veux du gateau... J'en ai commandé trois au chocolat. Dit-elle en me montrant les gateaux sur la table dans la cuisine

-Pourquoi avoir acheté tant de gâteau. Dis-je en ramassant les morceaux de bouteilles au sol

-C'est un truc que je faisais avec Jenny, lorsque nous étions tristes on mangeait des gâteaux au chocolat en buvant du vin rouge devant une série télévisée. Explique-t-elle

-J'aurais dû m'en douter... Comment tu fais pour retirer le vin de la moquette.

-Je n'en sais rien... Tu veux discuter de Jenny, je te sers un verre de vin et une part de gâteau et on va en discuter. Dit-elle en découpant le gâteau

Elle découpe le gâteau avant de sortir une bouteille dans son réfrigérateur et de me rejoindre dans le salon. Je m'assieds à ses côtés, elle avait l'air si chamboulée, je ne savais pas quoi faire je n'étais pas d'une grande aide...

-Pourquoi tu pleurais? Dis je en buvant dans le vin qu'elle me tendait

-J'ai rompu avec Stephen mais bon je vais bien... C'est juste que je me suis disputé avec lui. Dit-elle en buvant un puis deux et trois verres de vin

-Tu as une grande descente... Écoutes-tu as de nombreux poissons dans l'eau ce n'est sans doute pas le meilleur que tu es capturé?

-Tu sais, le pire c'est que je ne sais même pas si nous étions ensemble. Je suis pitoyable. Dit-elle en remplissant mon verre

-Mais non tu ne l'es pas, lui, il l'est de n'avoir pas officialisé les choses... Tu es une fille super. Affirmais-je

-Je me sens si seule Joachim... Jenny était la seule famille que j'avais en France, d'ailleurs c'est pour elle que je suis venue ici. Dit-elle en mangeant son gâteau

-Écoutes-tu n'es plus seule je suis ton ami maintenant? Rajoutais-je en buvant mon verre

Elle me regarde en souriant avant de glisser sa main sur son front:

-Ouh' ma tête, je n'ai jamais supporté l'alcool. Dit moi, tu voulais parler de Jenny.

-Mais si tu te sens mal je peux revenir plus tard... Viens, je t'emmène te coucher... Dis-je en me levant

-Hm' tu sais lorsqu'elle s'est mis avec toi au début de votre relation, elle était en couple avec quelqu'un... Mais elle a largué ce mec pour toi. Dit-elle en me regardant

-Vraiment... Qui était-ce pourquoi elle n'a rien dit ?

-Un mannequin également... Il voulait plus d'elle mais ce n'était pas une relation importante pour elle. Hm' elle n'a jamais été très longtemps célibataire.

-C'est un peu normal... Chuchotais-je à moi-même en m'asseyant à ses côtés avant de boire directement au goulot de la bouteille

-Tu la détestes n'est-ce pas . Dit Robyn en me regardant dans les yeux

- Je... Je vais être sincère je n'y arrive pas j'ai beau avoir toutes les raisons mais c'est une fausse colère que j'ai... Dis-je alors que je me sentais aspiré par l'alcool

Elle remplit de nouveau mon verre avant de terminer la bouteille.

-C'est injuste ce qui lui arrive, elle ne le mérite pas. Réplique Robyn

-Je me dis qu'elle aurait dû me dire qu'elle partait je l'aurais mieux pris je crois... Dis-je le regard dans le vide tout en buvant mon verre

-Elle subit des choses tellement négatives pour que tu continues à parler ainsi d'elle. Jen' n'a pas besoin de ça. Soupire-t-elle

-Tu lui dis quoi de moi de ma Natalia .

-La vérité que tu fréquentais une fille j'ai oublié son nom et que sa fille ne l'a pas oublié... Qu'elle va bien. Réplique-t-elle en posant sa tête sur mes jambes

-Qu'est-ce qu'elle a dit? comment elle va ?

-Hm "the question" comment elle va... Joachim, elle suit une thérapie pour ainsi se faire de nouveau opéré. Dit-elle

-J'ai besoin de lui parler? Il fait toujours jour je veux lui parler

-Tu peux appeler mais il faut que quelqu'un lui donne le téléphone. Soupire-t-elle en se redressant

-Appelle là toi... Soupirais-je en l'observant

Elle récupère son téléphone avant de composer le numéro de Jenny. Elle patiente quelques minutes, elle répond visiblement à Santiago puis lui demande à parler à Jenny. Elle me tend ensuite le téléphone
Je le prends et colle à mon oreille avant d'entendre la voix que j'entendais tout le temps avant d'aller me coucher:

-Rob'... Soupire Jenny

Je suis paralysé... Je ne sais pas quoi dire, je l'entendais. Cette voix calme reposaient et j'étais incapable de sortir un son. Pas maintenant! Bon sang... Je raccroche je n'y arrivais pas il me fallait réfléchir.

-Je n'arrive pas à lui parler...

-Tu n'y arrives pas. Répète-t-elle complètement sous l'effet de l'alcool

Je prends sa bouteille et me mets à boire à mon tour à la fin j'étais tellement alcoolisé, j'avais tellement chaud que j'avais retiré mes vêtements avant de me coucher au sol. À ses pieds...

-Jenny. Dis-je en me tournant vers elle. Elle tombe sur mon torse en déposant sa tête sur mon torse.

*Collaboration avec @Eiram972*

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