IV : Plan d'enfer, plan foireux.

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PDV d'Ava :

Quelle ordure, une enflure, bref quel connard impoli. L'hospitalité ça le connaît pas c'est clair.

Le mec me laisse dehors, hors du portail. Je souffle et m'allonge sur le gazon à l'extérieur de la propriété. Quelle idée aussi de ce con de Kurtis ! Ouais il est parfois dur et peu sembler sans cœur mais il est juste.

Laisser une jeune femme aussi belle, aussi bien taillée toute seule dans un coin plutôt isolé et Elie que j'essaye de joindre en vain. Je rallume mon portable et remarque qu'il est dix-huit heures trente et que le froid commence à s'imiscer lentement sous mes vêtements.

Manquerait plus que je choppe un rhume en plein été et étant donné ma santé fragile ça ne m'étonnerait même pas.

Environ une heure plutard je me décide à me rasseoir dans le gazon pour jouer à city Island sur ma tablette vu qu'hurler des menaces et des insultes n'a pas marché. Le grand portail s'ouvre et un garde s'approche de moi. Alors que je pense que c'est pour me faire entrer, il me saisit le bras et me fait faire le tour de la propriété de l'extérieur. Un autre portail plus discret que l'autre me fait face.

–« Tu vas rester là bien gentiment et arrêter de gueuler comme tout à l'heure » m'ordonne le garde.

–« Sinon quoi ? Et puis j'ai froid là vous pouvez pas me laissez ici enfin »

Le tas de muscles se rapproche considérablement de moi et m'attrape fermement la mâchoire la serrant au passage avec ce regard à vous faire pipi dessus. Mais moi je suis tellement remontée que j'ai juste envie de lui mettre une patate dont il se souviendra toute sa vie. Même si en comparant nos gabarits on devine immédiatement qui mangera la patate.

–« Ferme là. Si tu tentes quoi que soit je m'occuperais personnellement de te faire la boucler... à ma manière et pas sûr que le boss s'y oppose. »

Il me lâche et je tombe lourdement sur le gazon. Il fait encore plus froid ici et il fait déjà nuit. S'il croit que je vais l'écouter. Il me fait pas peur. Du moins pour l'instant et c'est suffisant pour braver l'interdit. Ouais bon 'braver l'interdit' j'exagère un peu. Mais j'ai l'impression d'être une Wonder qui se bat pour sa survie. C'est excitant.

Je laisse mes valises que l'autre a balancé ici et rebrousse chemin. J'ai un plan d'enfer.

Quand il me tirait comme un cheval sauvage j'ai remarqué qu'une horde de journalistes arrivait et commençait à installer leurs matériels. Donc il va y avoir un évènement. Ce qui veut dire que se sera ouvert s'il reçoit du monde.

C'est un plan foireux mais ça me fera entrer c'est sûr et certain. Je fait doucement passé ma tête par le mur et guette. Voir sans être vu. C'est magique comme sensation et terriblement excitant. Plusieurs journalistes finissent d'installer leurs matériels. Ce n'est pas encore l'heure d'attaquer. Mieux vaut attendre le moment propice.

Il n'en reviendra pas et ne s'en remettra sûrement jamais.

Vers vingt heures et quelques, des voitures aussi luxueuses les unes des autres défilent devant la propriété pour sûrement se garer à l'intérieur.

Aller quand faut y aller, faut y aller.

Je m'avance doucement vers l'entrée mais des gardes m'empêchent de passer. Ce ne sont pas les mêmes de tout à heure et ils font exactement ce qu'il faut.

–« Mais qu'est ce qui vous arrive enfin laissez moi passer ! »
J'hausse la voix pour attirer l'attention des personnes autour journalistes comme invités.

–« Madame nous ne pouvons pas vous laisser entrer »

–« Puis-je savoir pourquoi ? » je dis en arborant un air hautain et agacé.

365 DAYS IN HELL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant