Trovato

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Je lève doucement les yeux malgré mon mal de ventre.

–As-tu conscience de ce que tu as fait Kiara ? C'était super dangereux de sortir à tout moment ç'aurait pu être les hommes des Cajodrezio qui te retrouvent !!

Santino est en colère, je le comprends il se sent responsable de moi. Mais je ne suis plus une enfant et je dois protéger mon père.

–Qui as-tu envoyé pour protéger mon père ? Tu l'as fait j'espère ? Demandé-je inquiète.

–Je t'avais promis que je le ferais et j'ai tenu ma promesse Kiara il est en sécurité dans un hôtel des Jivanez. Mais TOI tu m'avais promis de rester à la maison et tu n'as pas tenu ta promesse ! Que dois-je faire de toi ? Tu te rends compte putain ?!? tu vas devoir quitter la ville, quitter ta vie, tu dois tout laisser tomber car s'ils te retrouvent je ne pourrais rien faire pour toi et ça me crève le cœur.

Je me rends compte que sortir de chez Santino étais idiot j'aurais pu tomber sur n'importe qui mais jamais je ne le reconnaîtrais devant lui. Malheureusement j'ai un ego.

Je contiens un spasme qui me déchire le ventre. Mais Santino le remarque et s'approche de moi immédiatement.

–T'as rouvert ta blessure putain hermanita il faut rentrer maintenant d'accord, me dit-il avec une voix plus douce.

J'Acquiesce de la tête bien heureuse de m'en sortir avec seulement quelques remontrances et je tente de me relever mais je retombe bien vite et heureusement que Santino est là pour me rattraper au dernier moment.

Soudain, des phares nous illuminent le visage.

Mierda qui c'est ça encore ? Une Rolls noire, pleins phares allumés, s'arrête juste devant nous.
Mon frère de cœur, ainsi que ses deux collègues, sortent rapidement une arme qu'ils pointent vers la voiture. Je place une main en visière pour m'abriter de la lumière car je n'arrive pas à distinguer le conducteur.

Les deux mecs qui sont avec mon frère s'écroulent après deux détonations.
Putain. D'où sortent les tirs ?
Ça sent mauvais et je ne peux rien faire. Je me sens impuissante et je déteste ça. Je regarde autour de moi mais bien sûr personne ne viendra nous aider.

On est à Tepito ne l'oublie pas Kiara.

D'autres voitures légèrement moins luxueuses arrivent de part et d'autres de la Rolls. De plus j'aperçois des hommes armés se déployer autour de nous. WoW ils sont rapides.
Je remarque cependant une chose, aucun d'eux n'ont pointé leur arme vers moi.

On est cerné. Santino me jette un coup d'œil avec un regard désolé et inquiet à la fois.

-Baisse ton arme ! Dit une voix que je reconnais en une seconde.

Il était adossé au capot de sa Rolls et avait sorti une cigarette.

Mierda mierda mierda encore lui ! je suis dans la merde jusqu'au cou. Il m'a retrouvé. Mais putain pourquoi il veut pas me laisser tranquille qu'est-ce qu'il me veut cet enfoiré de première classe.

–Santino baisse ton arme ils vont te tuer ! Murmuré-je faiblement.

–je suis désolé hermanita j'ai failli à ma mission de te protéger je suis tellement désolé, dit il les yeux embués de larmes, pardonne moi n'oublie pas que je t'aime, et il lâche son arme au sol.

- TA GUEULE CABRON, Salvador et Victor emmenez-le au hangar ahora entiendes ?crache leur chef.

–non non non s'il vous plait, imploré-je sachant pertinemment leurs intentions

-Les dénommés Victor et Salvador sortent du groupe d'hommes qui nous encercle-

- Je vous en prie ne faites pas ça !!

-Ils s'approchent de Santino.-

- non non ...je suis désolé d'être partie je ne le referai plus mais laissez-le partir il n'a rien fait, s'il vous plaît... je tente le tout pour le tout pour aider Santino.

                  -Ils l'empoignent durement et l'obligent à avancer. Il me regarde tellement tristement. -

Je hurle :

– NOOOON SANTINOO

Mes larmes roulent sur mes jours.

–Santino, je sanglote quand il disparaît de mon champ de vision.

–Bien, maintenant cassez vous tous, laissez moi avec elle..................CASSEZ-VOUS ALLEZ VOUS ATTENDEZ QUOI ?? peste t'il devant l'incompréhension de ses hommes.

Ses hommes se retirent pendant que je baisse la tête, je ne suis pas d'humeur à l'affronter ce soir, vraiment pas.
Je ne suis pas fière de moi... c'est de ma faute si Santino va mourir.
Je suis même honteuse.
Car oui, il va mourir c'est sûr.
Même être torturé.  

C'est un dealer du cartel ennemi.
Comme moi d'ailleurs. Et à cette pensée mon coeur se comprime et je retiens une vague de larmes.

Nous sommes seuls dans la rue. Un silence pesant est présent et je ne compte pas le briser. Cependant l'homme en face de moi n'est pas de cet avis :

–bon, tu sais que tu n'aurais pas pu aller très loin. Je surveillais tes moindres faits et gestes. Dit il d'une voix un peu plus douce.

Je garde le silence, surprise, j'attends ses explications.

–je t'avais implanter un traceur, ta fuite était prévue dans mes plans, explique-t-il.

Je lève la tête , outrée, comment a-t-il osé ce fils de pute ?

-Je savais que tu aurais voulu t'enfuir et je suis très surpris.
Tu as fait preuve d'un grand sang-froid et je reconnais que tu es très intelligente et très maligne. En effet, tu n'es pas allée chez toi car tu savais que c'est là bas que j'irai en premier pour te retrouver et donc tu as préféré aller chez ce mec car tu pensais que ce serait plus discret, c'était bien vu de ta part.
De plus tu avais compris que si je ne te retrouvais pas, mon premier objectif aurai été de trouver ta seule faiblesse c'est pour ça que tu as voulu protéger ton père.
Mon cousin ne m'avait pas menti, tu es loin d'être bête. Mais pas assez pour te dire que c'était vraiment étrange que tu puisses sortir aussi facilement de ta chambre.

Un sourire narquois naît alors sur son visage tandis qu'il plonge son regard vers moi et allume sa clope.

Alors c'est ça, tout ceci tout ce que j'ai fait c'était un test ? Putain je le déteste. Il le sait et je le vois bien.

Mais il est quand même sacrément beau avec ses cheveux en bataille et il garde une certaine classe.

Je me dégoûte, comment je peux penser au physique de cet homme alors qu'il détient Santino et qu'à cette heure il doit certainement être en train de souffrir dans un hangar, seul et à la merci des mecs de tout à l'heure.

Je détourne le regard. Je vois que ça l'exaspère puisqu'il se dirige vers moi et se plante devant mon visage. Il soupire.

–Je sais que tu m'en veux pour Santino mais tu n'avais qu'à pas me désobéir. Je te promets qu'il ne souffrira pas longtemps, dit-il avec une voix qui laisse présager le contraire. Maintenant on va rentrer et tu vas rester sagement dans la maison. Je serai là pour te surveiller en personne, ordonne-t-il en me prenant le menton pour que je le regarde.

Chose que je ne fais pas.

Je sens sa frustration car il écrase sa cigarette à moitié entamée à côté de moi et me soulève dans ses bras pour m'amener dans sa voiture. Je gémis à cause de ma blessure mais je ne proteste pas. Que pourrais-je dire ou faire à ce stade ?

Une fois à l'arrière de la voiture, il soulève mon teeshirt pour observer mon ventre blessé et je vois ses yeux s'assombrir. Il me regarde tandis que je palis à vue d'œil.

-regresamos José. Rápidamente. Ordonne-il au chauffeur sans me lâcher de ses yeux acier. Y llame un médico por favor.

El ProtectorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant