My gay bodyguard

Chapitre dix-sept

Izuku était debout, pantois et perplexe. Il observait son garde du corps et l'inconnu au sourire mauvais, se jauger du regard avec toute la haine que pouvait contenir un seul homme. Sans même le toucher, Izuku savait que chaque muscle de Katsuki était tendu, ses poings étaient serrés, prêts à s'abattre sur une surface molle. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Qui était cet homme qui avait su changer Katsuki avec seulement quelques mots ? Mon cher et tendre ? Mon amour ? Qui était-il ?

— Katsuki ? Fit Izuku, peu confiant et légèrement effrayé par la colère qui se dégageait de son garde du corps.

Katsuki se contentait de rester silencieux. L'idole avait l'impression qu'il ne l'entendait plus. Cette situation pesante étouffait l'air ambiant. Il se risqua à tendre une main tremblante vers l'homme aux cheveux blonds avant de se raviser.

— Alors ? Tu ne réponds pas Katsuki ? Répondit le dénommé Kaibara alors qu'il rangeait ses mains dans les poches de son blouson. Pauvre petite chose, on n'a perdu sa langue ?

— Ferme ta gueule ou je t'éclate sur le béton, fit la voix grave et puissante de Katsuki, faisant sursauter Izuku qui avait entendu cette voix menaçante uniquement le jour de son agression.

— Oh oh, mais c'est qu'il est menaçant. Il mordrait presque le chaton. Au panier, comme à l'armée.

— Ferme ta gueule ! Hurla l'ancien militaire prêt à se jeter à la gorge de l'autre à la prochaine parole.

— Katsuki... Viens... On y va... fit Izuku tout en lui prenant délicatement la main alors qu'il avait eu toute la peine du monde à la saisir.

— C'est qui ça ? Ton jouet ? Mais non ! Je sais ! C'est cette petite idole misérable qui se trémousse devant des adolescentes. Pitoyable.

— Ne lui parle pas ! Hurla à nouveau Katsuki en saisissant l'autre par le col alors que l'une de ses mains serrait fortement celle de l'idole sous la colère. Ne t'avise même pas de poser tes yeux sur ne serait qu'un seul centimètre de son corps.

— Mon amour ? Tu m'es infidèle ? Fit Kaibara en posant un doigt sous le menton de Katsuki. N'oublie pas que chaque centimètre de ton misérable corps est à moi. Tu n'es rien d'autre qu'un chien de garde. Une pauvre mer-.

L'homme était à terre, se tenant la joue, surpris. Izuku s'était avancé. Sa respiration était rapide, trop rapide. Son cœur tambourinait dans sa poitrine alors qu'il venait de frapper au visage l'homme qui s'était permis d'insulter Katsuki. Son poing avait agi avant même qu'il ne réfléchisse. Il ne supportait pas qu'un parfait inconnu puisse se permettre de rabaisser celui qui l'avait protégé, celui qui lui faisait découvrir qui il était et ce qu'il avait loupé lorsqu'il s'était entêté à s'enfermer dans une salle de danse pour travailler.

— Ç-ça suffit ! Je ne sais pas qui vous êtes ! Ni même ce que vous lui voulez mais je ne vous permettrais pas de recommencer à l'insulter ! Katsuki est un homme in-incroyable ! Alors s'il y a une... Une m-merde ici ! C'est vous ! S'écria Izuku alors que l'homme était encore choqué après ce coup au visage.

Furieux, Izuku se mit à tirer Katsuki derrière lui, laissant l'inconnu toujours au sol. L'idole n'avait pas l'habitude d'être violent, il trouvait même cela exécrable, néanmoins, cela avait été plus fort que lui. Il l'avait frappé. Son poing le faisait souffrir mais la colère lui faisait oublier cette douleur dans ses jointures. Il se refusait même le droit de lâcher la main de Katsuki.

— J-je déteste cet homme ! Fit-il une fois loin de la rue où avait eu lieu la rencontre. Pour qui se prend-il ? Si... Si j'avais pu... ! Argh ! Katsuki !

— Ce conn-... Ce gars là... C'était mon ex petit-ami... avoua Katsuki alors que ses yeux carmins fixait sa main liée à celle d'Izuku.

— Comment ?