My gay bodyguard

Chapitre vingt-sept

« Sérieusement ? Il est gay ? Quel déception, j'aurai préféré qu'il soit simplement en couple avec une femme, mais un homme ? Il ferait mieux d'arrêter sa carrière maintenant. »

« Quoi ?! En vrai ? Je pensais que les rumeurs étaient fausses mais depuis la publication du magazine, tout est vrai !!! À sa place je ne sortirai plus de chez moi. La honte !!! »

« Sale homosexuel de merde ! Retourne à gayland avec ton pervers de garde du corps ! Les gens de votre espèce feraient mieux de mourir ! Va te pendre ! Bon à rien ! »

« Je n'ai jamais aimé ce qu'il faisait. Il chante et danse mal et prend tout le staff de haut. Et maintenant il est gay ? Il n'a vraiment rien pour lui. Il ferait mieux de retourner dans sa cambrousse pour y vivre caché ! »

« Savoir que ma copine écoute ce gay chanter me dégoute ! Il devrait être viré de l'industrie et arrêté par la police ! C'est un crime d'être aussi écœurant ! »

« Imaginez lors de ses concerts, il devait regarder les hommes comme des morceaux de viande ! Il ferait mieux de se suicider ! Personne ne veut de lui ici ! »

Izuku pleurait face à ces mots écrits par des anonymes sur son mur J-live ou sur Dwitter. Il ne comprenait pas pourquoi il recevait autant de messages de haine simplement parce qu'il aimait un homme. C'était absurde. Comment pouvait-on à ce point condamner l'amour ? Les sentiments étaient les mêmes qu'entre un homme et une femme, alors pourquoi personne ne comprenait qu'il était tout bonnement tomber amoureux. Quel que soit le genre, l'amour était le même pour tout le monde. 

Izuku continuait de faire défiler les messages sur son ordinateur à l'aide de sa souris jusqu'à ce que l'écran ne se rabatte violemment sur le clavier. 

– Arrête de lire ces merdes. La directrice de l'agence t'a dit de ne pas le faire, fit Katsuki en posant une tasse de thé à côté de l'ordinateur portable de l'idole. Regarde ton visage… 

Katsuki prit le visage d'Izuku entre ses mains chaudes, essuyant ses larmes. L'idole était enveloppée par une couverture, assise sur son canapé aux côtés de Hoshi qui couinait. Même l'animal ressentait le désarroi et la détresse de son maître. Le militaire à la retraite déposa un baiser sur le front d'Izuku avant de s'asseoir à côté de lui. 

– Katchan… pourquoi est-ce mal ? Je ne comprends pas comment on peut dire des choses pareilles à quelqu'un… C'est ignoble de faire ça… s'enquit Izuku. Le jeune homme était dévasté. 

Izuku posa sa tête sur l'épaule de Katsuki, pleurant en silence. Son cœur le faisait souffrir, cette douleur qu'il ressentait était trop intense pour qu'il se contente de rester sagement assis sans laisser s'exprimer ses émotions. Izuku n'aimait pas pleurer lorsqu'il souffrait. Il préférait garder cette douleur pour lui, l'enfouir sous une tonne de courage mais aujourd'hui, l'adolescent qu'il était et qui s'entraînait jusqu'à épuisement pour réaliser son rêve, n'existait plus. Son courage et sa force mentale l'avaient quitté pour ne laisser qu'un petit garçon s'accrochant à son garde du corps en pleurant. Izuku serrait le tee-shirt noir de Katsuki entre ses doigts. Il n'arrivait pas à retenir ses larmes, c'était trop dur, trop douloureux à supporter. Il n'était pas fait pour supporter un tel acharnement. 

– Ça fait si mal Katchan… Il y a encore quelques jours, j'étais le plus heureux des hommes. Je travaillais, je t'avais à mes côtés, tout allait bien mais maintenant… Je ne sais pas ce qu'il va se passer… 

– Qu'est-ce que tu veux dire ? Je suis toujours là. 

– Non… L'avenir n'a jamais été aussi incertain… On ne peut pas être sûr que tu vas rester avec moi, on ne sait pas si je pourrai continuer à chanter… Tout le monde me déteste maintenant…