" Je ferme donc les yeux avec l'espoir que je m'endorme très bientôt. "
J'ouvris doucement les yeux, zieutant l'heure sur le réveil posé sur la table de chevet. Deux heures du matin. Aishh. Je change de position, espérant que le sommeil me reprenne. Rien à faire. Maintenant que je suis réveillée, je n'ai plus envie de dormir une nouvelle fois. Je me retourne face à mon petit-ami, qui roupille comme un enfant. Je me suis mise à califourchon sur lui, admirant son visage endormi si mignon. J'avais vraiment envie de le réveiller.
- Réveilles-toi ~ chuchotai-je d'une voix des plus mielleuses qui soient, le sourire au coin. J'arrive pas à dormir, réveilles-toi ~
Aucune réponse, ni même un clignement des yeux. Je l'ai secoué un peu, histoire d'obtenir un chouya de réaction.
- Allez, Baby ❤️ réveilles-toi ~ !
Il réagit enfin, gigotant faiblement, puis il ouvrit les yeux à son tour lorsque j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Il me caressa le dos, puis me fit basculer sur le côté, prenant le dessus sur moi et inversant nos places. Le blondinet approcha dangereusement son visage du mien, ne laissant que quelques centimètres séparer mes lèvres des siennes, provoquant quelques rougeurs sur mes joues.
- Yaah ~ T'as osé me tirer de mon sommeil...
Il me fit l'un de ses sourires qui me fait littéralement fondre. Vous savez, ce sourire qui vous charme sans trop savoir pourquoi, celui qui vous fait chavirer et qui vous donne des pincements au coeur. Je mordillai ma lèvre inférieure avec envie.
- J'arrivais pas à dormir.
Il me regarda longuement.
- Il est trois heures du mat' et on est tout les deux réveillés...
Je passai mes bras autour de lui, l'attirant vers moi, sentant tout son poids retombé sur mon corps. Je sentais désormais son souffle chaud me chatouiller le cou que Junhong parsemait de baisers tandis que je passais mes mains dans sa chevelure blonde, soupirante. Mais son côté innocent ne lui permettait pas d'aller plus loin. Ou du moins c'est ce que je pensais. Au contact de ses mains sur ma chair, j'ai sursauté, surprise par son acte. Il s'arrêta alors, me regardant avec inquiétude mais je lui fis comprendre que ce n'était rien de grave. Le jeune homme poursuivit ce qu'il avait entreprit, caressant mon corps du bout des doigts, remontant timidement vers ma poitrine.
~Point de vue extérieur~
Enfermés dans leur jardin secret, deux êtres se découvrirent l'un l'autre dans cette douce obscurité. Le silence de plomb qui régnait précédemment se brisa, laissant place aux soupirs ardents qui se mêlaient aux gémissements des tourteraux. Leurs corps et âmes s'entremêlèrent. Le dominant parcouru avec maladresse la pureté des formes de son amante, qui elle, balancée entre une immense douleur et une extase profonde, se cambrait sous celui-ci. La belle perdit quelque chose de précieux. C'était sa punition pour avoir goûté aux vices de l'amour et cédé à la tentation de vouloir s'approprier son âme soeur. Mais cela lui importait peu. Le plaisir éprouvé n'était qu'exquis. Les deux amoureux échangèrent des baisers de manière passionnelle, étouffant leurs sourpirs devenant de plus en plus bruyant. Ils ne formaient désormais plus qu'un, atteignant le stade d'un amour quasi-fusionnel. La frénésie les envahissait petit à petit, laissant les deux être à la limite d'une folie dangeureuse et sournoise. Leur amour n'était qu'un torrent passionnel plein d'excitation. Puis, prise d'une soudaine euphorie, la belle griffa sans le vouloir le dos de son bien aimé, qui lâcha une jérémiade suite à la douleur ressentie. Douleur qui n'était que passagère heureusement. Le rythme de la mélodie se saccada, les deux êtres se joingnirent les mains, entremêlant leurs doigts fins. Et ce récital amoureux s'arrêta, sous les halètements rauques du jeune hommes et les bruissements de sa bien aimée qui se confondaient dans cet endroit qui était le leur.
~Fin du Poin point de vue extérieur~
Le lendemain, une douce odeur sucrée me tira doucement de mon sommeil lourd. Je jette un coup d'oeil aux réveil. Dix heures du matin. Je cherche du regard mon petit ami, puis constatai qu'il n'était plus à mes côtés. Etait-ce lui l'origine de cette odeur alléchante ? Où était-il seulement dans la salle de bain ? Je l'ignore. Je tirai les draps de velours de sorte à recouvrir mon corps nu, repensant à ce qui s'était passé plus tôt. Je ressens encore la douleur infime de nos corps liés, je ressens encore la jouissance exquise au moment d'atteindre le septième ciel. Ces sensations à la fois douces et cruelles, j'en deviendrai presque accro. Alors c'est ça, le monde obscur du Désir Charnel. Une fois que l'on y a goûté, après avoir surmonté une peur inexplicable de ces désirs dont certains n'y voient que du dégout, d'autres une preuve d'amour sincère et les peu scrupuleux, un acte irrationnel satisfaisant leur envie malsaine, on ne peux plus s'y détacher. Je comprenais maintenant les propos de mes amies plus âgées. Cette soudaine excitation qui nous prend au moment de l'acte est une drogue. L'amour est une drogue. Suis-je devenue perverse en une nuit ? Ou avais-je seulement réveillée cette face cachée que tous le monde possède ? Comme à mon habitude, je ne pouvais que baigner naïvement dans l'ignorance, sans trop m'attendre à ce qu'un jour, ces questions sans réponses se résolvent enfin. Je me levais du lit en m'étirant longuement les membres encore endoloris. Mes longs cheveux bruns étaient légèrement en pagaille, et je m'en contrefichais. Ce n'est pas comme s'ils étaient indomptables. J'allais près de la grande fenêtre, tenant l'un des draps qui couvrait mon corps joliment enrobé. Oui, je n'étais pas de celles qui ont une incroyable silhouette longiligne ni même des proportions de rêve. Ni trop fine, ni trop potelée, j'assumais avec fierté mes petites rondeurs que je trouvais d'ailleurs harmonieuse, sans trop vouloir me vanter. Je regardais le ciel avec insistance. Ce même ciel bleu qui n'a jamais changé depuis la nuit des temps. Et pourtant, le ciel d'aujourd'hui était particulièrement beau. Alors que c'était le même ciel qu'hier, ainsi que des jours précédents. Un bruit sourd me perturba dans ma drôle de réflexion. Je me suis retournée vers la direction de ce bruit, et vis mon petit-ami seulement vêtu d'une simple serviette de bain.
~Point de vue de Zelo~
Lorsque je suis entré dans la chambre, MinHa se tenait fièrement face à la fenêtre, la tête levée vers le ciel. Elle ne remarqua sans doute pas ma présence. Moi et ma parfaite discrétion. Je l'ai contemplé un long moment, observant en silence et avec attention la façon dont ses cheveux décoiffés retombaient sur son dos, sa belle silhouette qui m'était plus que parfaite, sa peau subtilement bronzée incomparable à la mienne qui était blanche comme neige. Des images de ce qui s'était passé plus tôt me revinrent à l'esprit. Je me rapelle des expressions incroyablement mignonnes qui s'affichaient sur son visage, bien que par moment elle se tordait de douleur, ou encore de ses tendres gémissements qui me faisaient frissoner de plaisir. Sa voix me paru claire, mielleuse, comme la mélodie d'un ange. Les égratignures qu'elle m'avait laissées n'allaient pas disparaître de si tôt, mais je m'en contrefichais. Ce ne sont pas des plaies extrêmement profondes, mais je serai plus prudent la prochaine. Je ne peux pas me permettre d'avoir des quelconques cicatrices tant que je me surnommerai Zelo.
Je commençai à avoir froid. Être vêtu simplement d'une serviette autour de la taille pendant un long moment n'était pas très intelligent. Je commençai à ouvrir les portes coulissantes de mon dressing mais un éternuement de ma part trahit ma présence, et la belle se retourna vers moi. Nos regards se croisèrent et nous rougîmes tous les deux. Et elle me fit un sourire, l'un de ceux qui sont irrésistibles et dont aucun autre mot ne saurait les définir. Aigoo, elle me fait littéralement craquer cette fille ~ ! Je l'aime à la folie ❤️~Fin du point de vue de Zelo~
Je m'approchai de lui, me mettant sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres, et j'opressai longuement mes lèvres sur les siennes. Un baiser tendre, sucré, et gourmand. Sa langue vint caresser mes lèvres, demandant l'accès à ma bouche, chose que je lui ai accordé seulement après qu'il m'est faiblement mordillé la lèvre inférieure. Le maknae prit mon visage entre ses mains et prolongea le baiser jusqu'à en perdre le souffle. Le beau blond me porta dans ses bras, me posant sur le lit de la plus grande délicatesse, essayant d'ôter le drap qui refusait de lui dévoiler mon corps. Je lui fit comprendre que deux fois de suite était bien trop pour moi. Enfin, je pense. A dire vrai, je l'ignore totalement. Mais il ne ronchonna aucunement. Bien au contraire, il avait l'air de me comprendre. Ses douces lèvres vinrent frôler la peau de mon cou plusieurs fois, puis il se releva et commença à s'habiller, un sourire sincère illuminant son visage fatigué.
Nous sortîmes de la chambre dans les alentours de midi, propres, parfumés, habillés de la tête aux pieds. Un calme suspect règnait dans l'appartement. Aucun bruit. Personne. Pas même une mouche qui vole. Bien trop étrange pour un samedi.