Une vie de princesse

Promesse

Tout au long de sa vie, Méliodas avait fait de très nombreuses promesses à Elizabeth. Des promesses qu'il avait toujours tenues, même lorsque la mort les avait séparés.

Mais la dernière qu'elle lui avait demandé de lui faire, une dizaine de jours avant son second accouchement, était une promesse qu'il avait refusée. Il l'avait refusée pour la simple et bonne raison qu'il ne se sentait pas capable de la tenir.

Ce jour-là, les médecins avaient appris au couple royal que les chances de survie de la reine étaient plus faibles chaque jour. Ils leur avaient dit que si le corps d'Elizabeth ne rejetait pas le bébé et si elle n'accouchait pas prématurément, les chances pour que la mère survive étaient presque inexistantes.

Après une longue réflexion, Elizabeth demanda à Méliodas de lui faire une promesse. Il ne pouvait rien lui refuser et il ne lui avait jamais refusé quoi que ce soit, mais... il y a une première fois à tout !

-Méliodas ? appela Elizabeth d'une voix fatiguée. Elle était assise sur la même chaise que lorsque son époux lui avait annoncé le nom qu'il avait choisi pour leur premier enfant, mais elle semblé bien plus fatigué qua cette époque alors que sa grossesse était bien moins avancé. Son mari vint s'asseoir à côté d'elle et l'invita du regard à continuer.

-Tu veux bien me faire une dernière promesse ? Méliodas fut inquiet par la précision de cette "dernière" promesse.

- Pourquoi une dernière ? Je te ferai autant de promesses que tu voudras, mon amour, lui répondit-il en caressant sa joue.

Elle prit la main qu'il avait posée sur sa joue et la porta à son cœur.

- Ces battements sont de plus en plus faibles, dit-elle simplement, le regardant tristement dans ces grand yeux vert.

- Une fois qu'elle sera née, je suis sûr que tu retrouveras vite la santé, lui répondit Méliodas. Lui qui était si doué pour cacher ses émotions en était à cet instant parfaitement incapable. Son visage laissait parfaitement transparaître son inquiétude et son angoisse.

- Méliodas, je t'en prie, promets-moi que tu prendras grand soin de nos enfants si-

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que Méliodas se leva d'un bond.

- SI RIEN ! cria-t-il. IL NE VA RIEN T'ARRIVER ! TRISTAN ET ELLE SERONT TRÈS VIEUX LORSQUE TU MOURRAS ! TU N'AS PAS LE DROIT DE DIRE LE CONTRAIRE ! Tandis qu'il criait, les larmes venaient perler aux coins de ses yeux.

Elizabeth comprit bien qu'elle ne devait pas insister. Il l'aimait bien trop pour accepter d'envisagé de la perdre, surtout dans ces conditions.