Naissance et inquiétude

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PDV externe :

Tristan est assis au sol, les mains sur ses oreilles. Il essaie tant bien que mal d'oublier les hurlements provenant de la chambre de ses parents.

Il aimerait que son grand-père soit là. Qu'il le rassure et lui dise que tout va bien se passer. Mais c'est impossible. Bartra Liones est mort un mois plus tôt. Malgré tout, il était heureux d'avoir pu voir ne serait-ce qu'une fois sa petite-fille, puisqu'il avait eu une vision la concernant.

Les parents étaient très rassurés par cette vision, puisque leur future princesse était en train de naître avec trois mois et demi d'avance. Le petit bébé possédait déjà une immense puissance magique, et bien que la moitié de ce pouvoir vienne de sa mère et donc ne lui fasse rien, les pouvoirs que la petite tenait de son père mettaient en danger sa maman.

Voilà pourquoi, dans la chambre royale, les médecins encourageaient la reine à pousser, tandis que cette dernière hurlait en écrasant la main de son mari.

Après plus d'une heure de torture auditive pour le petit prince, les cris cessèrent enfin. Il en fut heureux, mais très vite sa joie fit place à la peur :

Et si ce silence signifiait la mort de sa mère ?! se demanda le jeune prince.

- MAMAN ?! cria-t-il en entrant dans la chambre.

- Tristan ? Qu'est-ce que tu fais là ? l'interrogea son père.

- Maman va bien ? demanda-t-il inquiet.

- Elle est très fatiguée, mais ne t'inquiète pas, elle va bien. le rassura son père en venant s'accroupir devant lui, tant pour le rassurer que pour lui éviter de voir le sang présent sur le lit.

Plusieurs déesses prodiguaient des sorts de soin à la maman, tandis qu'à côté, des membres des deux clans autrefois ennemis mortels s'alliaient pour garder le petit bébé en vie.

Bien qu'il ne le montrât pas pour éviter d'inquiéter son fils, Méliodas était très inquiet pour sa femme et sa fille. Le corps d'Elizabeth avait été grandement affaibli par l'accouchement, ainsi que par l'énergie démoniaque qu'avait dégagée son corps tout au long de la grossesse. Quant à la petite, elle était née très tôt. S'il n'y avait pas toutes ces personnes qui étaient en train de s'occuper d'elle, nul doute qu'elle serait déjà morte.

- Méliodas... gémit Elizabeth d'une voix à peine audible.

- Je suis là, mon amour, lui répondit son mari en revenant vers elle. Il prit la main de sa femme et la rassura comme il pouvait. Ne t'inquiète pas Elizabeth, elle va bien.

- Une dernière promesse, je t'en prie... dit la femme à bout de souffle.

Méliodas prit la main de sa reine et la posa sur sa joue. 

- Je t'interdis de mourir ! la supplia-t-il, les larmes aux yeux.

Une vie de princesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant