I. Contre-Utopie

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Son café encore fumant à la main, l'héritier du groupe Kahor Corp° claqua la portière de sa voiture avant de se diriger vers ce qui allait être son nouveau chez-lui aka l'entreprise familiale. Aujourd'hui c'était son premier jour en tant que PDG au sein de l'entreprise elle-même spécialisée dans la friandise depuis pile 150 ans. Lui, Ansh Cristobal Kahor, Alpha de son état, prenait la succession de son feu grand-père aujourd'hui.
En sortant du parking souterrain, le building de Kahor Corp° était au moins aussi discret que ne l'était la tour Stark.
Et un petit détail à savoir sur Ansh, il avait horreur des confiseries. La plupart du temps c'était dur, collant, trop sucré... En un mot écoeurant.
Dans le hall il fut arrêté par Émilio, le Bêta le mieux gradé de l'entreprise.

-Bin mince, vous avez déjà votre café, Boss? Qu'est-ce que je fais avec celui-là maintenant...?

-Cale-le toi où je penses.

-Hhhhh! C'est pas des façons de parler à son larbin! Ho- attends une minute... J'ai un appel.

L'Alpha contourna son insupportable meilleur ami qui était aussi son secrétaire, ou plutôt, son insupportable secrétaire qui était aussi son meilleur ami et alla prendre l'ascenseur sans un regard en arrière. Qui sait ce qu'Émilio était capable de lui faire boire à 8h du matin, sous prétexte qu'il pouvait guérir plus vite que la majorité des gens.

De l'autre côté de la ville, une manifestation anti-omega au pouvoir avait ameuté une grosse partie des médias. Les rues étaient noires de monde. On entendait scander des slogans tels que "Les Omégas: dans la chambre!", "Les Omégas: à la cuisine!", "Aux pieds les Omégas! Aux pieds les Omégas! Aux pieds les Omégas...!"
Une sorte de parti conservateur noé-progressiste avait prit de plus en plus d'ampleur avec les années. Et pour cause, tout ce qui concernait les droits Omégas étaient extrêmement flous. Des êtres mâles capables de donner la vie, mais de faible constitution étaient voué à la servitude envers les Alphas, leur compagnon aux gènes et aux phéromones plus puissants. Cette société avait fait des Alphas des êtres supérieurs, des Bêtas: des subalternes et des Omégas... et bien... Celà dépendait.

Dans un foyer on pouvait voir un Oméga apeuré, débarrassant la table à manger avec des bleus aux bras. Dans un autre foyer, aux rideaux fermés, on pouvait en supposer un autre à l'abri des regards, profondément endormi après la dur nuit passée. Dans un autre foyer bien différent encore, on pouvait en voir un qui pleurait à chaudes larmes dans les bras de son Alpha, en sanglotant qu'il ne pourrait jamais devenir diplomate international si jamais cette manifestation obtenait gain de cause.
Mais nous reviendrons vers eux un peu plus tard...
Pour l'instant, traversons l'océan pour atteindre un pays à L'Est de L'Est. Où certaines questions ne se posaient pas. Où les Omégas prenaient plaisir à séduire ouvertement, sans peur des conséquences. Où ils pouvaient se promener en tenue légère dans les ruelles car, qui toucherait un Oméga sacré? Enfin ... Sacré étaient le mot employé pour expliquer les choses aux enfants. La vérité était légèrement différente. À Séoul, s'en prendre à un Oméga signifiait le mettre en danger. Lié ou non, son Alpha le saurait et vous traquerait pour vous égorger et boire votre sang.
Ce bien sûr, sans même en être inquiété par la justice par la suite. Car oui, c'était parfaitement légale de tuer pour défendre son Oméga, tant que cela n'avait pas l'air trop prémédité.
Et dans une petite maison hors du centre de Séoul...

-Nao? Tu dors encore!? Réveille-toi fils! Il n'y a plus de lait. J'ai besoin que tu ailles m'en chercher.

L'oméga enleva lentement son oreiller de sa tête et roula sur le dos. Ses yeux dorés encore tout ensommeillés finirent par se mettre en quête d'un t-shirt à enfiler.
À 21 ans, Naoki était un musiciens dans l'âme. Il savait jouer du piano, de la guitare, de la flûte, de la batterie mais par dessus tout, c'était un violoniste. Lorsqu'il jouait du violon, c'était comme si sa vie de tanguy prenait un sens. Malheureusement il n'arrivait pas à en vivre. Les gens semblait bien plus obnubilés par ses lèvres charnues, ses grands yeux dorés, son petit nez droit et ses joues roses.
Pour aider sa mère, il faisait donc du mannequinat de temps à autre. Sa vie en dehors de la musique était assez vide en outre, assez triste.

Lorsqu'il fut de retour de la boutique, tout était silencieux, il n'y avait pas un bruit. Se dirigeant vers la cuisine il observait le rapport énergétique de la brique de lait.

-Maman? C'est bon, j'ai ramené ton l- ...Maman!!?

Il se précipita sur le sol de la cuisine aux côtés de sa mère, inerte, dans une flaque de sang.

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Fin du chapitre 1.

Bienvenue à vous!
Merci pour votre lecture, faites attention à ne pas sauter de chapitre, j'attends vos retours avec impatience, et rendez-vous dans le chapitre 2!
💛

Oméga Pure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant