Oh. C'est toi. Je sens ta chemise effleurer mon bras alors qu'elle se fait tirer par Éole. La douce couleur jaune caresse mon âme, réchauffant légèrement mon cœur meurtri.
Malgré ce réconfort, j'ai froid. Je deviens peu à peu Neptune. C'était comme si des milliers de fragments de glace se posaient sur moi, me faisant les fusionner, moi avec.
J'ai l'impression de dériver. Je sens mon corps de plus en plus léger, et mon âme de plus en plus lourde.
Les larmes de la personne me couvrant du Soleil s'intensifient, au fil des minutes.
Je peux ouvrir les yeux. Un rayon de mon étoile m'aveugle premièrement. Puis je sens des mains prendre mon visage. La personne dit des choses que je ne comprends pas. Comme si elle parlait une autre langue. Comme si elle faisait exprès de me dérouter.
Je le regarde. Ses yeux pleins de larmes. Sa chemise jaune. Il est là. Au-dessus de moi. Il ne dit qu'une seule chose, dont je ne comprends pas la signification.
« Je suis désolé. »
Qui est-il ?
Pourquoi est-il désolé ?
Que se passe-t-il ?
Je voudrais lui poser ces questions, mais mes lèvres et mes cordes vocales refusent de former le moindre son. Alors je pleure. D'incompréhension, de rage, de désespoir. Parce que je ne comprends pas. Parce qu'il est là.
Je suis fatigué.
J'ai envie de dormir.
Il me crit de ne pas le faire, mais je suis tellement fatigué.
Le sommeil n'a jamais tué.
