Fate - Winx Club - Le retour de Rikki

Chapitre 11 - De l'orage dans l'air

Je ne désirais qu'une chose : rentrer dans ma chambre, me mettre sous la couette et oublier les hontes cuisantes que je venais de subir, je longea le campus, là où les spécialistes s'entraînaient, le pas vif, je n'avais nullement envie d'être dérangé et pourtant, c'est Sky qui m'arrêta dans ma lancée, lui n'avait pas peur de se faire remonter les bretelles par son père.

- Ricki, tout va bien ? T'as l'air d'une furie,

L'orage grondait au loin.

- Tu n'auras qu'à dire qu'elle arrête de foutre son nez dans mes affaires ! Qu'elle reste hors de ma vie !

- Wow, tout doux, dit-il, tentant de me calmer. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Rosalind n'arrêtait pas de me demander d'utiliser ma magie sauf que j'y arrivais pas, hier elle m'a demandé de retirer mon Cercle Blanc et là, elle m'a bloqué pendant deux heures pour..

Mon Cercle Blanc, maman m'avait pourtant dit de ne pas le confier à quelqu'un d'autre et pourtant, je l'avais retiré hier soir sous les ordres de Rosalind et voilà qu'elle m'avait demandé de rester deux longues heures à m'entraîner, elle avait bien pu voir que mon anneau n'était plus là et s'il n'était pas avec, il devait être dans ma chambre, là où n'importe qui pourrait le voler.

- Ricki ?

- Il faut que j'y aille,

Je me mis alors à courir le plus rapidement possible, mon sort d'invisibilité, tout le monde était en mesure de le déjouer à condition de s'y connaître un tantinet en magie, montant les marches quatre à quatre, il me fallut quelque minutes pour arriver jusqu'à ma chambre qui était sans dessus-dessous.

Quelqu'un y avait pénétré, je me sentais si stupide d'avoir suivi les directrices de Rosalind aussi bêtement, sans perdre une seconde, je me dirigeais vers ma commode, l'ouvrant d'un coup sec, je retira le sort d'invisibilité aussitôt et rien n'apparut, pas même le boîtier dans lequel j'avais déposé ma bague, mon Cercle.

Je hurlai en tapant mon pied contre la commode, comment j'avais pu être aussi naïve ? Je m'étais faite avoir, une vraie débile, je n'étais pas digne d'être une princesse, pas avec ce que je venais de perdre.

- Ricki,

Sky m'avait suivi jusque dans ma chambre, Riven aussi qui se tenait à sa droite.

- On m'a volé ma magie, répondis-je au blond avant de fondre en larmes.

Elle m'avait tenu en ridicule deux longues heures pour être sûr que la fée qui était venu me voler mon Cercle Blanc avait le temps de se le procurer avant que je revienne, je la détestais, cela faisait à peine quarante huit heures que j'étais revenue à Alféa et je ne m'étais jamais sentie aussi triste. Riven se dirigea vers moi pour me prendre dans ses bras tandis que Sky commençait à ranger ma chambre, ramassant mes affaires qui jonchaient le sol.

- C'est le Cercle Blanc ?

Je hochai la tête, sanglotait toujours autant triste d'avoir perdu une partie de ma magie.

- On va le retrouver, ne t'en fais pas, on va le retrouver et on fera payer à celui qui te l'a volé.

- C'est Rosalind, n'est-ce pas ? demanda Sky.

Je hochais la tête, essuyant mes larmes.

- Hier, elle m'a fait tout un speech sur la magie que je devais retrouver, que le Cercle Blanc n'était qu'un amplificateur de ma propre magie, tout ça pour me le voler.

- On va le retrouver, Rosalind ou pas Rosalind, on va retrouver ta bague, rajouta Riven en me serrant dans ses bras.

Dehors, l'orage s'était installé, laissant place à une pluie battante.

- Personne ne peut l'utiliser sans que la personne soit choisie, c'est bien ça ? demanda Sky.

Je hochais la tête,

- Pourquoi Rosalind voudrait se le procurer ?

Je repensais à notre conversation d'hier, j'étais la gardienne du Cercle Blanc mais sa magie n'était complète qu'en ayant le Cercle Noir qui lui aussi choississait sa fée, elle pouvait soit être la même que le Blanc soit une entité différente comme avec les sorciers du Cercle Noir, seul, le Cercle Blanc était inutile.

- C'est un artefact convoité, répondit Riven. Même sans pouvoir l'utiliser, tout le monde voudrait un amplificateur de magie pure, elle a sûrement dû trouver un moyen de le détourner.

Je m'installais sur le rebord de mon lit, dépitée à l'idée d'avoir perdu mon Cercle. On entendit alors du brouhaha puis très vite, les Winx se distinguaient dans l'appartement, les garçons avaient laissé la porte ouverte et voilà qu'elles nous découvraient tous dans ma chambre en bordel, elles s'approchèrent de nous.

- Sky, qu'est-ce que tu fais là ? demanda Bloom.

- Et qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? ajouta Aisha.

- Quelqu'un à pénétré dans l'appartement, on soupçonne un des sbires de Rosalind, la personne à volé le Cercle Blanc de Ricki, dit Sky.

- Et vous, vous n'êtes pas censées être à l'entraînement ? demanda Riven en retour.

- Je te retourne la même question, dit Musa.

- Un orage a éclaté, tout le monde est rentré, suspension de l'entraînement jusqu'à ce que le temps se calme.

Je pestai intérieurement, contre tout et tout le monde. La lumière de la pièce commençait à vaciller avant de griller complètement, on se regardait tous, surpris de se retrouver dans une demi-obscurité.

- Je vais changer l'ampoule, dit Sky.

Il attrapa ma chaise et commença à monter dessus, même ça, ça me tapait sur le système, tout le monde se trouvait dans ma chambre comme si c'était un moulin, personne n'avait demandé l'autorisation d'y entrer, ils s'étaient tous invités. Je fixais l'ampoule, elle éclata au moment où Sky souhaitait la dévisser, surprenant les filles qui laissèrent échapper un cri, sauf Musa qui me fixait.

- Sky, ça va ? demanda aussitôt Bloom en le rejoignant.

Je m'allongea à moitié sur mon lit, ça lui apprendra à vouloir se prendre pour un sauveur. Stella alluma une boule de lumière pour nous éclairer, la seconde d'après, j'étais debout, face à elle.

- Qui t'a autorisé à faire ça ? demandai-je sèchement.

- Je voulais juste..

- Sors de ma chambre !

- Je suis désolée..

Elle se retira, je regardais les autres fées, passant ma main dans mes cheveux, il y avait trop de monde ici, j'attrapais ma veste et me tirais de ma propre chambre, les laissant tous en plan, je pris grand soin de claquer la porte derrière moi. Alféa était bondée, j'étais sûr d'une chose : dehors, il n'y avait personne et c'est là bas que je me dirigeais, sous la pluie battante, j'éprouvais un certain réconfort.